Il Campionato est de retour

Le retour du Calcio a offert des émotions qui confirment que la Serie A ne sera peut-être pas le championnat avec plus de résonance, mais elle reste le championnat le plus difficile du continent, où tout le monde peut battre tout le monde.

Bari – Juve 1-0La surprise majeure de la 1ère journée arrive de Bari. L’équipe de Giampiero Ventura a battu la Juve «new look» sur le score de 1-0. Lente, prévisible et incapable de changer de rythme, la Juve a souffert du dynamisme des joueurs des Pouilles. C’est Simone Donati qui a résolu le match d’un missile décroché à la limite de la surface de réparation. En vendant Diego et Giovinco, ne manque-t-il pas à la Juve un peu de fantaisie dans les trente derniers mètres ? Pour sa part, Bari a confirmé la solidité affichée la saison passée. La défense a tenu le choc et au milieu de terrain Segrio Almiron a réalisé un grand match.
Roma – Cesena 0-0
L’autre surprise arrive de la capitale, où la Roma a concédé le match nul face au néo-promu Cesena. Privée d’Adriano, absent un mois pour une blessure aux adducteurs, la Roma a souffert de l’organisation tactique du néo-promu. Les Romains ont même risqué la défaite sur des contres bien menés par un Giacherrini endiablé. Ce match a confirmé qu’avec son équipe faite de joueurs expérimentés de la Serie A et de jeunes de perspective tels Giaccherini et Schelotto, Cesena pourrait être une des révélations de la Serie A. De son côté, la Roma ne semble pas encore bien physiquement, et souffre encore d’une Totti-dépendance. Aussi bien Vucinic que Jérémy Menez peinent encore à prendre l’équipe en main quand le «capitano» n’est pas dans un grand soir.

Milan – Lecce 4-0
Le Milan a passé un week-end euphorique. Tout d’abord, Galliani est revenu de son voyage à Barcelona avec Ibrahimovic dans ses valises. Ensuite, les Rossoneri ont facilement battu Lecce. Avec deux buts de Pato, un de Thiago Silva et un de l’inoxydable Inzaghi, ils ont offert un récital face à une équipe jamais entrée dans le match. Maintenant, il s’agira de voir cette équipe dans des confrontations plus équilibrées pour avoir la certitude qu’elle peut rivaliser avec les meilleurs. La question est de savoir si le milieu de terrain et la défense supporteront le choc face à des formations plus homogènes.
Fiorentina – Napoli 1-1
La match clou de la journée s’est disputé à Florence, où la Fiorentina et Naples se sont partagés l’enjeu dans un match très intense. Cavani a ouvert son compteur en première mi-temps pour les Napolitains sur une tête où le ballon ne semblait pas être complètement rentré, tandis que D’Agostino a égalisé pour la Viola grâce à une magnifique reprise de volée en deuxième mi-temps. Dans la seconde période, le Napoli a souffert physiquement de son match de Coupe d’Europe jeudi passé. Hormis l’expulsion justifiée de Vargas pour sa naïve faute de réaction, l’arbitre Gervasoni a été le protagoniste négatif du match, se montrant peu en confiance. Tout d’abord, il a écouté à tort le juge de ligne sur le non-but du Napoli, ensuite il a distribué des cartons pas toujours justifiés avant d’expulser Blasi pour une faute ne méritant même pas un carton jaune.
Sampdoria – Lazio 2-0
La Sampdoria a effacé la douloureuse élimination de la Ligue des Champions face à la Lazio, grâce à une deuxième mi-temps de bonne qualité. Dominés par une excellente Lazio en première mi-temps, les Blucerchiati ont pris le large en deuxième mi-temps grâce à Cassano qui a transformé un penalty provoqué par une faute naïve de Lichtsteiner et Guberti d’un lob à Muslera mal sorti. A la Lazio, le Brésilien Hernanes a montré sa qualité et a démontré qu’il sera une des attractions de la saison. Avec un peu plus de réalisme devant le but, cette équipe devrait pouvoir rivaliser avec les meilleurs d’autant qu’elle ne joue pas les Coupes d’Europe. De son côté, la Sampdoria pourrait répéter son championnat 2009-2010 si il réussit à conserver ses pions essentiels.
Parma – Brescia 2-0
Parma est bien rentré dans son championnat en battant le Brescia 2-0. Sebastian Giovinco, l’ex-joueur de la Juve, a empreint le match de son génie. En offrant les deux buts, en frappant la barre transversale et en offrant des caviars à ses coéquipiers, il a lancé un message aux dirigeants et entraîneur de la Juve. Avec l’équipe sans créativité et manquant de dynamisme vu dimanche à Bari, Del Neri est-il certain que la «fourmi atomique» n’aurait pas apporté cette saine folie qui risque de faire défaut à la Vieille Dame ?

