Le carnet de notes des joueurs du LHC

Il est encore tout chaud ! Le traditionnel carnet de notes des joueurs du LHC ne sent pas le sapin, mais se retrouve en dessous de ce dernier en guise de cadeau de Noël. Notés sur une échelle de 1 à 6, les joueurs du LHC ont été soumis au verdict implacable de CartonRouge.ch. Au vu du rendement actuel des Lions, autant dire que la moyenne de classe est en hausse ! Ah que l’époque où figurait des Grieder et autre Schäublin dans l’équipe semble lointaine…

Benjamin Antonietti : 4.5

Le jeune Antonietti est pétri de talent, c’est indéniable. Son potentiel technique est clairement présent, de même que sa vélocité. Mais on ne peut s’empêcher d’avoir un goût d’inachevé. Benjamin Antonietti pourrait faire bien mieux par rapport à ses qualités et il devra franchir un cap. À sa décharge, l’autre problème est son rendement par rapport à ce qu’on lui demande, puisqu’il se retrouve souvent ballotté dans l’alignement lausannois, allant même jusqu’à se retrouver dans une ligne défensive qui ne lui convient guère.

Gaëtan Augsburger : 4.5

Évoluant dans le même registre que Benjamin Antonietti, Gaëtan Augsburger possède aussi une grande rapidité et joue très bien dans le rôle défensif qu’on lui demande. Fauché par une mauvaise blessure, à voir s’il retrouvera toutes ses sensations à son retour car sa présence en infériorité numérique n’est pas de refus…

Christophe Bays : 4.5

Par rapport à certains matchs difficiles qu’il a subi la saison dernière, le jeune portier lausannois a pris de la bouteille. Toujours aussi calme, mais bien plus sûr et mentalement plus fort, Christophe Bays a réalisé d’intéressantes rencontres jusqu’ici, notamment en terrain très hostile, voire haineux (Ajoie). Sa marge de progression est encore importante et il reste quoi qu’il en soit une doublure crédible dans cette catégorie de jeu.

Tim Bucher : 4.5

À défaut de grives, on bouffe des merles. Comme la venue de Mark Streit n’est pas d’actualité, autant prospecter dans notre pays, car un défenseur supplémentaire était nécessaire. Depuis son arrivée de Rapperswil où il était le mouton noir de Rogenmoser, Tim Bucher a eu de la peine à s’acclimater à sa nouvelle équipe et à son cadre inhérent. Il s’est bien repris par la suite, se montrant plus régulier. Peu spectaculaire, Tim Bucher fait correctement son job pour l’heure tout en commettant peu d’erreurs.

Pascal Caminada : 3

Pour avoir le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. S’il enlève le caoutchouc dans ses jambières et le savon dans sa mitaine, le Zurichois pourra espérer élever son niveau de jeu, mais à condition aussi de lui tendre un élastique entre la latte et son protège-cou. Se prenant un nombre affolant de buts au-dessus de l’épaule alors qu’il a déjà les genoux à terre, le pourcentage d’arrêts de Pascal Caminada reste invariablement scotché sous la barre des 90%, ce qui est inquiétant pour un gardien de son niveau. À voir si Sébastien Beaulieu parvient à corriger le tir à défaut de pouvoir le faire grandir, mais il est évident qu’une promotion est utopique avec ses performances réalisées jusque-là.

Benjamin Chavaillaz : 5

Le public lausannois a eu peur à un moment donné que Benjamin Chavaillaz ne prenne la direction de son pote Nicolas Villa. Heureusement pour lui, le jeune Vaudois a réalisé des progrès substantiels et se montre davantage offensif tout en limitant les erreurs individuelles ; sa vitesse lui permet en outre de mieux revenir dans les situations de contre. Le défenseur s’est affirmé dans le top-4 de l’arrière-garde lausannoise et la qualité de son tir commence à se matérialiser au niveau de sa fiche personnelle. On peut résolument se montrer optimiste à son égard.

Florian Conz : 4.5

Le velcro est de retour ! Par rapport à la saison dernière, le Jurassien est quelque peu retombé dans ses travers en remettant notamment la bande adhésive qu’il avait sur la palette. S’il n’y a rien à redire par rapport à son attitude, on peut – et doit – en attendre plus de l’attaquant du LHC. Réputé pour sa vitesse, il ralentit paradoxalement le jeu lorsque son bloc d’attaque est sur la glace ; une tendance à devoir gommer assez rapidement.

