…soit encore moins que ceux obtenus lors de la saison 2000/2001. Et maintenant, que vais-je faire? Tel était mon état d’esprit après la saison dernière, alors que Gary Sheehan venait de se voir privé de toute fonction, tout en étant payé à ne rien foutre durant deux ans, une spécialité toute chaux-de-fonnière ces derniers temps.
Privé de ma muse préférée, j’hésitais à me mettre en congé sabbatique. L’appel de mes fans (il doit bien y en avoir un ou deux) m’aura cependant incité à reprendre du service, au moins à temps partiel, et d’autant plus qu’avec l’ascension du LHC, la disparition du HC Sierre et l’absence de rédacteur ajoulot bon teint (pas mon ami Keller), la LNB allait du coup devenir moins attrayante pour les lecteurs du site.1. Les grandes forces du HCC…
Le limogeage du consultant préféré de Laurent Bastardoz aura eu pour effet de mettre un terme à une révolte qui agitait le vestiaire chaux-de-fonnier – malgré les dénégations ridicules des dirigeants – surtout chez certains anciens qui n’arrivaient tout simplement plus à voir leur coach en peinture. Le plaisir retrouvé aura été palpable lors des matchs de préparation. Le changement, disons plutôt l’instauration car je ne sais plus s’il y en avait un avant, de système jeu prôné par Kevin Primeau surprendra aussi les adversaires du HCC, lequel possède également une attaque qui sera redoutable.
2. …et ses carences rédhibitoires.
Sans parler d’une communication aussi déficiente que la sono des Mélèzes, trois choses n’ont pas vraiment changé à l’heure où j’écris ce texte. La défense n’est toujours pas l’assurance tous risques, malgré l’engagement de Martin Zübler, en provenance de Zoug. Les situations spéciales sont toujours peu performantes et ce ne sont pas les 40 minutes jouées à 5 contre 4 pour trois buts inscrits lors du match interne qui rassurera le spectateur. Pour terminer, une nouvelle blessure de Benoît Mondou qui laisse tout de même penser que le Canadien a à nouveau bâclé sa préparation estivale.
3. Les Chaux-de-Fonniers seront-ils meilleurs que la saison dernière ?
Il sera difficile de faire moins bien qu’une 6e place et une élimination en quarts. En attaque, les départs de Jason Fuchs, Pascal Gemperli, Deny Bärtschi, Corey Ruhnke et les retraits de Pitch Pochon, Régis Fuchs et Julien Türler ont été compensés par les engagements de Devin Müller, Robin Leblanc, Arnaud Montandon, Victor Barbero et Pierrick Pivron. Je peux même ajouter à cette liste Manuel Zigerli, pratiquement éloigné des patinoires toute la saison dernière. Il y aura des kilos et des centimètres en plus sur la glace. Comme dit plus haut, l’apport de Kevin Primeau à la bande a déjà montré quelques effets qu’il s’agira de consolider en début de saison. En plus de cela, la direction technique a été confiée, avec de vrais pouvoirs, à Régis Fuchs, qui possède aussi un carnet d’adresses plus étoffé que son prédécesseur.
4. L’objectif inavouable
C’est celui de ne surtout pas accéder à la LNA, objectif par trop onéreux et qui pourrait replonger le club dans le marasme. Mais cela, il ne faut pas le dire au public-payeur.
5. Qui sera le bour d’atout du HCC version 2013/2014 ?
Un top, Pierrick Pivron, dont le HCC aura finalement arraché la signature après un combat acharné face aux dirigeants du club d’Epinal, qui espéraient le voir en tandem avec son petit frère. Avec sa tête de Bogoss, il fera en outre fondre le cœur des nombreuses midinettes (ou pisseuses) qui font le pied de grue après les matchs ou à l’arrivée du car. On a donné à la Chaux-de-Fonds avec les gamines qui traînent à 4 heures du mat.
6. Au contraire, qui sera le boulet du contingent ?
Le flop, cela risque d’être Benoît Mondou, qui arrive au bout d’un contrat de trois saisons, miné par des blessures à répétition dues aussi à une fâcheuse tendance à utiliser son Blackberry de façon plus soutenue que les machines de la salle de musculation.
7. L’entraîneur ? Homme de la situation ou simple sous-fifre ?
Je n’irai pas jusqu’à dire que Kevin Primeau ait vraiment laissé des souvenirs impérissables dans le championnat suisse et le championnat austro-slovèno-hongrois n’est pas le plus relevé de la planète non plus. Pour l’heure, l’homme semble avoir redonné le sourire à Alexis Vacheron, à défaut du rôle de capitaine que lui avait enlevé le très susceptible Gary. J’attendrai de faire le bilan du premier tour pour y revenir.
8. Les Mélèzes : forteresse infranchissable ou piteux château de cartes ?
Avec sa loge VIP, son plus long bar d’Europe, sa toute nouvelle horloge et ses tourniquets, la patinoire n’a plus grand-chose à changer, si ce n’est une sono toujours aussi merdique, alors que le HCC défraiera cette saison un nouveau speaker qui nous annonce l’arrivée de la Rolba de façon aussi tonitruante qu’un but du HCC.
9. Et le public dans tout ça ?
Finis les chants anti-lausannois, à part pour un hypothétique match de barrage. Le public lui aussi devra se renouveler de façon à retrouver un lien commun. A part cela, je ne m’attends pas à une déferlante de chants et de cris autres que ceux visant les arbitres et les adversaires faisant trébucher nos gars.
10. Pour (presque) finir, le HC La Chaux-de-Fonds en 3 mots.
L’Espoir fait vivre.
11. Pronostic exact (à la virgule près) :
3e en saison régulière et finaliste, pour appliquer le point précédent.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images
Écrit par Jean Dreier
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