Football fiction : le grand jour est arrivé !

En octobre 2006, dans le cadre du programme de législature 2006-2011, la Municipalité présente le projet «Sport à Lausanne». Moyennant des préavis, Lausanne devait inaugurer ses nouveaux stades de football et athlétisme en 2012, 2013 au plus tard. Tour d’horizon de ce que nous aurions pu vivre, très bientôt…

Enfin ! Après 6 ans de travaux et d’attente, et avec seulement une petite année de retard, le FC Lausanne-Sport aura l’immense honneur d’inaugurer son magnifique Stade du Léman le samedi 3 août 2013 pour la venue du club le plus titré de Suisse, le Grasshopper Club Zurich. Pourvue de 14’000 places, la nouvelle enceinte du LS affiche déjà complet et l’engouement pour le club vaudois n’en finit pas d’augmenter. Lausanne, Capitale olympique, tient son infrastructure sportive du 21ème siècle, enfin ! Après tant d’échecs (le Vélodrome etc.), il en était de la réputation de la ville et de la crédibilité de l’ensemble de la classe politique lausannoise de mener à bien ce projet. Daniel Brélaz, Marc Vuilleumier et Olivier Français l’ont bien compris. Eux qui depuis 2006 ont travaillé sans relâche à partager leur vision, à convaincre les plus réticents, jusqu’aux derniers rangs du Conseil communal, et à franchir les nombreux obstacles de cette petite partie de Métamorphose. Il convient donc aujourd’hui de saluer ce superbe travail.

Daniel Brélaz, brillant syndic et éternel amoureux du sport, a su faire fi des opinions de son parti, malgré les quelque onze mètres carrés de roseaux arrachés et les deux biotopes de lucioles rares qu’il a fallu déplacer au Parc Bourget. Marc Vuilleumier, le popiste courageux, a lui payé de sa personne contre les grévistes de l’automne 2012, pourtant supportés et financés par tout son parti. Olivier Français, enfin, le visionnaire de talent qui a su sortir la tête de ses tunnels, son esprit du brouillard, pour construire hors sol ce bijou d’architecture, alors qu’il l’avait imaginé immerger sous le Léman.
Comme les politiques, les grandes entreprises se sont mobilisées et ce seront sans doute elles les principales gagnantes de ce partenariat public-privé. Nous n’avons certes pas apprécié il y a une semaine l’inauguration du centre d’ameublement suédois sous le stade, à base de boulettes de lapin, hot-dog de cheval et muffin Royal Canin. Mais comme la moitié de la classe moyenne de la ville, nous serons heureux de ne plus aller jusqu’à Aubonne pour acheter une armoire en kit. Les queues observées depuis une semaine sentent bon le succès annoncé de ce mariage parfait entre sport et commerce.
Les PME de la région et les clubs de soutien ne sont pas en reste. A témoin, les vingt loges disponibles dans le stade, de même que les 1500 places VIP qui jouxteront le restaurant, ont trouvé preneur. Alors que le Lausanne-Sport était un point de rencontre apprécié des entrepreneurs dans les années 80, tout s’était presque perdu fin 90 / début 2000. Le nouveau stade offre manifestement un nouvel élan salutaire pour ce club qui se veut vaudois avant et par-dessus tout.
Preuve que la mobilisation touche l’ensemble de la ville, le mythique BWFK, celui-là même qui a longtemps été la risée du football suisse, drainant au bas mot 8 fans en déplacement, 46 à la Pontaise, croule désormais sous les demandes d’adhésion. 500 membres aujourd’hui, on en attend 1000 de plus d’ici la fin du premier tour. Le mur bleu et blanc sera donc compact pour l’ensemble des matches et l’ambiance s’annonce chaude au Stade du Léman, digne de Malley !

Mais tout ça n’aurait de sens sans le Lausanne-Sport, le club et ses joueurs bien entendu. Force est ici de saluer l’extraordinaire travail des présidents successifs Jean-François Collet et Alain Joseph, de l’ensemble des bénévoles qui font vivre ce club et des joueurs. Ils ont aujourd’hui installé le club dans l’élite du football suisse. Le timing était finalement parfait. Alors que certains pensaient la promotion de 2011 hâtive, il s’avère qu’elle tombait à point nommé. Les deux dernières saisons, somme toute difficiles, que nous venons de passer auront permis au désormais club du sud de la ville de poser les bases d’un solide projet.
Fini donc les matches dans la vétuste Pontaise, sa piste d’athlétisme, son secteur visiteurs aux allures de chapiteau du cirque Knie, ses buvettes d’un autre temps et sa bise noire qui souffle sur le moindre match du 1er septembre au 15 mai… Fini aussi les interminables montées dans le bus numéro 1, les saucisses périmées, les bières sans gaz et les Genevois sur des containers en bas de l’Avenue de Beaulieu. Lausanne possède son stade, beau, moderne, accessible, mais un peu petit et qui fait déjà des envieux, de Rouen à Longjumeau !
Merci au Lausanne-Sport, merci à la Ville, merci à nos politiques, nous célébrons aujourd’hui la réussite d’un projet qui fera date et que nous ne manquerons pas de raconter à nos petits enfants. Nous n’avons jamais été aussi fiers d’être lausannois !

A propos Marco Reymond 470 Articles
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4 Commentaires

  1. Possible d’avoir la version 2.0 aussi, avec relégation sportive, retrait de licence, abandon du stade de secours foot-athlé, etc… ?

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