Alexei Dostoinov : 5

Grande nouvelle : l’Américano-Russo-Helvétique (ou un truc du style) a enfin enlevé ses protège-lames ! Techniquement au-dessus du lot, il s’est nettement amélioré sur le plan physique. Comme quoi, avoir un pistolet sur la tempe peut s’avérer productif car il n’avait guère le choix suite à ses derniers play-off tout pourris. Il possède le même fournisseur de velcro que Conz, mais ce dernier colle moins bien sur sa palette. Attention toutefois à ne pas s’endormir sur ses lauriers, mais on peut faire confiance à van Boxmeer au cas où…

Jannik Fischer : 5

Le numéro 90 lausannois est un modèle de constance. Quand on ne le voit pas, c’est qu’il est bon. Et cette saison, on le remarque très rarement. C.q.f.d. Physiquement très solide, le défenseur défensif a même eu le privilège d’inscrire le but qui a déclenché l’avalanche de peluches lors de la soirée du même nom. Une sorte de consécration pour un homme éminemment discret.

Simon Fischer : 5

Le frère du roc défensif a provoqué l’incrédulité la plus totale en portant le maillot de Top-scorer en début de saison, alors que son rôle n’est justement pas de compter. Physiquement plus affûté, le «tracteur» a fait de gros progrès et on commence à comprendre son engagement à Lausanne. Gros bosseur, utilisé partout avec tout le monde, il doit faire face à un gros défi au niveau de l’adaptation, chose qu’il parvient plutôt bien à faire.

Colby Genoway : 5.5

Talent, vision de jeu, engagement, patinage ; le Manitoban possède les qualités qui en font le meilleur étranger de la LNB à l’heure actuelle. Dépourvu de points négatifs, Colby Genoway peut faire tourner un match à n’importe quel moment s’il est bien entouré. Seul bémol : une santé très fragile, car sa présence est indispensable dans l’effectif lausannois.

Sven Helfenstein : 5

Et dire que nous l’avions relégué en 2001 lorsqu’il évoluait à la Chaux-de-Fonds… Très bon techniquement, très vif et doté d’une excellente exécution, Sven Helfenstein est l’une des très bonnes surprises du recrutement estival du LHC. Cela pourrait être bien plus prolifique s’il n’était pas lié au rendement en-deçà des attentes de son centre. Comme Colby Genoway, Sven Helfenstein a une santé chancelante à cause de son dos en compote.

Jérémie Kamerzin : 5.5

De zéro à héros. Dans la lignée de la saison dernière, Jérémie Kamerzin évolue à plein régime sous la férule de van Boxmeer. Doté d’un jeu sans fioritures, physiquement fort, toujours régulier, le Valaisan du LHC respire la sérénité et est devenu un pion essentiel dans le jeu lausannois. S’il parvient une fois à étaler Kevin Fey, James Desmarais, Steve Pochon ou Thomas Nüssli d’une splendide droite, il peut prétendre à obtenir la note maximale.

Vincent Le Coultre : 4.5

Le gros avantage de Vincent Le Coultre est qu’il bénéficie du traditionnel pacte de non-agression lié à son statut de junior lausannois qui le protège de la vindicte populaire en cas de grossières erreurs. Tout ce qu’on lui demande pour l’heure est qu’il se donne à fond, ce qu’il fait parfaitement. Encore un peu tendre et parfois naïf dans le jeu, il aura déjà beaucoup plus de pression d’ici un à deux ans. Fait encourageant, il a été déjà été aligné avec les mercenaires. Le Combier est donc à surveiller de près…

Larri Leeger : 4.5

Son début de saison laisse une impression mi-figue mi-raisin. Évoluant dans un registre nettement plus offensif – Larri Leeger parvient du reste très bien à se démarquer et à marquer –, il commet par voie de conséquence un nombre accru d’erreurs et possède beaucoup de déchet à la relance. Le numéro 7 lausannois reste cependant un bon travailleur.

Killian Mottet : 4

Tout Malley l’attendait, mais il s’est perdu quelque part entre Fully et Bex… Personne ne peut douter de son travail et de ses qualités de bosseur ; Kilian Mottet a connu cette fameuse poisse qui refuse de vous lâcher, même en mettant tout en œuvre pour s’en dépêtrer. Le jeune Fribourgeois s’est aussi mis une énorme pression sur les épaules. Son mérite a été de ne rien lâcher, même lorsqu’il s’est fait «benché» par van Boxmeer. Ne reste plus qu’a confirmer dans le domaine dans lequel il a été engagé : planter des buts, et un wagon si possible.