Chievo  – Catania 2-1
A Vérone, le Chievo a entamé sa campagne avec une victoire. L’icône du club, Serge Pellissier, a offert la victoire aux siens alors que le match semblait se diriger vers un match nul. Les locaux avaient ouvert la marque grâce à un néophyte de la Serie A, Davide Moscardelli, tandis que les Siciliens étaient revenus dans le match avec l’Italo-Argentin Ricchiuti d’un magnifique lob. Etincelant la saison passée, le duo d’attaque Mascar-Maxi Lopez n’étaient pas dans un grand soir. L’équipe sicilienne aura besoin de ces deux joueurs clés pour envisager un maintien en Serie A. Les Clivensi continuent de surprendre. Si le buteur Pellissier se confirme, un nouveau miracle est à la portée des joueurs de Vérone.
Udinese – Genoa 0-1
Dans un match équilibré, le Genoa a été s’imposer à Udine. Les deux équipes auraient pu passer la main avec des claires occasions de but mais les héros du match ont été les deux gardiens. Jusqu’à dix minutes de la fin quand, suite à un service de Dainelli, Mesto fusillait Handanovic d’une reprise de volée acrobatique suite à un service de Dainelli. Après des matchs amicaux en demi-teinte, le Genoa a confirmé qu’il faudra compter avec lui cette saison. L’Udinese vue samedi devrait sauver a place sans encombre, mais devra se montrer plus cynique devant les buts pour s’insérer parmi les places qui comptent.
Palermo – Cagliari 0-0
Dans le derby des îles, le peu d’émotions a caractérisé le match. Face à un Cagliari bien disposé sur le terrain, court entre les lignes et dangereux en contre-attaque, les Siciliens ont peiné à se créer des occasions et à prendre les mesures de l’équipe «rossoblù». Après s’être qualifié en Europa League jeudi passé, l’absence du métronome Liverani et du capitaine Miccoli ont pesé dans l’animation offensive. Après avoir été très actif sur le marché des transferts, ne manque-t-il pas un joueur avec les caractéristiques similaires à Liverani dans cette équipe ? Quand le meneur de jeu vient à manquer, l’équipe peine à se créer des occasions de but.
Bologna – Inter 0-0
L’Inter a entamé son championnat avec un terne match nul face à Bologne. En première mi-temps, Bologne, qui avait la veille licencié l’entraîneur Colomba, se montrait très agressif en milieu de terrain avec un excellent Gaby Mudingayi. En deuxième mi-temps, l’Inter s’est montré plus percutante, écrasant Bologna dans sa moitié de terrain. La domination des Nerazzurri a vu Eto’o frapper la latte transversale et un face-à-face entre Sneijder et Viviano, où le gardien a justifié sa convocation en équipe nationale. Il est évident qu’après la défaite en Supercoupe d’Europe et ce match nul, l’Inter a très mal lancé sa saison mais donnons un peu de temps à Benitez pour pouvoir évaluer le travail du successeur de l’adulé (surtout par les Intéristes) Mourinho.

