Marcel et Rodrigue en goguette

Salut à tous ! Tout d’abord, on va se présenter pour faire les choses en ordre… Nous, c’est Marcel et Rodrigue. On vient les deux de la Broye, l’un de la Vaudoise et l’autre de la Fribourgeoise. Alors autant vous dire qu’on supporte pas la même équipe au championnat de Suisse ! Ce qui est sûr par contre c’est qu’on est d’accord sur une chose : la Nati. Tous les deux on est à fond derrière elle.

On est partis mardi en direction de Kosice pour un road-trip comme des vrais supporters. En route, on s’est dit qu’on allait faire vivre notre virée aux lecteurs de Carton Rouge ! Ben oui quoi, faut toujours partager les bonnes choses. Tous les deux ou trois jours, vous trouverez donc dans ces colonnes nos péripéties à travers cette ville de Slovaquie ma foi fort éloignée et différente de ce qu’on peut voir par chez nous. Et pas que pour les filles et la bière !!! Après, on ira à Bratislava, si on est encore vivants.

Dès qu’il s’agit de l’équipe de Suisse, Marcel et moi on est un peu des tarés. Alors quand il m’a dit il y a quelques mois qu’on devrait y aller en voiture, je me suis d’abord moqué de lui. Ensuite, après l’apéro, j’avais accepté sans m’en rendre compte. Pis ensuite de nouveau, puisque je n’ai qu’une parole, j’ai finalement topé là et j’ai dit dit banco.

Du coup, mardi matin, sur le coup des neuf heures, le Marcel klaxonnait devant chez moi. Le temps d’embarquer mes affaires (quand même trois slips et quatre paires de chaussettes pour pas finir trop crad) et c’était parti pour la grande aventure. Chêne-Pâquier – Kosice, en ne passant pas par la Lorraine avec des sabots, mais par Zurich, St-Gall, Munich, Salzbourg, Vienne, Györ, Budapest et Myscolc. Une plaisanterie à 1500 km. Tranquille.

Heureusement que le Marcel il a fait réviser sa Golf, sinon j’aurais pas eu confiance. Mais finalement, on s’en est assez bien tiré. Jusqu’à la frontière austro-allemande, on n’a pas trop fait les cons, on était encore un peu bourré de l’apéro du jour d’avant alors on n’a pas joué aux cons. Mais dès qu’on a mis les roues sur le territoire allemand, on a commencé à rigoler. On a inventé un jeu pour passer le temps : essayer de trouver le top 5 des noms de villages allemands qui font marrer. Enfin, ceux qu’on arrivait à lire à 180 km/h avec la flotte et les arc-en-ciel!

Avec Trunkelsberg, Türkheim, Fürstenfeldbruck, Oberpfaffenhofen et Vachendorf, on peut dire qu’on a fait assez fort. En cadeau bonux, on a même trouvé Salzkammergut en Autriche, comme si ils voulaient nous piquer nos super skieuses !!! Imaginez juste comment les types ils se font appeler par les gars du bled d’à côté. Ca doit être tordant ! Un peu comme ceux qui se moquent de Vuisternens-en-Ogoz ou de Oron-la-Ville par chez nous. Tu veux faire quoi avec des noms pareils ??? Par contre, on aura appris quelque chose… Les T-shirts Chiemsee, ça vient pas d’Australie ou un truc comme ça. C’est un lac tout bête chez les Allemands. On en apprend tous les jours, c’est dingue.

On a hésité à mettre Berchtesgaden dans le lot. Le truc, c’est qu’on avait l’impression de connaître déjà ce nom ! Moi j’avais opté pour une station de ski qui organisait des Coupes du monde de biathlon pendant l’hiver sur Eurosport, mais Marcel il pensait tout autre chose. Il m’a dit qu’il se souvenait de quelque chose que lui avait dit sa maîtresse en sixième, quand il avait redoublé pour la première fois. Finalement, je suis allé voir sur mon natel malgré la facture Swisscom qui allait suivre et il avait raison le con ! Il en a dans le cibouleau le Marcel.

Il paraît qu’il y a là-bas un "nid d’aigle". C’est une sorte de maison planquée dans la montagne où Adolf Hitler il allait passer ses vacances quand il avait pas des trucs à Anschlusser. Je comprends mieux pourquoi tous les gamins de ce pays ils tendent le bras quand ils veulent traverser la route. Après avoir passé le Lac de Constance, j’ai failli en shooter deux en croyant qu’ils me faisaient coucou. En fait, ils voulaient juste traverser les cons.

L’Allemagne, c’est pas comme le dicton qui dit que plus c’est long plus c’est bon. L’Autriche non plus d’ailleurs. Tu passes des kilomètres et des kilomètres au milieu de rien. Et quand y’a quelque chose, ils te mettent des grands murs anti-bruit que les gens d’Estavayer ils aimeraient bien avoir les mêmes. Tu peux rien regarder du paysage alors c’est un peu chiant, t’es obligé de faire joujou avec ton autoradio pour essayer de trouver des radios locales sympas !

On s’est quand même arrêté manger du côté de l’Autriche, histoire de s’assurer un bon Wiener Schnitzel derrière la cravatte. Faudrait être trop con pour passer à côté de Vienne et de ne pas profiter des bons produits locaux, surtout qu’on sait pas ce qu’on va trouver en Slovaquie ! Mais c’était terrible, ils en avaient pas sur la carte du restoroute et on a été obligé de se taper des machin de porc avec des röschti. Pfff… Si c’était pour bouffer ça, autant aller voir Langenthal – LHC ! On a voulu protester sur le site internet du restaurant, mais en plus, ces cons, ils avaient pas de wifi gratuit. Hors de question que j’explose ma facture pour ça.

Comme on était en pleine forme, on a décidé d’aller le plus loin possible le premier jour. Pis comme on est des vrais touristes, on a décidé de traverser Budapest pour dire qu’on y était. Alors on en entré en ville, on est allé toujours tout droit et on a retrouvé l’autoroute de l’autre côté ! On est vraiment trop forts. Mais là, on était fatigué alors on s’est arrêté pour dormir. On a bien fait, le lendemain on était vachement en forme pour pouvoir aller regarder Real Madrid – Barcelone dans un bistrot et commander des Piva.

Voilà, le premier volet touche à sa fin. Demain, on joue contre les petits français, ça va être trooooooop facile. On vous racontera ça la prochaine fois, quand on aura enfin décvouvert cette patinoire qui a l’air excellente depuis l’extérieur. Marcel m’a dit qu’ils devraient faire la même à Fribourg !

Écrit par Marcel et Rodrigue