Josh Primeau : 4.5

Plein de bonne volonté et travailleur, Josh Primeau possède le défaut d’avoir les pieds de Dostoinov aux mains. S’il n’y a rien à redire à niveau de son engagement, Primeau fait office de second couteau et manque systématiquement chaque deuxième phase de jeu lorsque la première est réussie. Peu apprécié, le Canado-Suisse possède pourtant le profil de joueur dont le club ne peut se passer, d’où son contrat de trois ans. Véritable sac-à-dos par excellence, il est capable de poursuivre son adversaire jusque dans les chiottes s’il le faut.

Alain Reist : 4

Pour l’heure, Alain Reist a de la peine à jouer à son niveau. Il fait ce qu’il faut – mais sans plus – et son apport offensif est quasi nul. Le club compte sur un joueur d’expérience pour monter d’un cran, à condition qu’il se reprenne et daigne montrer sa vraie valeur à cet échelon. N’oublions pas que le Jurassien Bernois a quelques saisons de LNA dans les pattes et cela n’est pas dû au hasard.

Oliver Setzinger : 5

Ce n’est plus un secret, l’Autrichien a un potentiel gigantesque, mais il ne l’utilise qu’avec parcimonie. Le Top-Scorer lausannois est doté d’une boîte séquentielle à six rapports, mais il monte rarement plus haut que la quatrième, et toujours avec cette désagréable impression que le frein à main n’est pas complètement baissé. Car Oliver Setzinger a le niveau pour marcher sur l’eau dans ce championnat, surtout en jouant à sa place de prédilection, l’aile, avec un centre de la qualité de Genoway.

Bernie Sigrist : 4.5

En regard d’une saison 2010/2011 un peu compliquée, Bernie Sigrist a montré une certaine amélioration avant sa blessure, mais il reste assez loin de son niveau de jeu d’il y a quelques années. Le numéro 17 du LHC peut nettement mieux faire et doit le montrer, même s’il complète très bien Dostoinov. Mieux dans sa tête, Bernie Sigrist possède en tout cas les facultés pour hausser son niveau de jeu.

Ralph Stalder : 4.5

Son style de patinage nonchalant et mécanique s’apparente à une locomotive qui va au charbon. En progrès par rapport à la saison passée – même si ce n’est pas encore tout à fait ça, Ralph Stalder doit encore travailler sa première passe. Capable du meilleur comme du pire, il reste peu à l’aise au niveau timing et son placement reste encore aléatoire.

Julien Staudenmann : 5

Le Jurassien préféré des Lausannois a de bien meilleures dispositions que l’année dernière. Volontaire, il fait tout ce qu’on lui demande et excelle dans son rôle d’attaquant défensif. Très important en infériorité numérique, Julien Staudenmann est un lourd dans le bon sens du terme. Avoir un gars qui adore se manger des beignes lorsqu’il campe dans le slot adverse est un bien inestimable.

Martin Ulmer : 5

Sans réel point fort ni point faible, il est incontestablement l’un des joueurs les plus énigmatiques de l’équipe, de par sa propension à se faire oublier. Il possède une bonne technique, mais prend très souvent les mauvaises décisions. On ne peut en tout cas pas lui reprocher grand-chose : il s’engage sur la glace et se trouve souvent là où il faut pour conclure une action.
Pour ce qui est Victor Barbero et Valentin Borlat, ils n’ont pas encore assez joué pour pouvoir être notés.
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Alexandre Krimine et Bernard Anturi

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4 Commentaires

  1. Hello,

    Malgré qu’il y a pas-mal de vrai dans ce qu’on peut lire, merci à carton rouge d’avoir bien précisé que le jugement implacable était bien propre à carton rouge ;-); une façon de bien rendre à césar ce qui lui appartient aussi pertinente que rendre toute la gaule à l’Italie actuelle si l’on se fie aux les critiques de certains des joueurs ci-dessus.

    les gardiens : ça va pas être de la tarte si on croit la passoire qu’on se paie telle qu’elle est décrite on pourrait se demander comment le lhc est premier ? Ont-ils mis un shooter tutor pour protéger la cage ces 33 premiers matchs ? Certes il affiche pas forcément toujours 100% de confiance mais de là à dire que la promotion est UTOPIQUE à cause de lui dans la cage c’est bien entendu sans exagération. Il ne faut pas oublier que le joueur du match a thurgau a déjà (lui au moins) connu la promotion en lna.

    Ensuite la deuxième grosse critique est pour Mottet, comment cartonrouge peut-il dire que à 19 ans un joueur doit être un planteur de but invétéré dans une équipe qui joue les premiers rôles en lnb ? Déclic déclaré contre olten ou pas (il tourne à 0.5 pts/match depuis), son jeux est resté le même avec beaucoup de patinage, de volonté et une pression constante au for-check avec toute la fougue de la jeunesse; faisait-il vraiment faux avant que ses stats s’allument?

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