Ruuuuuuuuuud est magique !

Le SV Hambourg est le seul favori à avoir réussi le sans faute lors des deux premières journées d’une Bundesliga déjà complètement folle. Comme la semaine précédente contre Schalke, l’immense Ruud van Nistelrooy a pris une part prépondérante dans le succès des Rothosen.

Ce début de saison est plutôt déroutant en Bundesliga et, après deux journées de championnat, le SV Hambourg est le seul favori à avoir complètement tenu son rang. Les Rothosen avaient débuté par une victoire contre le prétentieux Schalke, ils ont confirmé samedi à Francfort où il n’est jamais facile de s’imposer : l’Eintracht n’a pas peut-être pas la formation la plus talentueuse de la ligue mais c’est une équipe de guerriers et qui peut compter sur le soutien de l’un des meilleurs public du pays.

Le capitaine montre l’exemple

Le HSV réussit le meilleur début de match mais, après dix bonnes premières minutes, la partie sombre dans une certaine monotonie. Heureusement qu’il y a l’annonce des exploits de Schalke 04 contre Hanovre sur l’écran géant et la Licher, toujours excellente, pour nous distraire. A part un tir trop mou de Meier et une frappe trop enlevée de Pitroipa, pas grand-chose à signaler d’autre jusqu’à la 37e sinon un carton jaune pour Maik Franz mais c’est plutôt lorsqu’Iron Maik finit un match sans avertissement que c’est à signaler. Le match s’est débloqué sur un improbable débordement du vétéran Amanatidis sur la gauche ponctué d’un centre pour celui qui lui a succédé, après l’intermède Spycher la saison passée, au poste de capitaine, Patrick Ochs. Le tir du demi francfortois est dévié par son coéquipier Altintop et trompe le gardien Rost. SGE passera même tout près du numéro deux juste avant la pause mais Meier n’a pas cadré sa frappe. La mi-temps a donc été sifflée avec un score de 1-0 pour l’Eintracht s’affichant sur l’écran géant et son panneau d’affichage en mode vintage stade est-allemand des années 1980.

Individualités déterminantes

On attendait une réaction hambourgeoise mais celle-ci n’est pas vraiment venue dans le jeu. Toutefois, ce HSV 2010-2011 dispose d’un potentiel offensif impressionnant : lorsqu’une équipe se paie le luxe de laisser un Mladen Petric sur le banc, ça dénote une certaine profondeur dans le contingent. C’est donc avant tout grâce à ses individualités qu’Hambourg va revenir. Tout d’abord sur un corner de Zé Roberto dévié victorieusement au premier poteau par le champion du monde Joris Mathijsen (oui, je sais, officiellement vice-champion du monde mais c’est comme avec les Tours de France de Lance Armstrong ou la Ligue des Champions de l’OM, j’ai de la peine à reconnaître une quelconque légitimité à certains vainqueurs). 1-1 et trente minutes à jouer, tout était à refaire. Les deux équipes auront l’occasion de prendre l’avantage, avec une double parade du gardien hambourgeois Frank Rost sur un coup franc insidieux de Caio puis sur la reprise d’Amanatidis. Je pensais que l’arrivée du Tchèque Drobny allait pousser l’inamovible portier du HSV vers la sortie mais pour l’instant l’ancien gardien de Schalke est toujours solide au poste.

Ruuuuuuud le match winner

Il y a un autre ancien qui brille à Hambourg, c’est Ruud van Nistelrooy. Déjà auteur d’un doublé en ouverture de saison contre Schalke, le Batave démontre qu’il n’a rien perdu de sa promptitude de geste avec une frappe détournée par le gardien Fährmann. Van Gol va ensuite inscrire le but de la victoire sur une tête acrobatique après un corner de Zé Roberto. La réussite d’un vrai chasseur de but car le centre était vraiment difficile à négocier. Gageons qu’après six premiers mois mitigés sur les bords de l’Elbe, Ruud van Nistelrooy va faire exploser les compteurs cette saison et les Ruuuuuuuuuuud des fans hambourgeois n’ont pas fini de retentir. Dzeko, Barrios, van Nistelrooy, à mon avis le meilleur buteur de cette saison 2010-2011 est à chercher parmi ces trois-là. Cette équipe de Francfort courageuse mais limitée n’avait pas les moyens de revenir et c’est même Paolo Guererro qui inscrira le numéro trois en contre.

