Pigeon 1 : Carlos Sanchez

Pendant 8 ou 9 jours depuis le 6 août nous vous proposerons chaque jour un nominé au Pigeon d’or du Mondial 2018. L’élection proprement dite commencera au milieu du mois et durera quinze jours. Enjoy !

2 minutes et 59 secondes : ça aurait pu être le temps de jeu de Florian Thauvin durant ce mondial, celui que Neymar passe par terre sur chaque intervention, ce dont a besoin l’arbitre pour aller consulter la VAR ou encore la durée que passe la main de Löw dans son slip à chaque rencontre. C’est surtout ce qu’il a fallu à notre cher Carlos Sanchez pour prendre le rouge lors du premier match de la Colombie contre le Japon. En termes de précocité, il monte sur la deuxième marche du podium de la Coupe du monde. Seul l’Uruguayen Batista a fait mieux, en 1986, en se faisant expulser après seulement 56 secondes de jeu.

Alors certes, Carlos Alberto Sanchez Moreno (de son nom complet) a réalisé plus d’arrêt que De Gea durant cette Coupe du monde en intervenant du bras de très belle manière. Mais il a surtout précipité la défaite des siens avec la double peine qui s’en est suivie : penalty transformé et carton rouge. Pour une défaite finale de la Colombie 2-1. Mais Charles-Albert (oui, il possède également la nationalité française) n’était pas encore rassasié.

En 1/8ème de finale face à l’Angleterre, voyant l’adversaire en difficulté, il n’hésite pas une seule seconde à leur donner un petit coup de pouce. Sous les yeux de l’arbitre, il décide, sans doute en hommage aux Japonais, de réaliser son plus beau Kouchi Gari sur Harry Kane. Bon, en vrai, on ne sait pas vraiment s’il s’agissait d’une prise de judo ou d’une parade nuptiale. Malheureusement pour lui, son coéquipier Mina égalise à la dernière seconde d’un puissant coup de tête !

C’est alors que Falcao doit le retenir durant la séance de penalty, lorsqu’il tente de s’emparer du ballon en criant: « Attendez, attendez ! Je vais les aider moi, les Anglais, à ramener la Coupe à la maison ». Le tout en murmurant avec insistance : « Football is coming home ».

Pour compléter ce bien joli bilan, le milieu défensif colombien a également réussi quelques belles performances en club. Notamment en 2012, alors qu’il évolue à Valenciennes. Lors d’une rencontre face à St-Etienne, il est exclu après… 3 minutes de jeu et son équipe s’incline… 2-1 ! Un air de déjà vu ? Mais non, c’est sûrement votre cerveau qui vous joue des tours. Une seule chose à dire, mon cher Carlos : c’est bien d’apprendre de ses erreurs, félicitations !

Terminons en beauté en mentionnant encore les soupçons d’évasion fiscale liés à son transfert dans un obscur club chilien, durant la même année. De la sorte, Valenciennes aurait économisé plus de 40% de charges sociales. Quel homme dévoué ce Sanchez, toujours prêt à rendre service !

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