Edito, le Dessus du Panier

 Fervent lecteur du Temps, j’apprécie beaucoup les styles et la connaissance de journalistes tels que Richard Werly, Emmanuel Garessus ou Alain Campiotti. J’aime aussi la liberté d’expression d’Ariane Dayer ou Charles Poncet qui paraissent dans l’Hebdo. Captiver le lecteur avec des sujets parfois peu intéressants ou compliqués à mettre en relief, voilà l’essence d’un bon rédacteur et aussi l’intérêt de ce métier. La rédaction de Carton Rouge m’a confié la rubrique basketball et je n’aurais donc pas à disséquer la vie politique, économique ou la société en général, comme le font les personnes précitées. Je côtoierai d’autres journalistes qui me passionnent moins : Jacques Wullschleger, mon ancien prof’ de français Gérard Bucher ou encore Léon Beck. On croise toujours les mêmes têtes dans ce milieu étriqué du basket suisse. C’est pathétique. Cela fait bientôt 15 ans que je fréquente en tant que spectateur les salles de basket (la plupart du temps, salles de gymnastique de collège) et j’ai fini par beaucoup aimer ce sport peut-être parce que j’admire tous ces bénévoles qui se battent pour la vie de leur club. En septembre dernier, j’ai observé l’allant de l’ex-joueur pulliéran Serge Vittoz, épaulé par une équipe de sympathiques volontaires, dans l’organisation d’un joli tournoi d’avant championnat. J’applaudis aussi l’endurance d’un comité admirable qui à défaut d’avoir réussi à maintenir Pully-Basket dans l’élite, fait vivre un mouvement jeunesse essentiel, la relève de demain. Le basketball en Suisse est à l’image d’une petite famille à budget ridicule : les ressources financières sont très limitées ; la balle orange ne rebondit guère Outre-Sarine. Le public atteint quelques centaines de spectateurs, les sandwiches à la mi-temps sont presque numérotés. Les années fastes sont derrière et les mécènes ne sont plus là pour distribuer leurs millions. Néanmoins, il existe des fans, des passionnés qui se retrouvent chaque semaine à partir d’octobre à Arnold-Reymond, aux Galeries du Rivages ou dans le bouillonnant Chaudron jurassien. Ces gens font que le basket en Suisse vive et nous donne l’espoir de voir des successeurs à des Mrazek, Putzi, Koller, Margot, Stockalper et cie, tous ces joueurs du cru ayant largement atteint le dessus du panier. Je suis convaincu que la planète de la sphère orange a sa place dans l’univers du sport suisse ! Je tâcherai desuivre le basket romand de manière différente et avec des interviews exclusives. Bonne lecture !
 Anthony Reymond

Écrit par Anthony Reymond

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