L’année Hambourg ?

Le HSV ne pouvait rêver meilleur départ pour définitivement tourner la page d’un printemps dernier catastrophique et oublier les polémiques qui ont suivi. Les Rothosen n’ont pas fait une immense impression dans le jeu, un nul eût sans doute été plus logique, mais ils sont solides derrière, avec l’arrivée d’Heiko Westermann, peut-être le meilleur transfert de l’été en Allemagne, et ils ont beaucoup de solutions en attaque. J’avais écrit il y a peu que, pour inquiéter le Bayern cette saison, il faudrait profiter de la préparation tronquée des Rekordmeister pour prendre un peu d’avance en début de championnat : Hambourg est le seul favori qui a profité du revers bavarois à Kaiserslautern (le Betzenberg est magique !). C’est un peu tôt pour s’enflammer mais après tout, que ce soit à Eindhoven, Manchester ou au Real, Ruud van Nistelrooy a toujours décroché au moins un titre de champion et un titre de meilleur buteur…

Eintracht Francfort – SV Hambourg 1-3 (1-0)

Commerzbank-Arena, 51’500 spectateurs (guichets fermés).
Arbitre : M. Zwayer.
Buts : 37e Ochs (1-0), 61e Mathijsen (1-1), 81e van Nistelrooy (1-2), 89e Guerrero (1-3).
Francfort : Fährmann; Jung, Franz, Russ, Köhler; Schwegler; Ochs, Meier (84e Meier), Caio (84e Kittel), Halil Altintop; Amanatidis.
Hambourg : Rost; Demel, Westermann, Mathijsen, Jansen; Jarolim, Zé Roberto; Pitroipa (87e Kacar), Guererro (91e Rincon), Elia (60e Trochowski); van Nistelrooy.
Cartons jaunes : 31e Schwegler, 35e Franz, 73e Jansen.

Écrit par Julien Mouquin

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6 Commentaires

  1. Sincèrement Julien, autant j’adore tes articles, autant ta rengaine envers l’Espagne version 2008 et 2010 est limite agaçante. Je comprends la subjectivité, je comprends qu’on ait pas été emballé par le jeu de la Roja, mais de là à parler de manque de légitimité, je trouve cela incorrect, surtout quand c’est pour mettre en avant les Oranje les plus pourries des 40 dernières années (de tous les temps pour moi qui suis né dans les 80’s).

    Allez la Mannschaft!!! Vive la Bundesliga!

  2. Très bel article en effet, mais je déplore également cette petite pique, surtout, comme dis précédemment, pour considérer ces faux-hollandais (il suffit d’avoir vu jouer la hollande une fois dans ses belles années pour se rendre compte que cette équipe en mode moissonneuse-batteuse ne semble avoir aucun lien de sang avec ses illustres prédécesseurs) comme les légitimes vainqueur de ce mondial, d’autant plus en illustrant ce propos avec Mathjisen, un buffle dont l’habilité avec le ballon est à peu près équivalente à celle de Jean-Paul II en fin de vie.

  3. L’infect Hoffenheim
    Le prétentieux Schalke
    Les latins ne doivent plus jamais gagner une coupe du monde
    Sankt-Pauli ces sales gauchistes

    Mais Dortmund est magique !

    S’il n’y avait pas les lieux-communs habituels pour un compte-rendu de Bundesliga, ça ne serait pas un vrai article de Julien. Non ?

    Que le gueulards fassent mieux…

    ES

  4. D’accord avec Economie Suisse et l’auteur de l’article, une fois de plus.
    Ruuuuuuuud!! 🙂

    Et si Mathjisen est un buffle, Terry est une gazelle et Méxès un bon défenseur.

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