La belle époque Saborio !

Il fut un temps où le public sédunois dégueulait sur le buteur costaricain, moi le premier ! Ce temps semble bien lointain et son souvenir parfois douloureux à évoquer. A l’époque, on ne savait déjà pas marquer de but mais au moins, on n’avait pas un total de points négatif.

Positive attitude : leçon -4

Il fallait bien qu’un jour cela arrive… A force de se prendre pour le Rambo des Alpes, Christian Constantin a fini par se faire déboiter, comme prévu, par plus fort et surtout plus puissant que lui. On le sentait arriver gros comme un Gignac, il n’y avait guère que quelques docteurs de 4ever pour croire que CC et son club de paysans allaient faire chuter une des institutions les plus puissantes du monde sportif. Il est certain que ce n’est pas en lisant le site officiel du club ou les quotidiens locaux remplis de brèves et d’articles scandaleusement partisans que le supporter moyen allait saisir que Tintin empilait les défaites.
Dès lors, on peut remercier notre Pigeon d’Or 2011 sans qui Sion serait un club condamné à végéter avec Wohlen ou Kriens l’an prochain. Mais dans ses déboires, Xamax n’a finalement pas vraiment rendu service aux supporters valaisans. En s’échouant à mi- saison comme un vulgaire paquebot de croisière, le club neuchâtelois a définitivement détruit la dernière pointe de possible motivation sédunoise. A quoi bon se battre ? La saison est déjà écrite et elle comporte deux matchs de plus pour l’équipe valaisanne ! Finir à -4 ou à +12 n’a finalement aucun intérêt particulier et les joueurs l’ont bien compris.

La chasse au fautif

Il est donc naturel pour n’importe quel supporter frustré de partir en chasse du ou des responsables de la débâcle offerte dimanche. Un spectacle d’une grande indigence aussi bien en tribune que sur le terrain, un spectacle qui donne une profonde envie de commencer, comme il est d’usage, à chercher les fautifs et à les dégommer gratuitement.
La première cible est toujours facile à trouver. Trop frileux ou contestable dans ses choix, l’entraîneur français paraît le coupable idéale sur lequel déverser son fiel. Et connaissant la direction, on peut imaginer qu’il sera la victime de l’épilogue burlesque qui attend cette fin de saison.
Les joueurs arrivent en seconde ligne. Peu inspirés mais surtout peu motivés par la demi-saison sans enjeu qui les attend, le Xavi du pauvre et sa bande d’acolytes tentent tant bien que mal de faire semblant, attendant les matchs de Coupe et les barrages pour se les sortir du postérieur. A voir gambader la nouvelle diva brésilienne, on en vient à regretter ce qu’on pourrait qualifier de la «Belle époque Saborio». En ces temps, on avait également une brêle en attaque et des crises sportives mais nos points, eux, étaient positifs.

Cluedo Tourbillon

Mais qui donc a tenté d’assassiner l’équipe sédunoise de manière si soudaine et violente ? Alors même que le club se battait pour la deuxième place du championnat, la mort l’a quasi fauché.  En coma, les médecins estiment qu’il devrait se réveiller épisodiquement le 21 mars puis de manière définitive le 24 mai.
Qui a donc commis cet acte puéril et naïf ? Serait-ce Laurent dans le vestiaire avec ses choix tactiques ?  Didier au poteau de corner avec ses frappes à mi-hauteur ? Mario sur l’aile avec son pied de maladroit ? Selon des sources proche de l’enquête, l’hypothèse la plus plausible, à ce jour, est celle de Christian dans son bureau avec rien d’autre que sa mégalomanie.

Écrit par Ernest Shackleton