70 ans après le D-Day: débarquement US au Brésil !

C’est cette fois-ci sur les plages brésiliennes que les Ricains vont débarquer et ce, paradoxalement, menés par un Allemand. Ce sera une nouvelle fois, comme tous les quatre ans, une bonne occasion pour leurs concitoyens d’améliorer un peu leur géographie.

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ? Ah, les Etats-Unis, c’est les réminiscences de l’épopée suisse de 1994, du match d’ouverture au Silverdome, de la tronche d’Alexi Lalas, de la dégaine de Tony Meola… J’avais découvert l’équipe américaine en même temps que les Américains eux-mêmes et l’avais trouvée rafraîchissante et sympathique. Un certain magnétisme ressortait de cette équipe de quasi-nobodies, de ces David footballistiques représentant un Goliath politico-économique.
 
Et mis à part ça, la perspective d’un prochain séjour de longue durée sur place m’incite à cette petite préparation afin de pouvoir aller assister un peu plus en connaissance de cause à quelques matches de Major League Soccer.
2) A quoi sert ce pays ?
A pouvoir lire CartonRouge.ch (l’internet ayant été en partie inventé par l’armée américaine…). A refiler des burgers aux footballeurs des autres nations afin qu’eux aussi mettent occasionnellement en danger leur régime alimentaire, puis le fil dentaire (invention de 1815) pour enlever les morceaux qui restent coincés. Ou encore à pouvoir éblouir les gardiens adverses détestés avec des lasers (invention de 1960)…

3) Comment se sont-ils qualifiés et surtout pourquoi ?
Recette : qualification pour une Coupe du monde
Temps de préparation : 16 mois
Niveau : facile
Coût: modique
Ingrédients: un bon morceau de Mexique, une poignée de Honduriens (ou Salvadoriens si vous souhaitez un plat un peu plus relevé), un peu de Jamaïque, deux cuillères à soupe de Costa-Rica, 200g d’Antigua-et-Barbuda, un Panama,…
Instructions :
– Hacher menu Antigua-et-Barbuda
– Bien étaler le Honduras
– Faire revenir un peu la Jamaïque
– Laisser reposer le Costa Rica
– Secouer un peu le Mexique
– Décorer le tout avec un petit Panama
4) Pourquoi vont-ils gagner la Coupe du Monde ?
Parce que «Yes, they can», que la confiance en eux des Américains est sans égal et qu’ils savent gérer les grands événements.
Et si la MLS n’est pas franchement considérée de notre côté de la Gouille, elle ne manque pourtant pas d’intérêt et est en perpétuel développement, comme en témoigne par exemple l’affluence moyenne de 18’800 spectateurs lors de la dernière saison (soit davantage que la NBA et la NHL, même s’il est vrai que les prix des places ne sont pas les mêmes).
5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?
C’est pas tout de se qualifier pour sa septième Coupe du Monde consécutive. Là, il y a du costaud en face et il va falloir éliminer au minimum soit l’Allemagne, soit le Portugal.
Et il ne faut pas oublier qu’avec les Américains, la préparation tactique par rapport aux adversaires est toujours un peu compliquée : Jürgen doit commencer par expliquer aux Américains où situer le Portugal ou le Ghana, que non, les Portugais n’apprennent pas le foot dans les bidonvilles, et que le Ghana n’est pas le pays d’origine de Barack Obama… Après de multiples haussements de sourcils, le cerveau cramé par cette avalanche d’informations, le footeux yankee peine alors à ingurgiter les enseignements tactiques de son maître.
Mais bon, quoi qu’il en soit, s’ils perdent par exemple leur match du 26 juin, les festivités autour du D-Day leur rappelleront que certaines victoires contre l’Allemagne sont bien plus importantes que d’autres…
6) Qui sont les joueurs à surveiller ?
Justement, le duel contre l’Allemagne sera particulièrement croustillant pour Klinsmann, ainsi que pour les binationaux germano-américains que sont Fabian Johnson et Julian Green, ce dernier étant l’un des bons espoirs du Bayern Munich. Sinon, Jozy Altidore, le robuste attaquant, encore méconnu, pourrait être l’un des principaux atouts de la sélection.
 
7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?
Landon Donovan ne sera pas à surveiller, puisqu’il n’a pas été sélectionné. Le meilleur buteur de l’histoire de la sélection, vieillissant certes (32 ans), a un peu mal pris la nouvelle et risque fort de finir sa carrière internationale ainsi…

8) Une bonne raison de les supporter ?
Après la «découverte» du Paraguay et de Trinidad-et-Tobago en 2006 et celle de la Slovénie et de l’Algérie en 2010, les fans yankees pourront désormais pointer sur la carte le Portugal et le Ghana (partant du principe qu’ils situent tout de même vaguement l’Allemagne, tout comme la Suède et l’Angleterre lors des éditions précédentes…). Ainsi, plus les Américains iront loin dans le tournoi, plus ils amélioreront leur géographie en découvrant de nouvelles contrées. Favorisons donc l’édification des foules !
Par ailleurs, si dans bon nombre de sports, soutenir les Etats-Unis est aussi risqué que parier sur Nadal sur terre battue, en soccer, cela relève tout de même d’une témérité appréciable.
9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?
Parce qu’ils conquièrent déjà assez le monde pour ne pas encore leur laisser le Brésil. Et parce qu’on peine à souhaiter un triomphe d’une équipe à la maigre tradition populaire.
10) Bon d’accord, mais sinon ?
On dit souvent que les femmes sont importantes pour les footballeurs. Aux Etats-Unis, c’est aussi vrai, mais pas seulement en raison des WAGs. Les troupes footballistiques féminines sont en effet bien garnies et bien suivies… On se souvient notamment (ou pas) de la finale de Coupe du Monde féminine devant 90’200 spectateurs au Rose Bowl de Los Angeles.

Écrit par Mister Yckx

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