Sampdoria – Milan AC 1-1

– Dis moi amigo, tu fais quoi le samedi 14 octobre ?
– J’sais pas encore, j’ai rien de prévu.
– Alors maintenant t’as quelque chose… on va voir Sampdoria -Milan à Gênes !

Samedi 14 octobre 2006.Gaz. Départ. Plus fou de foot que de foot italien et de Calciopoli, c’est plein de passion et de curiosité que j’ai pris part à ce déplacement entre amis du côté de la ville portuaire italienne. On est quatre, une bible du monde des tribunes et du mouvement ultra, un fan de la Samp et un du Milan. Le compte est bon. Le voyage se déroule sans encombres, mais est rempli d’anecdotes sur les stades, les villes, le foot et les tribunes. C’est en milieu de journée que nous arrivons aux abords du stadio Luigi Ferraris. Enceinte de 40’000 places qui se dresse en pleine ville de Gênes, un stade à l’anglaise, réputé pour son ambiance chaude. La Sampdoria est partie timidement dans cet exercice 06-07 et la venue du Milan constitue le premier test pour la troupe de Walter Novellino. Ici, on ne fait pas n’importe quoi avec son argent, pas de joueurs étrangers plus efficaces sur la fiche des salaires que sur le terrain, non, ici on est italien et on joue avec onze Italiens. C’est ça la fierté des Doriani.

Repas en ville dans un restaurant autant typique que sympathique. Bien entendu, des pastas sont au menu. Et les discussions vont bon train sur la partie du soir et sur la renommée des équipes. Evidemment, le Milaniste a plus d’arguments que celui qui suit et adule la Samp… 17 scudetti, 5 Coupes, 6 Coupes des Champions, 2 Coupes des Coupes et 3 Coupes Intercontinentales pour le Milan contre un seul scudetto, 4 Coupes et une Coupe des Coupes à la Sampdoria… Le débat est long et passionné. «Tu détestes plus la Juve ou l’Inter ?» , «On vous a laissé un seul point la saison dernière…», «Sans Sheva Milan n’est plus le même», «Même si le Genoa remonte, le plus beau derby il est à Rome, juste devant le nôtre… après il y a le vôtre et celui de Turin mais loin derrière !». Autant de questions et de réflexions qui animent cette journée. Une ou deux chopes, puis on passe prendre nos billets dans la boutique du club en ville, puis une ou deux chopes encore avant de reprendre la direction du stade.
Les rues voisines sont envahies par les supporters Doriani. On croise même Francesco Flacchi, fer de lance de la Samp, suspendu durant deux mois pour une affaire de paris. On l’aborde et il nous signe vite fait le programme du match. Puis on rentre dans notre tribune. A notre gauche la Curva Sud, repère des ultras de la Sampdoria. Une banderole attire notre œil d’entrée, elle est là pour l’ancien  président Paolo Mantovani, décédé il y a 13 ans. L’homme qui a fait la grande Samp, celle de Mancini, Vialli. L’homme qui a offert le titre au club. «Gloria, Passione, Coerenza, Grazie Paolo, La Sud non ti dimentica». Presque en français dans le texte. L’hommage est beau. Il le sera encore plus quand les joueurs, en entrant pour l’échauffement, viendront, tous unis, déposer des fleurs devant la Curva Sud, devançant l’actuel président qui déposera lui un maillot au nom de son prédécesseur, sous les applaudissements de tout le stade. Face à nous, dans un angle du stade, les supporters de Milan ont fait le court déplacement en nombre.

18h00, télévision et business obligent, début du match. Le spectacle n’est pas des plus grandioses. Le Milan, timide, privé de Pirlo, est en manque d’idées et s’en remet à un exploit d’Inzaghi pour alerter la défense adverse. Super Pippo passe entre trois arrières avant de trébucher dans la surface ! M. Rosetti ignore la chute du plongeur. Le manque de complémentarité du duo Inzaghi-Gilardino semble être le principal problème d’Ancelotti. La mi-temps est sifflée sur le score de 0-0. Plus que le match, c’est la performance de la Curva Sud qui nous impressionne. Des chants mélodieux et constants font vibrer le stade. Une belle passion qui jaillit en grande partie du haut de la tribune, secteur où logent les Ultras Tito. Après la pause, peu d’occasions de buts à se mettre sous la pupille jusqu’à ce qu’un centre de Mirko Pieri trouve la tête d’Emiliano Bonazzoli… Dida est battu et le stade explose. Il reste vingt minutes et il faudra tenir. Le très bon capitaine Sergio Volpi et les siens défendent corps et âmes les trois points, mais Kaka Kaladze et Milan trouvent l’égalisation sur un but litigieux puisque le Géorgien semble s’être aidé de la main avant d’armer sa volée du gauche. Le score est toutefois logique car Milan s’est montré plus entreprenant depuis l’entrée d’Oliveira. Score final 1-1.
Comme pour tout voyage, le chemin du retour est assez long. Mais c’est la tête remplie de souvenirs et des chansons entraînantes de la Curva Sud que nous regagnons nos lits. C’est sûr, on reviendra…
Grazie à Fabio, Douglas et Alain !

Écrit par David

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