Ha ha ha ha ha ha !

Après une courte victoire contre Sierre où le LHC a de nouveau fait n’importe quoi en fin de match, la série de sept victoires consécutives a magistralement pris fin ce dimanche. A la clé, une superbe déglinguée ramassée sur les bords du Rhin.

Pour commencer, Lausanne s’est imposé après prolongation contre un HC Sierre qui fut dominé tout au long de la partie. Rappel des faits : Frédéric Favre est Valaisan. Les dernières rencontres du LHC qu’il a dirigé furent contre Viège et Sierre à deux reprises. Trois matchs qui ont été complètement pourris par un arbitrage affligeant. Partant de là, il n’est pas nécessaire de poursuivre l’analyse du match de vendredi.

Ratage avec succès

Après cela, rien de tel qu’une petite défaite mortifiante – et avec la manière s’il vous plaît – pour recadrer une équipe qui avait tendance à un peu trop s’endormir sur ses victoires. Pourtant, les Vaudois avaient à cœur de ne pas reproduire les mêmes approximations que deux jours auparavant, mais il y avait deux soucis majeurs : l’alignement de Tobler dans les buts du LHC et la titularisation de Jonathan Roy qui risque bien d’être la dernière sous ce maillot. Et dire que certains Chaux-de-Fonniers s’étaient offusqués de cette honteuse tentative de déstabilisation en signant le Canadien en novembre 2008… Ce qui est drôle, c’est que quelques rumeurs font état d’un possible retour de «Jo» dans les collines haut-neuchâteloises. Accepteront-ils le retour du traître ? Que vont-ils penser ? Ça y est, les voilà à nouveau tout déstabilisés, et ça va encore être de notre faute.
Mais revenons au match – ou plutôt à la feuille de match – puisque du coup, seul un mercenaire lausannois était susceptible de la griffer. Dans ces conditions, les Läckerlis n’allaient pas se priver de se ruer comme des dératés sur les buts de Tobler en le canardant autant de fois que possible. Tactique ma foi payante. Après quatre petites minutes de jeu, le score était déjà de 2-0 en faveur des Rhénans et l’on sentait déjà le match tout moisi se profiler. Le mythe que Lausanne se rate une fois par saison en terres bâloises était en train de s’effondrer.

Pourtant, le match fut fort agréable. Malgré quelques escarmouches lausannoises soldées tout naturellement par des échecs, Miéville trouva enfin la faille sur une belle reprise dans la lucarne. Avant cela, Bonnet avait trouvé le triple 20 de la mitaine à Mantegazzi alors qu’il était à moins d’un mètre du but rhénan. Notons aussi un double poteau réussi par Lussier sur un contre et le véritable miracle effectué de la botte, sans doute sans faire exprès, par Tobler (13e minute) sur une reprise instantanée de Tuominen. En fin de première période, après avoir très proprement checké Abplanalp derrière le but vaudois, Leeger a eu la brillante idée de refaire l’opération contre un adversaire cette fois-ci, mais de manière incorrecte. Le piteux box-play du LHC consécutif à cette faute a fait le reste. Lorsque l’on voit que Nicolas Bernasconi figure sur le premier bloc du power-play läckerli, ça donne tout de suite une dimension surréaliste au scénario du jour.

Un Gay gai

Au niveau du gardien, ce ne fut guère brillant : deux rouleaux et le remplacement logique de Tobler en début de deuxième période. Théoriquement, le compteur des Bâlois aurait donc dû rester à 4. Théoriquement… La leçon de réalisme des Requins s’est en effet poursuivie sans sourciller. Les timides réactions vaudoises butant systématiquement sur une jambière adverse ou sur le prodigieux Mantegazzi. Il n’y aura même pas eu d’extériorisation d’une quelconque forme de frustration de la part des Lions si l’on excepte la crise classique de Jémérie Kamerzin, moqué par un Nicolas Gay tout sourire. Pourtant, la perspective de savater le LHC était très tentante après une telle raclée, mais osons affirmer que Lausanne n’a pas été si désastreux ce soir. Bâle a tout simplement été meilleur. Oui enfin…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne – Sierre 3-2 ap (2-1 0-0 0-1)

Malley, 3153 spectateurs.
Arbitre : M. Favre.
Buts : 2e Tremblay 1-0, 13e Fedulov (Miéville, Stalder/5c3) 2-0, 19e O.Schäublin (Sigrist, Jinman/5c4) 2-1, 60e Sigrist (R.Keller, Cormier/6c5) 2-2, 64e Tremblay 3-2.
Pénalités : 7 x 2’contre Lausanne ; 7 x 2’ contre Sierre.
Lausanne : Mona; Kamerzin, O.Keller; Villa, Chavaillaz; Zalapski, Stalder; Schilt, Leeger; Bonnet, Staudenmann, St.Schnyder; Frunz, Abplanalp, Lussier.
Sierre : Zerzuben; R.Keller, Lardi; Dällenbach, O.Schäublin; Gartmann, Lamprecht; Jinman, Cormier, X.Reber; Sigrist, Krebs, Métrailler; Scherwey, Siritsa, Mottet; Sammali, Bielmann, Nendaz.
Notes : Lausanne sans Gailland (malade) ni Weisskopf (surnuméraire).

Bâle – Lausanne 7-2 (3-1 1-0 3-1)

St. Jakob-Arena, 906 spectateurs.
Arbitres : MM. Clément ; Gnemmi et Huguet.
Buts : 3e Tuominen (Ryser, T.Keller/5c4) 1-0, 4e P.Marolf (Bianchi, C.Bielmann) 2-0, 15e Miéville (Stalder, Villa/5c4) 2-1, 20e P.Marolf (Bielmann, Bernasconi/5c4) 3-1, 25e Bianchi (T.Keller, P.Marolf/5c3) 4-1, 41e Fedulov (Tremblay, Miéville) 4-2, 41e Bianchi (C.Bielmann, Rigamonti) 5-2, 46e Tuominen (Anger) 6-2, 47e Zanetti (Rigamonti, Gay) 7-2.
Pénalités : 7 x 2′ contre Bâle ; 9 x 2′ + 1 x 10′ (Kamerzin) contre Lausanne.
Bâle : Mantegazzi; Lüthi, Ryser; Iglesias, Stocker; Rigamonti, Bernasconi; Grieder, Boillat; Anger, T.Keller, Tuominen; Bianchi, C.Bielmann, P.Marolf; Falett, Zanetti, Gay; Isabella, Malgin, P.Mäder.
Lausanne : Tobler (25e Mona); Zalapski, Stalder; Chavaillaz, Villa; O.Keller, Kamerzin; Leeger, Schilt; Gailland, J.Roy, Augsburger; Fedulov, Miéville, Tremblay; St.Schnyder, Staudenmann, Bonnet; Lussier, Abplanalp, Frunz.
Notes : Bâle sans M.Marolf, Wittwer, Hezel (blessés), Classen ni Marghitola (surnuméraires) ; Lausanne sans Weisskopf et Bahnam (surnuméraires). 4e Miéville tire sur le poteau, 16e Lussier tire sur les deux poteaux !