Conclusion

Hormis le Milan AC, les cadors ont souffert pour leur entrée dans la compétition. Différentes raisons peuvent répondre à ces prestations. Selon Ranieri, la Roma a fait une préparation physique difficile pour que l’équipe atteigne la plénitude de ses moyens au printemps, la Juve a beaucoup changé et joué en Coupe d’Europe jeudi. D’autres comme le Palermo et le Napoli ne sont pas habituées aux semaines anglaises. Le maître mot est patience mais tout le monde sait que les supporters veulent des résultats tout de suite. Ceci confirme la règle des saisons antérieures où les équipes qui ne possédaient pas un effectif de vingt joueurs de niveau international ne réussissaient pas à briller sur les deux tableaux.

Écrit par Alain Valnegri

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9 Commentaires

  1. Le championnat le plus serré (pas dis le plus fort) en europe et sans conteste la ligue 1 la vraiment tout le monde peut battre n’importe qui…il y a qu’a voir en coupe de France…

  2. « le championnat le plus difficile du continent, où tout le monde peut battre tout le monde. » ….. j’ai meme pas lu la suite tellement l’intro est pourrie .. c’est une blague ? rappelle nous ce qui c’est passé ces 5 dernières années…

  3. Pour les amoureux du foot, je sais pas si vous avez vu le flip flap de Ronnie suivi d’un centre en coup du foulard…un régale! Sans oublier sa passe pour Pato. Même s’il n’avance plus comme avant, il reste un génie du ballon…(et a manqué à la coupe du monde!)

  4. Quelle tristesse de Juventus! Cette équipe ne fait peur à personne, même pas en Europa League! Elle doit, une année de plus, s’accrocher à Alex « Pinturicchio » Del Piero, le seul joueur du contingent à avoir du talent (OK, il en a pour 5 mais il a bientôt 36 ans…).
    En laissant partir Diego et Giovinco, remplacés par le restant de la colère de Dieu, la Juve nous prouve qu’elle n’a pas d’ambition pour cette année, une fois de plus.

  5. @ gogogoLS: « Le championnat le le plus difficile du continent où tout le monde peut battre tout le monde » n’est pas si faux. A titre d’exemple as-t-on jamais vu West Bromwich Albion ou Bolton battre Chelsea ou Manchester United chez eux? A-t-on jamais vu Saragosse ou Osasuna battre Real ou Barça chez eux? La réponse est « Non, même dans tes rêves! Le résultat est toujours écrit d’avance. En revanche en Serie A c’est justement les matches contre les « petites » équipes qui posent le plus de problèmes aux « grandes »: Souvent les entraineurs sont de bons tacticiens et réussisent à faire jouer à merveille un effectif qui à le niveau du Neuchâtel Xamax. De plus lorsque ces « petits » perdent, ils ne prennent jamais des déculottées 5-0 ou 6-1 comme cela arrivent très régulièrement en Premier League et dans la Liga. Donc oui, tout le monde peut battre tout le monde dans la Serie A! Comme en Allemagne d’ailleurs. Et en partie en France.

  6. On ne saura jamais si c’est réellement le championnat le plus difficile du monde, mais la Serie A est devenue le championnat le plus helvétique du monde! 15 suisses évoluent en Italie (dont 7 devraient être titulaires) alors qu’il sont seulement 10 en Allemagne.
    Voici la liste:
    Brescia: Berardi et Daprelà
    Cagliari: Martignoni
    Cesena: Von Bergen
    Chievo Verona: Fernandes
    Fiorentina: Seferovic
    Lazio: Lichtsteiner
    Palermo: Kasami
    Parma: Feltscher et Dzemaili
    Samdporia: Padalino, Rossini et Ziegler
    Udinese: Abdi et Inler

  7. @mirko

    qu’il n’y ait pas de 5-0 ou 6-1 en Serie A est un autre problème (pas besoin de te faire un dessin).. mais toi tu dois aimer le football « tactique » (d’ailleurs est-ce que le mot tactique a finalement été bien traduit de l’italien ??)

  8. d’ailleurs un autre championnat est très « tactique » et considéré par certain comme le plus « serré » « relevé « du monde…. la Ligue 1….0-0,.. 1-0,..0-1,…. un pur régal

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