Immersion dans les sports US – étape 2

CartonRouge.ch n’hésite pas à se déplacer loin afin de s’imprégner de l’ambiance des sports US. Au programme Superbowl dimanche et NBA lundi. Seconde étape, le match entre les Los Angeles Lakers et San Antonio Spurs au Staples Centre de L.A.

La pression du Superbowl et des jeux de hasard retombée, c’est la fatigue qui prend le dessus pour les 5 heures de route qui me conduisent de Las Vegas à l’un des quartiers huppés de Los Angeles qu’est Pasadena où se trouve le Staples Centre. Cette salle exceptionnelle accueille presque un évènement par jour, que ce soit sportif avec les basketteurs des Clippers et des Lakers, voire les hockeyeurs des Kings, ou artistique avec des représentations de tous genres, notamment musicales, bref, cela change de la salle du Rocher à Nyon. Et ce lundi soir les Lakers recevaient les Spurs de San Antonio pour un match qui souvent sent bon la poudre entre ces deux formations. Une ambiance survoltée attendait les deux équipes, d’ailleurs un supporter derrière moi n’a pas hésité à lancer une hola depuis le troisième anneau de la salle à toutes les pauses, avec un succès mitigé, mais succès quand même.

«Defense – Defense – Defense»

Leaders incontestés de la Conférence Ouest, mais privés de Kobe Bryant – blessé à la cheville et absent pour la 2ème rencontre consécutive après avoir aligné 235 matches d‘affilé ! –, les Lakers voulaient assoir leur leadership face à des Spurs inconstants. Une équipe qui lutte encore et toujours pour la 8ème place qualificative pour les play-off, avec notamment le Thunder d’Oklahoma de notre Thabo Sefolosha national. Les deux franchises ne manquent pas d’arguments avec la triplette Ginobili – Duncan – Parker des Spurs qui faisait face à Artest – Odom – Gasol, soit du lourd, ou plutôt du grand.
On a assisté à un premier quart largement à l’avantage des Texans. Emmenés par un Tony Parker en feu, les Spurs mettaient littéralement la défense des Lakers dans ses petits souliers, malgré les cris incessants des supporters: «Defense –  Defense –  Defense»,  un mot que les joueurs de la Cité des Anges avaient dû laisser au vestiaire, à l’instar de plusieurs footballeurs européens lors de leur grand soir comme Inzaghi ou Henry. Ce dernier inspirant fortement son compatriote de San Antonio, «TP» comptait déjà 14 points sur ses 20 au total après ce premier quart d’anthologie, et le score était donc de 34-28 pour les Spurs.

«2 points for Paaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuuuuu Gasol»

Sûrement réveillés par le show (qui a dit chaud ?) des pom-pom girls à la première pause, les Lakers allaient prendre le match en main, il est vrai aidé par la sortie de Parker, remplacé par le fantôme Hill, pourtant au sommet de sa forme selon son entraîneur (bilan de -23 !), qui perturba l’organisation tactique de la franchise texane. 12 minutes et 13 malheureux petits points plus tard, San Antonio a vu fondre son avance en un rien de temps, se faisant dépasser par les Lakers. Les Californiens prirent l’avantage avant la pause pour mener 50-47, une avance qu’ils ne lâchèrent plus, grâce notamment à un Pau Gasol des grands soirs, auteur de 21 points et 19 rebonds. Odom, Fisher et cie pouvaient ainsi tout tranquillement gérer la fin de match et faire le spectacle à coup de dunks, car les Spurs s’évertuaient plus facilement – à l’image du FC Sion – à envoyer le ballon dans les tribunes plutôt que là où il faudrait. En fait la raison de la défaite des Spurs selon ma sœur, qui avait son parti pris, était «parce que les arbitres sont méchants, ils n’aiment pas Tony, alors ils sifflent contre lui». Il est vrai que le jeu trop physique de San Antonio les a plus desservis qu’autre chose.
Le score final de 101-89 pour les Lakers reflète parfaitement la physionomie du match, avec une formation de Los Angeles qui joue avant tout en équipe, pour preuve les 5 joueurs qui ont dépassé les 12 points pour les Lakers contre 3 pour les Spurs. Ces derniers sont beaucoup trop dépendants de Tony Parker, et lorsque le Français ne joue pas cela s’en ressent. Même privés de leur meilleur élément, Kobe Bryant, les champions en titre ont une telle profondeur de banc qu’ils peuvent faire tourner l’effectif à leur envie tout en laissant toujours un ou deux Majeurs sur le terrain.

Les Lakers, même en jouant poussivement, parviendront facilement à se qualifier pour les play-off, alors qu’il faudra se battre jusqu’au bout pour les coéquipiers du «Desperate Baskethusband». Trois joueurs ne suffisent pas à mener une équipe de basket vers les sommets de la NBA, c’est tout un banc dont a besoin San Antonio en ce moment. Il ne leur reste plus qu’à attendre qu’une équipe du championnat suisse se retire pour pouvoir se renforcer…

Los Angeles Lakers – San Antonio Spurs 101-89 (34-28, 13-22, 21-23, 21-28)

Staples Centre, Los Angeles, 18’997 spectateurs
Lakers : Artest (18 points), Odom (16), Gasol (21), Brown (8), Fisher (13); Farmac (13), Vujacic (8), Powell (0), Walton (4), Mbenga (0).
Spurs : Jefferson (9), Duncan (16), McDyess (4), Hill (5), Parker (20); Bogans (0), Ginobili (21), Blair (11), Bonner (3), Mason (0), Finley (0).
Notes : Lakers sans Bryant et Bynum. Spurs sans Hairston et Mahinmi.

Écrit par Johan Tachet

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