Le moindre effort

Sur la lancée d’une Coupe du Monde décevante et en confirmant une inquiétante anémie offensive, la Suisse a tremblé pour venir à bout d’une Autriche qui présente apparemment les mêmes difficultés à pousser le ballon derrière la ligne…

1. Le résumé.Un match amical, avec enjeu zéro, de quoi occuper un mercredi soir, tout au plus. Les deux équipes ont tenté d’aller de l’avant, mais aucune des deux n’étant capable de faire ce qu’il faut faire pour gagner un match de foot (marquer un but), on a failli se diriger vers un énième 0-0. Le pire, c’est que ce n’est même pas les défenses qui étaient brillantes… Le but de la 72ème était inespéré et nous a évité un score trop déprimant. Pour ce qui est de se reconstruire une confiance offensive, on repassera…
2. L’homme du match.
Comme à chaque fois que la Nati joue un match, Benaglio a été l’homme du match. Le portier s’est montré décisif à plusieurs reprises et a même retenu un pénalty. Il est à l’heure actuelle – et de loin – le joueur le plus impressionnant de l’équipe de Suisse.

Moreno Costanzo mérite aussi une mention. 2 minutes et un ballon lui ont suffi pour faire ce que l’on attendait désespérément de la Suisse contre le Honduras… Merci !
3. La buse du match.
Mario Eggimann, qui a relayé Stéphane Grichting à la mi-temps, nous a montré la palette complète de tout ce qu’il ne faut pas faire quand tu es défenseur central. Relances pourries, passes en profondeur dans l’axe aux attaquants adverses et placement hasardeux. Oui, quand on voit ce qu’on a en stock, on comprend pourquoi Grichting est le patron incontestable de la défense… Rassurés ?
4. Le tournant du match.
La mi-temps. D’abord parce que la Suisse dominait légèrement avant et n’a presque plus vu le ballon après. Ensuite parce qu’elle a permis à Grichting d’aller se reposer et de gagner des points en… restant sur le banc !
5. Le geste technique du match.
La passe décisive du défenseur autrichien à Costanzo était un chef-d’œuvre de sollicitude. D’abord, devancer Stocker pour que Costanzo ne puisse pas être hors-jeu, ensuite placer un centre en cloche pile au bon endroit, un vrai chef d’oeuvre… S’il avait fait exprès, il aurait dû être attaquant !
6. Le geste pourri du match.
A la 12ème minute, sur un bon débordement de l’excellent Stocker, Hakan Yakin est parvenu, je ne sais comment, devant un but grand ouvert à remettre le ballon dans une trajectoire exactement parallèle à la ligne de but. Je sais qu’il préfère quand une flaque de boue arrête le ballon 10 cm devant les goals vides, mais quand même, là, il s’est surpassé.
7. L’analyse tactique.
Pour une fois, la Suisse a tenté de jouer dans le camp de l’adversaire, de garder le ballon et de le faire tourner. Le résultat ? Une victoire, CQFD.
Bien sûr ce match ne permet pas de tirer le moindre enseignement valable, mais un résultat où dans la colonne Suisse, il y a autre chose qu’un zéro, c’est toujours bon à prendre.

8. L’anecdote.
Il est étonnant de constater qu’il faut qu’une série de blessure s’acharne sur l’équipe de Suisse pour qu’Ottmar daigne enfin sélectionner un type qui pousse le ballon au fond. Amis lecteurs, si vous croisez un joueur de la Nati dans la rue, à la gare ou n’importe où, n’hésitez pas à le faucher par derrière, pour le bien de l’équipe nationale !
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Costanzo, c’est un numéro 10, même si aujourd’hui, il porte le 7.
10. La rétrospective du prochain match.
Nous venons d’assister à un match amical entre deux équipes qui vont éprouver toutes les peines du monde à faire quoi que ce soit dans les prochains éliminatoires. La Suisse et l’Autriche sont toutes les deux des peine-à-marquer et se retrouvent toutes les deux dans des groupes loin d’être simples. Aucune de ces deux équipes – en l’état actuel de ce qu’elles présentent – n’ont leur place à l’Euro. Il reste peu de temps pour corriger le tir, alors… faites vite !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Arnaud Antonin

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7 Commentaires

  1. Je pense que ce sont les mêmes débiles et grands connaisseurs qui essaient d’écrire sur ce site que ceux du forum. Les rédacteurs ont-ils déjà vu un ballon de près?

  2. Et encore il n’y avait pas Senderos sinon le plaisir aurait été encore plus grand.

    A quand un grand club pour Benaglio? Il le mérite largement.

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