«It’s Game time, player !»

Eh oui, les gars, dépoussiérez les maillots, faites chauffer le grill, sortez les saucisses et préparez les bières, car les finales de conférences en NBA sont enfin arrivées. C’est l’instant magique, où les arbitres décident de calmer leur sifflet et n’accordent plus de lancers francs pour la moindre des caresses, où les stars du basket américain renversent à eux seuls le cours d’un match, et bien sûr où tout peut arriver. (A l’exception de voir les Cavs perdre…) Enfin bref le meilleur que la planète peut nous offrir se résume en trois séries de rencontres : les deux finales de conférences et la finale. Impensable de louper la moindre minute, au bémol près que les matchs sont diffusés à 3 heures du matin chez nous, sur la chaîne la plus accessible au monde, Canal+.

Conférence Ouest

Bien qu’il est de notoriété publique que l’Ouest offre une conférence plus épicée que sa voisine orientale, une fois n’est pas coutume, cette saison régulière nous a offert que peu de combativité. La conférence ayant été dominée par les tout-puissants Lakers dirigés par l’éminence grise de la NBA, Phil Jackson, ex-entraîneur de sa Seigneurie Michael Jordan, peu d’équipes ont su prouver leur valeur face au vorace Kobe dont le désir de remporter un championnat sans l’aide de Shaquille O’neal, que son propre ego a chassé de la maison jaune-violette, ne cesse de grandir au fur et à mesure que la retraite approche. Malgré tout les play-offs du côté Ouest ont réussi à accrocher le fan pour quelques rencontres. En effet, l’amateur aura su reconnaître une presque intéressante victoire (4-1) de Dallas sur San Antonio, diminué par l’absence de Manu Ginobili ainsi qu’un accrochage des Lakers contre les Houston Rockets, alors que ces derniers ont su prolonger la série jusqu’au match 7, sans pour le moins soulever le moindre doute de victoire contre le fameux Mamba noir. Mais venons-en au fait :

Lakers vs. Nuggets

D’un côté nous avons les Lakers dont la valeur est certaine mais la capacité à jouer semble beaucoup dépendre sur Kobe Bryant. S’il décide de mettre le feu aux Nuggets, nous savons tous que l’océan ne connaît pas assez d’eau pour sauver Denver. Cela dit, le «Black Mamba» n’a pas connu de repos cet été avec les Jeux Olympiques, et à son âge cela l’affecte plus qu’un Lebron James. Ainsi le meilleur «closer» a quelques problèmes de carburant et savoir si le réservoir est plein au début du match revient a prédire un pile ou face. Mais ne mettons pas toute la faute sur notre vieillissante super star. Le reste du contingent n’est pas blanc comme neige. Andrew Bynum, qui est revenu très récemment de blessure, n’a pas encore atteint son maximum et a accompli une série catastrophique face à Houston. Pau Gasol, l’ours ibérique, a une fâcheuse tendance à devenir l’ourson ibérique durant les séries éliminatoires. En effet, si sa production n’est pas contestable durant la saison régulière, le guerrier espagnol devient ébranlable en poste centre, et laisse son manque de combativité prendre le dessus. Luke Walton, qui décide de se déguiser en joueur de basket les jours de match, n’a rien à faire dans le contingent jaune-violet. Vivant de la gloire passée de son père, ce joueur manque de tout : esprit de vainqueur, capacité technique, puissance physique. Le plus gros point d’interrogation que la simple présence d’un joueur peut soulever (possible nomination au Pigeon d’Or). Derek Fisher, de son côté, est plus occupé à distribué des coups de boule qu’à passer le ballon. Un truc que son pote Zidane lui a appris.
De l’autre côté nous avons les Denver Nuggets, dont l’intensité ne cesse de monter durant ces play-offs. Menée par Chauncey Billups, échangé pour Allen Iverson durant l’été, Mister Big Shot a su apporter au reste du contingent une mentalité de champions qui se manifeste enfin, après une saison régulière durant laquelle ils n’ont pas tenu le rythme imposé par leur adversaire. En plus de ses victoires écrasantes, Denver a reçu le surnom de THUG-gets grâce à son intensité défensive qui a causé presque plus de problème hors du jeu, empêchant Mark Cuban, propriétaire des Dallas Mavericks, de passer des nuits tranquilles ou simplement d’être poli avec les mères de joueurs venues voir leurs fils jouer. Pour rappel, ce dernier fâché par une erreur arbitrale qui a coûté le match à Dallas, s’est permis de dire à la mère de Kenyan Martin que son fils était un gangster ainsi qu’un sale gamin. Une honte monumentale pour un propriétaire qui sous aucune circonstance ne devrait se muter en supporter de bas étage. D’un côté plus positif, possible invention des Pigeons de Platine par les interjections de cet illustre imbécile dont les péripéties sont continuellement à la une du journal «Je suis milliardaire, mais cela n’achète pas un cerveau…»

Conférence Est

Alors que les Boston Celtics, champions en titre, avaient commencé triomphalement, en accrochant presque un nouveau record du meilleur début de saison de la maison irlandaise, le reste de la saison a été une longue et lente descente vers une élimination en séries éliminatoires dont personne n’a douté suite à la blessure de leur joueur emblème, Kevin Garnett, aka The Big Ticket. En effet les Celtics ont joué deux séries éliminatoires, chacune en 7 matchs pour enfin plier contre les Orlando Magic qui ont exécuté un match parfait sur la ligne des trois points. Il faut aussi préciser que la Conférence Est a été dominée durant sa deuxième moitié par les Cleveland Cavaliers, dont l’invincibilité n’a été ébranlée que par deux équipes, je cite, Orlando Magic et Los Angeles Lakers. Le lecteur averti aura reconnu alors les deux équipes constituent le prochain adversaire ainsi que possiblement le suivant. Dans ce cadre exceptionnel, l’évolution des Cavs ces prochains jours sera d’autant plus passionnante. Mais concentrons-nous sur la rencontre à venir.

