Le FC Sion et ses principes ôtés

A la différence du Prince Jean-Adam du Liechtenstein vénéré de ses sujets et des castes élitistes de la planète «Finance», le tout puissant d’Octodure ne possède (malgré ses dires) ni de royaume, ni d’investisseurs fortunés et encore moins d’une équipe de foot (vous savez, onze joueurs qui courent après le ballon et à la fin c’est la faute de l’arbitre si on perd). Et ce n’est pas le truc indigeste proposé au Rheinpark pour la première sortie européenne du FC Sion qui changera la donne. Les bouffons du Roi sont morts, vive le Roi ?

Faillite au paradis fiscal ?

On savait que le FC Sion était capable du n’importe quoi sous la houlette de l’architecte-directeur sportif-entraineur-mécène-psychologue (-pathe) de Martigny, mais voilà qu’il le fait désormais avec n’importe qui. Car paumer contre Bâle ou YB, bon à la limite on veut bien baisser les yeux comme on le fait si bien en Valais pour les vacheries réunies de Jean-Marie Fournier ou Dominique Giroud, mais aller réussir à s’éclaffer comme une vulgaire mouche à merde dans les talus moutonneux de Vaduz, bravo messieurs les joueurs et autres brevetés ou non de l’UEFA ! La proximité du HC Sierre vous inspirerait-elle tant que vous fonciez tête baissée dans une faillite sportive, à défaut d’être financière ?
Certains juristes de Tourbillon pourront toujours chipoter sur le fait que le club de la Principauté n’a strictement rien à faire dans notre si belle Ligue Raiffeisen et que la convention octroyée par l’ASF ne fait que prêter aux riches pour mieux appauvrir le championnat suisse, mais parlons plutôt du match puisqu’il le faut vraiment. Vaduz partit semelle (dans les deux sens du terme) au plancher dans cette rencontre en canalisant le danger à travers son affuté trio Burgmeier, Muntwiler (dommage pour le poteau) et Lang dont les chevauchées préoccupaient passablement les friables Lacroix et N’Doye. A la demi-heure, les Sédunois octroyèrent leur penalty hebdomadaire sur une sortie «furax» de Deana, qui tel le coq sans tête accourut à la rescousse d’une basse-cour des plus déplumée par la fausse vitesse des Liechtensteinois. Toutefois, le Benaglio valaisan se rattrapa avec brio en arrêtant le tir maladroit du nonobstant excellent Lang. Le mal n’était pas encore fait et Chassot put flegmatiquement allumer en cachette sa sixième Gauloise bleue pour observer gloutonnement la seule occasion valaisanne de la mi-temps initiale : une tête manquée de l’omni-absent Konate. («Encore une belle pioche à papa !», nous glissa sereinement à l’oreille Barthélémy Constantin durant la pause).

Un thé réconfortant

Pour récompenser les Sédunois de leur docile contribution à ce ronronnant nirvana défensif (du cul, quoi !), le cantinier autochtone leur concocta un bon thé à la mélisse durant la pause. L’effet fut immédiat puisque les hôtes d’Outre-Rhin, fidèles à leur stratégie de balancer des mines dans les 10 mètres de Danea, parvinrent à en dévier une par l’entremise du crane de Burgmeier. Lacroix et N’Doye n’eurent même pas le temps d’échanger des regards accusateurs que le stade s’embrasa paisiblement pour célébrer cette ouverture du score plus qu’hyper méritée. Dans les minutes qui suivirent, Cecchini manqua de multiplier par deux l’avance de Vaduz et de voir ainsi un CC grognon décamper prématurément dans son jet privé. Mais bon Prince, le milieu de Vaduz manqua le coche ce qui fit tout à coup sursauter les «fragiles» de Chassot. Le rush du dernier quart d’heure appartint uniquement aux Valaisans, avec principalement un festival de maladresses offensives dans les 5 mètres de Jehle, avec notamment une latte entêtée de N’Doye, des plats du pied tordus de Karlen et Christofi au-dessus et un tir de Carlitos à des micros millimètres de la cage des non-Suisses. Pour souligner à sa manière la remarquable débauche physique du FC Sion durant le dernier quart d’heure, Monsieur Jancevski récompensa Wüthrich d’un carton rouge qui permettra à Christian Constantin de commander un joli bouquet de fleurs pour ses amis de Muri. Quand rien ne va…

On fait quoi maintenant ?

Avant-dernier après 10 matchs, moins bonne attaque du championnat avec 7 petits buts, joueurs amorphes physiquement et anéantis psychologiquement, des principes  de jeu dignes du LS de l’an passé mais en moins bien (Herea meneur de jeu, non mais au secours !), le FC Sion est ridicule. Mais excusez-moi de relever ces lieux communs qui ne constituent plus de l’info en soit car cela fait bientôt trois ans que le club valaisan se pavane avec ce bonnet d’âne à travers la Super League.
Mais, je vous rassure, cela va changer dès demain à la Porte d’Octodure : Chassot viré, CC fera débarquer à la barre une «légende» du foot italien ou allemand, puis il partira dénicher le future Messi ouzbèke ou burkinabé au mercato d’hiver et la forfaiture qu’est Aarau finira largement derrière le FC Sion au printemps prochain. Il est pas beau le Titanic valaisan, avec son slogan prêté par un Président français qui surfe la vague du «succès» : le changement, c’est maintenant.
Photo Pascal Muller, copyright EQ Images

Vaduz – Sion  1-0  (0-0)

Rheinpark Stadion, 2’355 spectateurs
Arbitre : M. Jancevski.
But : 49. Burgmeier 1-0.
Vaduz : Jehle, Grippo, Kaufmann, Lang (68e Schurpf), Ciccone, Burgmeier, Cecchini, Untersee (79e Von Niederhausern), Stahel, Neumayr (5e Hasler), Muntwiler 
Sion : 11 gars sans grosse envie.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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