Edito, le Dessus du Panier

L’arbitrage, quel que soit le sport, n’est pas une science exacte. En effet, qui dit «arbitrer» dit finalement «juger», même si ce jugement fait référence à un support écrit. L’interprétation, le psychologique, l’émotion, la peur ou le doute influent directement sur les décisions du corps arbitral.

Depuis longtemps, j’avais l’impression qu’arbitrer une rencontre de basket demandait une douce alchimie de maintes facultés. Impression confirmée le week-end dernier. Inscrit par mon ami Olivier Logoz – Président du BBC St-Prex – j’ai rejoint un groupe de jeunes «vachement cool» (avec mes 25 ans, semble-t-il que j’étais le plus vieux des candidats du groupe) pour une formation d’arbitre de basket régional. Dirigé par Messieurs José Gonçalves et Michel Bovard (l’un et l’autre largement expérimentés dans le domaine de l’arbitrage), j’ai eu un grand plaisir à écouter leurs expériences, anecdotes et surtout de découvrir l’arbitrage sur 2 jours. Les méthodes d’arbitrage en Suisse sont calquées sur le règlement édité par la Fédération française de basketball (FFBB). Un recueil au format livre de poche, mais au contenu
bien fourni. Ainsi, il faut s’aguerrir d’un vocabulaire allant de «ballon vivant / mort» à «principe de la verticalité» et maîtriser tous les chiffres en jeu.

(Trop) souvent, le public des salles de basket en Suisse est irrespectueux des arbitres. Certains spectateurs gueulant si fort que les arbitres sont à même d’entendre les critiques de piètre niveau. Ces personnes ne sont – par bonheur – pas les baromètres de la qualité de l’arbitrage. En général, des fidèles de la buvette plutôt que des connaisseurs du basket et de ses règles. Dimanche après-midi, la formation s’est achevée sur une phase pratique. Dur, dur l’arbitrage en duo… (sachez qu’il y a même des fois où un arbitre dirige le match seul…). Il faut être partout, rapide, vif, expressif dans les gestes et attentif à 10 corps en mouvement permanent. J’ai presque eu le sentiment de ne pas être à la hauteur, non pas parce que je suis trop petit. Il n’empêche que je suis rentré chez moi satisfait et avec l’envie de poursuivre ma formation d’arbitre. Mais apparemment, concilier journalisme et arbitrage n’est pas aussi aisé que de lier cyclisme et dopage… J’ai cassé mes lunettes dimanche soir en réceptionnant mal un ballon… mais maintenant au moins j’y vois nettement plus clair sur les difficultés de cette fonction d’arbitre !

Écrit par Anthony Reymond

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