Les voleurs

La vie de sportif professionnel est ce qu’elle est. Toujours est-il que lorsque l’on tire volontairement un avantage d’une situation, on en profite. Profiteurs les Dragons ? Non, simplement des voleurs. Existe-t-il beaucoup de métiers où l’on peut se permettre n’importe quoi tout en recevant tranquillement son salaire en fin de mois ?

1. Le résumé de la mascarade. 3-0 dans la série.
Buts : 15-3.
13 derniers matchs : 12 défaites.
Ces chiffres sont certainement beaucoup plus parlants que n’importe quel commentaire.
2. Le fait remarquable des play-offs fribourgeois.
Les joueurs de Fribourg-Gottéron ont de l’humour. Choisir pour ces séries le slogan «No Regrets» le prouve allégrement. D’autres le prendront pour de la provocation, mais comme personne ne doute de leur sincérité, ni de leur volonté de bien faire, cette hypothèse ne peut pas être prise en compte.
3. Le faussaire, l’opportuniste et les truands.
Avant le début de la présente saison, les dirigeants fribourgeois pensaient avoir frappé un tout grand coup sur le marché des transferts. Quel autre club du pays peut, en effet, se targuer d’avoir un vainqueur de la Coupe Stanley devant ses filets ? Aucun.

Ce que les grands pontes de Saint-Léonard ne savaient pas, c’est que Chicago n’allait leur envoyer qu’une copie de celui-ci. Un faussaire en somme. Jamais le portier franco-suisse n’a été à la hauteur de son prestige. Espérons qu’il a pu, au moins, avancer ses plans d’après-carrière, histoire que sa pige à Fribourg ne soit pas restée totalement inutile dans son CV.
Je ne pensais pas avoir la chance ou le malheur (c’est selon) de devoir aborder le chapitre Goran Bezina. Sauf que des rumeurs l’annoncent à Fribourg… Que le défenseur du GSHC soit unanimement apprécié sur les bords de la Sarine ne faisant aucun doute, on peut essayer de comprendre sa volonté de revenir dans le club qui lui a donné sa chance en LNA. Sauf que ça sent plutôt l’opportunisme du type qui voit arriver la catastrophe dans son club. Pas joli joli de vouloir quitter le navire maintenant Goran…
Les truands, les voleurs, les incapables, les menteurs, les imposteurs, les voyous (liste non-exhaustive), peu importe comment on les nomme. Par pure convention de politesse, je les appellerai les joueurs. Donc… eux, auront vraiment fait fort cette année. Certains ont parlé de titre, d’autres se sont montrés plus discrets. Après un tour qualificatif raté (quoique le club prétendra le contraire), ils ont eu la peau de Serge Pelletier. Merci à eux, c’est la seule chose qu’ils ont bien fait cette saison. Après ce limogeage, tout le monde attendait une réaction. Et bien, on l’attend toujours ! Toutes les rencontres disputées sous le coaching de René Matte se sont soldées par des défaites, merci les gars ! Qui avait parlé de salaire au mérite ?
4. La rumeur à la con.
Après Vuisternens-en-Ogoz, l’Etat de Fribourg envisage de mettre Fribourg-Gottéron sous tutelle. Rien de plus normal lorsque les dirigeants commencent à perdre la mémoire ou sont incapables de gérer les troupes. Pour ramener calme et sérénité, c’est peut-être une solution.
5. Le geste de la semaine.
Le conseil d’administration de Gottéron a eu le courage de ne pas limoger René Matte.
6. La déclaration de la semaine.
«Tout le monde ne tire pas à la même corde dans le vestiaire.» Cette phrase de Michael Ngoy pose deux questions :
1. Pense-t-il vraiment que les gens sont assez cons pour ne pas l’avoir remarqué ?
2. Existe-t-il une corde à laquelle tire plus d’un joueur ?

7. L’anecdote.
Le calendrier des rencontres, disponible sur le site internet du club fribourgeois, indique des matchs jusqu’au samedi 12 mars, soit le 7ème de la série. Entre utopie grossièrement naïve et optimisme stupidement béat, chacun se décidera. Bon, quand on sait que les dirigeants vont réussir à trouver un motif de satisfaction à cette saison et que de toute façon «cette fois c’est sûr, la saison prochaine sera la plus belle que l’on n’ait jamais vécue», on ne s’étonne même plus.
8. La minute «amis pour la vie».
Il y a toute une partie de Suisses romands (le reste du pays ne sera pas évoqué par manque de place) qui se gaussent particulièrement de la situation actuelle de Fribourg-Gottéron. Et on ne peut pas leur donner tort, qui n’aurait pas fait de même ? Cependant, à y regarder de plus près,  je ne peux m’empêcher de leur rappeler le vieil adage qui veut que chacun balaie devant sa porte. On pourrait le suspendre au pont du Mont-Blanc ou l’accrocher au-dessus de la place Saint-François.
Il y a d’abord une ville qui a découvert le hockey il y a 10 ans et qui l’aura oublié en encore moins de temps après le départ du seul illuminé qui pensait pouvoir en faire une cité de sport. On en trouve ensuite une autre qui essaie désespérément de comprendre ce sport, mais qui fascine chaque année par sa capacité à ne pas y arriver. Décidément, amis genevois et lausannois, vous faites vraiment la paire ! Normal que certains pensent à vous fusionner.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Louis Rémy

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18 Commentaires

  1. Oui la misère notre Gottéron…. Sprunger qui dit dans la liberté que l’équipe ne travaille pas que faut-il aux joueurs et que doivent penser les sponsors !!! encore une saison de m….

