Pigeon 2 : Nikola Kalinic

Pendant 8 ou 9 jours depuis le 6 août nous vous proposerons chaque jour un nominé au Pigeon d’or du Mondial 2018. L’élection proprement dite commencera au milieu du mois et durera quinze jours. Enjoy !

Je sais ce que vous allez me dire, on est censé désigner le pigeon d’or du Mondial et cela doit donc concerner uniquement la reine des compétitions. Oui mais voilà, les 12 derniers mois de Nikola Kalinic transpirent tellement la lose qu’on dirait le front d’un tennisman français perdant au mental après 5 sets et 4h30 de jeu au 2ème tour de Roland Garros, devant un improbable Kazakhe 171ème mondial à l’ATP. Par conséquent, je ne résiste pas à l’idée de vous narrer le récit de ses exploits de l’année écoulée, en terminant bien sûr par son inégalable Coupe du Monde.

Commençons par le début, lors de l’été dernier. Au sortir d’une très bonne saison à la Fiorentina (15 goals en Serie A plus 5 autres en Europa League), Kalinic est transféré à l’AC Milan, alors en totale reconstruction, pour un montant global de 25 millions d’euros. Pour un type qui n’avait pas réussi à s’imposer à Blackburn, c’est plutôt pas mal.

Alors qu’il commence plutôt bien sa saison, étant régulièrement titulaire, le grand (par la taille et par l’égo) attaquant croate se retrouve vissé au banc avec l’arrivée de Gattuso en tant que coach du Milan fin novembre dernier. Suite à cela, le sieur Kalinic décide de ne plus s’investir aux entraînements et est donc de moins en moins convoqué. Ses quelques performances lors de la seconde partie de saison sont si mauvaises qu’il se fait carrément siffler par ses propres supporters. En guise d’apothéose, il marque un splendide but contre son camp, digne des plus grands renards des surfaces, sur corner en finale de la Coupe d’Italie, offrant à la Juve la cerise sur le gâteau d’une victoire finale 4 à 0.

C’est donc en pleine confiance que le grand Nikola débarque avec la Croatie pour la Coupe du Monde, en croyant pouvoir se faire une place dans le onze de base au sein d’un secteur offensif qui compte déjà Mandzukic, Perisic, Kramaric ou Rebic. Malheureusement pour lui, lors du premier match de sa sélection face au Nigéria, se déroulant à la bien nommée Kalinic-grad, il est logiquement placé sur le banc par son sélectionneur. Lorsque ce dernier lui demande d’entrer en jeu pour remplacer Mandzukic à quelques minutes de la fin du match, Kalinic, frustré par sa non-titularisation, simule une blessure au dos (comme il l’avait déjà fait en amical, pour les mêmes raisons, quelques jours plus tôt) et refuse de jouer. C’en est trop pour le coach Dalic, qui renvoie Niko et son Q.I. de cevapcici chez lui. C’est ainsi que notre prétendant au volatile doré parachève sa saison fort minable en manquant la plus belle page d’histoire du football croate à cause de son égo aussi énorme que la panse d’un jurassien au sortir de la St-Martin. Un peu comme si Buzz Aldrin, frustré de ne pas pouvoir être le premier à poser le pied sur la lune, avait simulé une blessure pour ne pas monter dans la fusée d’Apollo 11.

Last but not least, Niko le charlot a récemment annoncé ne pas vouloir de sa médaille, à laquelle il avait pourtant le droit, annonçant simplement « Merci pour la médaille, mais je n’ai pas joué en Russie ». Décision logique ou frustration enfantine suite à son éviction, vous êtes seuls juges, mais cela ne va pas faire remonter sa cote de popularité du côté de la Dalmatie.

A défaut d’une médaille d’argent, il vous appartient d’offrir à Kalinic une récompense enfin à sa portée, un magnifique Pigeon d’Or.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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