Immersion dans les sports US – étape 1

CartonRouge.ch n’hésite pas à se déplacer loin afin de s’imprégner de l’ambiance des sports US. Au programme Superbowl dimanche et NBA lundi. Première étape, le Superbowl vécu de Vegas.

Superbowl : Indianapolis Colt – New Orleans Saints

Grande finale du football américain, le Superbowl est l’événement de l’année. Bon je vous le dis tout de suite, je n’étais pas à Miami pour ce Superbowl, mes moyens ainsi que ceux de la rédaction ne correspondent pas forcément aux prix pratiqués par la NFL. Cependant, sur tout le territoire américain, on vit l’évènement sportif le plus important et le plus attendu de l’année via le petit écran.
Pour preuve avant cette édition, parmi les 10 meilleures audiences TV de tous les temps, la moitié représente le Superbowl. C’est l’unique sport US où la finale se déroule en un seul match, ainsi les retombées économiques sont des plus importantes pour les annonceurs ; en 2006 on estimait les 30 secondes de pub à 2,7 millions de dollars, sachant qu’il y a environ 100 millions d’Américains regardant le match, cela représente 1 habitant sur 3, mais le match est aussi diffusé dans environ 185 pays, vous imaginez seulement les retombées économiques potentielles. Cette année tous les records ont été battus avec une audience de 106,5 millions d’Américains devant leur télé, soit LA meilleure audience de tous les temps, dépassant le dernier épisode de la série TV «M-A-S-H», qui datait de 1983. Chaque Américain possédant un téléviseur se trouvait presque devant le match de dimanche, c’est un peu comme si chaque Suisse obligeait sa femme, ses deux enfants, papy et le chien, laissant juste mémé au repos pour cause de cécité naissante, à suivre la finale de la Coupe de Suisse entre Bâle et St-Gall en mai prochain, dans une moindre mesure évidemment. Tout un pays s’arrête donc de respirer, prend une bière et se pose sur le canapé. Aucune autre rencontre de sport US n’est programmé à la même heure, même Tiger Woods met entre parenthèses ses pulsions pour suivre la rencontre.

Vitrine artistique et publicitaire

Ainsi ce ne sont pas seulement les fans de foot qui suivent la rencontre, mais tout le monde, car les annonceurs redoublent d’imagination pour la diffusion de leurs pubs. Comme mentionné, le prix exorbitant dépensé par les différentes marques les pousse à attirer l’œil sur eux, et les pubs les plus comiques ne manquent pas. Si vous en avez marre des publicités de notre chère télévision romande pour les maux d’estomac et autres mycoses plantaires, je vous conseille de jeter un œil sur les différentes publicités de Coca et Budweiser qui, d’année en année, ont une imagination des plus débordantes. Le show de la mi-temps est aussi l’un des moments forts de la journée : cette année, c’était très rock avec The Who au programme. Tous les artistes souhaiteraient pouvoir se montrer, voire plus pour certains comme Janet Jackson qui n’avait pas hésité à exhiber son sein il y a quelques années, car une telle vitrine ne se refuse pas.
Profitant de mon passage à Las Vegas, j’ai donc décidé de faire comme tout Américain moyen, soit prendre une bière (bon d’accord, deux ou trois…) et dilapider mes 20 dollars gagnés péniblement à la roulette, en les misant sur les outsiders des Saints de la franchise de la Nouvelle-Orléans. Il ne fallait plus que trouver un bar rempli de supporters aux couleurs des équipes de football US les plus diverses et imbibés jusqu’au doigt de pied pour pouvoir suivre cette 44e finale du Superbowl.

