Entre un «live» inconsciemment original et un continuum espace-temps revisité tout en passant par une attaque en règle contre l’icône du pays, les deux dernières semaines ont offert des amalgames aussi intéressants que variés sur le front de la presse d’ici et d’ailleurs.
Dans le live qui permettait de suivre le match opposant Chaux-de-Fonds à Ajoie, nul ne sait si le rédacteur d’ArcInfo était en pleine possession de ses moyens. On pouvait notamment lire un «doublé de Jinman qui manque ses deux occasions.» Grâce à ce concept, le HC Genève-Servette n’a plus besoin de rechercher des buteurs.
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Toujours dans le même live et le même match, «Mondou tente vainement de percer le gardien ajoulot juste devant sa cage.» Tant bien même qu’un modèle standard de gardien du HC Ajoie se compose d’un alliage très résistant, si le geste est effectué avec le bout de la canne et dans les années quatre-vingt, il mérite bien deux minutes de pénalité.
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Adorable coquille sur la rubrique sportive du site internet du 24 Heures, hélas trop vite corrigée, mais qui prouve à quel point notre Gabet est éternel: «Ancien entraîneur du FC Sion (2006-20047), l’homme de 64 ans sort d’une expérience qui s’est mal terminée à Yverdon. Il espère connaître plus de succès aux commandes du Forward Morges.» Donc, même si ce n’est pas officiel, Gabet Chapuisat reste encore l’entraîneur du FC Sion pour quelques milliers d’années. Pour prédire l’avenir, les calendriers mayas c’est ringard. Sur Vaud, il suffit de lire la sportive du 24 Heures qui a plusieurs dizaines de siècles d’avance.
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Toujours dans un espace spatio-temporel sujet à caution, le Nouvelliste a fièrement titré: «CAN 2913: Platini a marqué son but.» Peut-être que d’ici 900 ans, on pourra demander la vidéo en cas de doute sur la réussite de l’increvable attaquant. Enfin quoique…
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Nikola Karabatic continue de boire la tasse dans l’affaire des paris qui a émaillé le championnat de France de handball, même si c’est son entourage qui trinque. Selon l’ATS, «l’enquête cible le téléphone de Nikola Karabatic.» On ne sait pas si l’appareil a pris la fuite ou s’il compte prendre un avocat pour se défendre.
Le suspect aurait été repéré pour la dernière fois au coin d’une rue de Montpellier…
Dans la série de l’hôpital se foutant de la charité, c’est toujours amusant de voir d’anciens dopés – repentis ou non – revenir sur un sujet les concernant directement, en particulier sur l’opération de relations publiques menée par Lance Armstrong. Le toujours très propre Alberto Contador ne s’en est pas privé dans le journal Marca: «C’est vrai que ces aveux ont porté atteinte à l’image du cyclisme, mais je veux voir le bon côté des choses: peut-être cela va-t-il nous permettre de clore une fois pour toutes ce chapitre appartenant au passé et de nous concentrer sur le futur de ce sport.» Courage Alberto. Plus que six titres du Tour de France retirés, et tu arriveras à la hauteur de l’Américain.
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Cantonné à un sort de réserviste mais convaincu de ne pas être spectateur lors des grands prix de la prochaine saison de Formule 1, Sébastien Buemi s’est mis en mode Pierre-Alain Dupuis dans les colonnes du Matin au sujet des opportunités qui s’offriront (peut-être) à lui: «En F1, tout peut aller très vite.» Heureusement que le pilote suisse n’ait pas opté pour le curling ou la boule anglaise.
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Plutôt remonté, le rédacteur en chef du Matin dans son éditorial relatant les atermoiements de notre Dieu national Rodgeur quant à sa non participation au prochain tour de la Coupe Davis: «A répondre à l’affect par une communication de type nord-coréenne, il devient inutilement blessant (…) En un sens, il cocufie.» Si cette dernière remarque repose sur du concret, c’est le mieux qu’on pouvait souhaiter à l’ancien numéro un mondial.
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Dans le même festival tennistique des non-dits prolixes, Le président de Swiss Tennis Roger Stammbach perd aussi patience: «Que voulez-vous que je fasse? (…) Que je me fasse casser la figure par son management?» Tremblons déjà à l’idée d’un Séverin Lüthi en mode Chuck Norris affublé d’une Mirka Vavrinec déguisée en Lara Croft.
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Eliminée de façon étonnante par sa compatriote Sloane Stephens en quarts de finale de l’Open d’Australie, le bulldozer Serena Williams a invoqué un blocage d’un vérin hydraulique avant de se lâcher sans aucune exagération en conférence de presse: «Ce sont les deux pires semaines de ma vie.» En tous les cas, sa défunte sœur appréciera la remarque à sa juste valeur. Le chèque de 250’000 dollars, gracieuseté de son élimination à ce stade, aussi.
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On se demande toujours quelle est vraiment l’utilité du ski extrême si ce n’est d’aller se foutre sous des avalanches sous prétexte de vouloir dépasser ses limites dans l’abîme de la connerie. Le témoignage à l’AFP de Parker White, spécialiste du backcountry, est éloquent du niveau intellectuel moyen des freeriders de l’extrême de la mort qui tue se vantant de «faire une vidéo par an, ne pas avoir de scénario en tête, aimer prendre du bon temps, rentrer tard et boire beaucoup (sic)»: «J’ai vraiment tout fait pour éviter d’avoir un vrai travail parce que travailler pour de vrai, c’est franchement pas drôle. J’ai [déjà] travaillé dans des endroits où on n’a pas à se servir de son cerveau.» Etant dépourvu de cet organe, Parker White n’a pas vraiment eu le choix.
Écrit par la rédac
« On se demande toujours quelle est vraiment l’utilité du ski extrême si ce n’est d’aller se foutre sous des avalanches sous prétexte de vouloir dépasser ses limites dans l’abîme de la connerie »
Bah, si on veut être juste, il y a une quantié de sports qui n’ont aucune utilité si ce n’est dépasser ses limites..