Cavaliers vs. Magic

Alors que le parcours des Cavs est parfait en play-off, 8 victoires consécutives par une marge de 10 points ou plus pour se défaire de leurs deux adversaires, les analystes ne prédisent plus le beau fixe sur Cleveland. En effet pour les raisons ci-dessus ainsi qu’après des comparaisons de contingent, les analystes NBA ne penchent pas si facilement du côté de Lebron James et ses compères pour remporter cette finale, même si rares sont ceux qui prédisent Orlando vainqueur de cette rencontre. Bref on ne sait rien. Merci ESPN !
Personnellement je vais pencher pour les Cavs juste à cause de leur momentum incroyable créé par le futur meilleur joueur de la NBA, MVP en titre, inventeur de nombreux superlatifs, Lebron James bien sûr, ainsi que leur avantage sur un match 7 à la maison. Mais il faut reconnaître que la tâche n’est pas facile et le pronostic des plus dangereux. En effet, Dwight Howard et ses coéquipiers ont aussi de leur côté construit un poil de momentum pendant les dernières rencontres avec les Boston Celtics, juste après que Dwight a presque lynché son coach sur sa dernière performance. Le monde à l’envers ! Un tournant des plus surprenants qui ne souligne que l’incompétence notoire de Steve Van Gundy, le coach en question, que la plus longue langue de la NBA, The Shaq, avait mis au jour lors d’un clash en mi-saison. Personne ne clash le Shaq ! Le gros problème de ce pronostic est que Orlando, pendant toute la saison, a vaincu et perdu par les trois points. Dans un bon jour, les Floridiens peuvent ainsi infliger une grosse défaite à n’importe quelle équipe de la ligue. Le revers étant qu’en mauvais jour, Orlando ne peut compter que sur sa star Dwight Howard dont l’immense talent et malheureusement le manque de combativité dans le quatrième quart-temps est un secret aussi bien gardé que l’insignifiance de George Eddy, commentateur «star» de Canal+, dans le vrai monde de la NBA. En résumé, une rencontre dont l’issue ne peut se prévoir et probablement dépendra plus du jeu des Magics d’Orlando que des capacités de King James et ses acolytes.

Écrit par Litteul Hubz

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6 Commentaires

  1. Pas si sûr… West: le jeu intérieur de Denver est pour le moins costaud: Nenê, Martin (le voyou dont il est fait mention), Andersen (2e meilleur blocker des playoffs, avec un temps de jeu insignifiant comparé à Howard, excusez du peu), ‘Melo (il peut jouer PARTOUT!)… ça fait beaucoup pour Gasol et Bynum (+ éventuellement Odom, juste pour se faire dunker sur la gueule). Si on ajoute Kleiza et Billups derrière la ligne des trois points, on a encore pas fait le tour et c’est déjà maousse.

    East: Oui Lebron James est le meilleur joueur de la ligue, oui son équipe avance au score le peu de temps qu’il passe sur le banc, non ça ne sera pas facile d’essayer de seulement ENTRER dans la raquette (Dwight), non le secteur extérieur des Cavs n’est pas plus fort que celui du Magic…

    ça passe où ça casse, mais je ne vois vraiment rien de facile dans aucune série…

  2. Merci pour l’article…c’est pas souvent qu’on parle de NBA dans CartonRouge donc il faut le souligner…
    C’est qu’un avis personnel mais j’ai l’impression que les Cavs ne vont laisser aucune chance à personne cette année. l’avantage du court risque d’être irrémédiable pour les autres équipes. Les Cavs restent sur un bilan de 39 victoires et 2 défaites durant la saison régulière+ 4 victoires en playoffs. de plus la 2ème défaite était anecdotique puisque ni James ni Mo Williams ne jouait le match. seuls les Lakers ont réussi l’exploit de gagner dans l’Ohio. problème pour eux, les Cavs savent aussi gagner à l’extérieur…

  3. Joli match hier! Je suis content que ce soit une vraie équipe qui ait gagné, et non une individualité! Même si King James est incroyable.

  4. Comment ça ? Vous parlez de NBA (en bien d’ailleurs, bravo) alors que la sioupeure ligue helvétique arrive à terme…
    A ce propos, sortant de sa torpeur, la LNBA s’est dit : diantre, samedi 23 c’est l’acte III entre les Tessinois.
    Ca ne se passe pas a Fribourg, d’accord, mais on va quand même demander à notre télévision si sur TSR2, un samedi à 17h30, un miracle pouvait avoir lieu et puis tiens ne soyons pas rapes, demandons carrément le direct !
    Vous êtes royés ou quoi leur rétorqua la fine équipe du service des sports : d’abord tous les cars de la TSI sont mobilisés ce jour là pour retransmettre sur TSR 1 et en direct (!) la subliminale Schlager Parade et on y a déja délégué une de nos plus fines gachettes pour le commentaire; et d’autre part le pignoufle qui pose des questions a la mi-temps est déja à Rolland Garros.
    Et pi votre quota de 2 minutes 30 par mois a déja été atteint !
    Alors la LNBA, toute penaude, put se reconcentrer sur le calendrier à 11équipes de la saison prochaine…

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