L’enfer du dimanche

Pour tous ceux qui ont suivi la rencontre, on peut dire que l’on a assisté à une très belle empoignade. Les deux équipes ont dû faire face à une grande pression, les médias ne parlant que de cette finale depuis deux semaines. Favoris, les Colt d’Indianapolis ont l’expérience en ayant remporté par deux fois la compétition, la dernière il y a 3 ans déjà à Miami, par rapport aux Saints de la Nouvelle-Orléans, vierges de toute finale. La plupart des suiveurs de la NFL s’étaient pris d’affection pour cette équipe de la Nouvelle-Orléans, non seulement par le fait que la ville fut largement détruite par Katrina en 2005, mais aussi parce que la franchise comprend dans ses rangs des joueurs que les autres équipes ne voulaient plus, à commencer par le quarterback Drew Brees.
La succession aux Steelers de Pittsburg de notre quarterback national, bon d’accord arrière petit-fils d’un Bernois chercheur d’or immigré, j’ai nommé Ben Roethlisberger, s’annonçait donc des plus serrée. Un match lancé sur les chapeaux de roues, avec un Payton Manning, quarterback des Colt, déchaîné et une défense de la Nouvelle-Orléans qui semblait subir l’ouragan d’Indianapolis. A 10-0 après le 1er quart on ne donnait pas cher de la peau des Saints.

Les Saints sont revenus dans la partie en inscrivant deux coups de pied à 3 points, pour revenir à 10-6 à la mi-temps. Revenus au 3ème quart avec des intentions plus louables, les Saints de la Nouvelle-Orléans ont réussi à faire basculer le match en leur faveur en privant les Colt et Mannning de ballon, mais surtout grâce à la précision des passes de Brees, qui égala le record de 32 passes réussies dans un Superbowl, et d’une défense solidaire qui n’hésitait pas à se sacrifier lors d’interventions faisant passer Chabal ou autre Jonah Lomu pour des clowns. 17-16 pour Indianapolis à la fin du 3ème quart, tout reste à faire.
Et c’est la maladresse des Colt qui va faire gagner les Saints. Après avoir inscrit un touchdown puis 2 points de conversion supplémentaire pour mener 24-17 grâce à un extraordinaire Brees, la Nouvelle-Orléans va profiter que Peyton Manning cède sous la pression, sa passe interceptée par le cornerback des Saints Tracy Porter qui s’en va assommer les derniers espoirs des Colt avec ce nouveau touchdown.
Elu MVP de la rencontre, Drew Brees est heureux de remporter le titre pour une ville qui a beaucoup souffert dernièrement, et moi-même je suis heureux de remporter 43 dollars pour pouvoir aller jouer au blackjack. Prochaine étape : le Staples Centre de Los Angeles.

Nouvelle-Orléans Saints – Indianapolis  31-17 (0-10, 6-0, 10-7, 15-0)

Sun Life Stadium, Miami, 76’500 spectateurs.
1er quart : M.Stover (FG – 38 yards) 0-3, P.Garcon sur passe de P. Manning (TD – 19 yards) 0-10.
2ème quart : G. Hartley (FG – 46 yards) 3-10, G. Hartley (FG – 44 yards) 6-10.
3ème quart : P. Thomas sur passe de D.Brees (TD – 16 yards) 13-10, J. Addai sur passe de P. Manning (TD – 4 yards) 13-17. G. Hartley (FG – 47 yards) 16-17.
4ème quart : J- Schockey sur passe de D.Brees (TD – 2 yards) 22-17. Moore sur passe D.Brees (conversion à 2 points) 24-17. T. Porter (TD – 74 yards).

Écrit par Johan Tachet

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9 Commentaires

  1. « Les Saints sont revenus dans la partie en inscrivant un touchdown, pour revenir à 10-6 à la mi-temps. »

    bon c’est 2 coups de pied à 3 points….

    « qui égala le record de 32 passes réussies dans un Superbowl »

    Je trouve qu’il manque de précision… on dit il égale un record mais de qui ????

    Bon c’est Tom Brady!

    Joli résumé mais un peu plus de précision n’aurait pas fait de mal.

  2. ben vu la réaction des « passionés », ça donne pas envie de s’y interéssé de plus près! ça va les gars?

    merci de l’article en tout cas, comme initiation c’était très agréable à lire.

  3. Même pas un petit match de NHL au programme ?

    Superbowl à Vegas.
    Les Lakers à L.A.
    Pourquoi pas les Kings, les Ducks ou les Sharks ?! C’est dans le coin !

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