  2. Quel gaspillage certains joueurs de Gottéron ont des salaires énormes mais ne sont pas très motivés…. pauvre club et on a augmenté le prix des abonnements cette année !!!! à quand la révolte des fans ? Et dire que tout les petits clubs doivent se battre pour trouver de l’argent …loto, tombola etc… eux au moins sont motivés

  3. Article de supporter déçu, donc sans intérêt. Il y a de plus en plus de textes creux, ou carrément vides, sur votre site. La grippe? Coup de mou? Allez, les amis, on se reprend!

  4. « Quel autre club du pays peut, en effet, se targuer d’avoir un vainqueur de la Coupe Stanley devant ses filets ? »

    Lugano ?

  5. C’est vrai que cet article est à peu-près-iste… Genève qui découvra le hockey il y a 10 ans.. Il est gentil Le Rémy, mais… ..Il oublie les années folles aux Vernets avec plus de 7000 personnes chaque soir, avec un Genève-Servette tenait le haut du pavé en LNA (années 60-70) bien que toujours
    privé du titre (5 fois !) par la grande
    équipe de l’époque, la Chaux-de-Fonds de Michel Turler, René Huguenin et Gaston Pelletier. Ayant moi même joué en juniors elites pour GSHC à cette époque je me souvient
    de cette incroyable période à Genève.
    Faut retourner à vois manuels u tout au moins aller vous instruire sur Wikipedia.

  6. En même temps fallait pas s’attendre à plus de Huet…

    Il a eu son heure de gloire à MTL 2 saisons car porté par l’euphorie distillée par les fans Montréalais (d’où son contrat à Chicago que je n’explique pas d’ailleurs car il est entre-temps passé pas WSH sans faire de miracles…), sinon il a tjrs été un gardien ordinaire que la Suisse peut aisément égaler…

    Aebischer a connu une bonne saison après la retraite de Roy, sinon idem…

    Aebi, Huet même combat…

    FR, Genève, même combat.

    En même temps on peut pas faire de hold-up chaque année…

  7. Un peu facile de se défouler sur Huet.
    Délaissé par sa défense durant 55 des 60 minutes de chacun des matches de playoffs, confronté à des attaquant adverses libre de tout marquage et particulièrement habiles de leur tirs (ils ne visent pas les jambières et le plastron du gardien eux), Huet n’a jamais eu la possibilité d’entrer dans un des matches de playoffs. C’était pourtant une condition sine qua non pour permettre à un gardien de devenir décisif…
    La seule erreur grossière qu’il commet, c’est le 1-0 du premier match. Les autres buts sont encaissés suite à des erreurs si énormes de la défense fribourgeoise qu’il a été livré à lui-même. Genoni n’aurait pas fait mieux.
    L’an prochain, à condition bien-sûr que l’arrière-garde fribourgeoise se reprenne, je prends les paris que Huet sera bien meilleur et que tout ceux qui l’auront critiqué cette année le hisseront au panthéon… Ainsi est faite la vie d’un sportif d’élite…

  8. Huet samedi = 76% d’arrêts. Pour un match de la dernière chance, c’est plutôt maigre. Caron était un joueur caractériel, mais capable d’élever son niveau une fois les play-offs lancés. Huet n’a jamais donné l’impression de franchir ce palier. Oui, j’en suis très déçu.

  9. Oui Chris, mais je suis aussi d’accord avec Goldorak. L’équipe ne s’est pas démenée pour lui comme elle s’était démenée devant Caron. Quant tu as une défense devant toi, c’est aussi plus facile d’arriver à 90 % d’arrêt. Sur la série, si tu échanges les défenses, pas sûr que ça se termine en 4 matchs et 22-5 !

    M’enfin, j’espère que la fondue était au moins bonne 🙂

  10. Marrant de voir qu’on nous a pas oublié du côté de l’étable (…). Ce que moi j’ai pas oublié, ce sont les « sauvez Gottéron » et vu la folie des grandeurs qui s’est emparée des dirigeants de St-Léonard, je serais pas outre mesure surpris d’avoir droit à une nouvelle édition. Jean Martinet, reviens, ils sont devenus fous… Mouarf !

  11. Hahaha c’est quoi cette conclusion a la mord moi le noeud???

    Fribourg a été mauvais et on le reconnait: c’est bien! Mais après on met une petite couche sur Genève et Lausanne, histoire de faire un peu la morale Pfff….Vraiment PETIT!

  12. super. le mec parle d’adage, selon quoi il faut balayer devant sa porte, et y a la moitié de son texte qui parle de genève servette…

  13. Bravo !

    En particulier le dernier paragraphe adressé aux siamois « à l’insu de leur plein gré » !

    Manque juste l’histoire du portrait retouché…

  14. @Pavel.. la fondue était très bonne… ;o))))
    Sinon moi je dis juste que cette saison et finie… et c’est tant mieux. Passons à autre chose. Car niveau frustration… je crois qu’on a fait le cumul ces derniers temps…
    P.S. on se verra au TIPF … histoire de se remonter le moral !! Arff..

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