A Malley pour revivre !

4 avril 1995, un peu avant 22h, Malley chante, Malley danse, Malley tangue… Le chaudron est plein, surchauffé, l’ambiance indescriptible, magique… Nous sommes 12’000 chanceux, heureux de vivre l’une des plus belles soirées de l’histoire du sport lausannois. Sur la glace, Maxime Lapointe s’échappe, marque et vient s’écraser face au kop sur le plexiglas, les bras en croix… Comme une offrande d’une équipe extraordinaire à un public qui l’était tout autant, voire plus. Lapointe est aux anges, complètement hystérique, il vient de marquer le plus beau 8 à 0 de l’histoire du monde !

Malley s’embrasera définitivement à 10 secondes du terme de 60 minutes de pur bonheur. 20 minutes déjà que nous chantions la Ligue A. Le 4 avril 1995 est l’apogée d’une ascension extraordinaire, unique… Deux relégations et une ascension plus loin, un jeune audacieux s’est lancé. Nous en avons tous parlé un jour, lui le fait. Il prend son bâton de pèlerin et tente de remplir Malley, bravo !

Que tous ceux qui étaient là ce 4 avril, que tous ceux qui ont vécu l’émotion d’un Malley plein à craquer, d’un Malley qui danse, d’un Malley qui tangue, viennent à pied, à cheval ou en voiture rejoindre l’ouest lausannois. Loin de la morosité actuelle, que donnerions-nous pour sentir à nouveau les gradins trembler, s’échapper sous nos pieds. Il n’existe pas une patinoire en Suisse où le son tourne, où le son descend sur la glace, où la puissance du kop inspire la crainte, impose le respect. Combien de joueurs suisses ou étrangers (et c’est important) ont avoué être entrés dans le chaudron et avoir timidement tournés, gambergés 2 ou 3 minutes avant de pouvoir débuter leur échauffement comme intimidé par la présence, le poids de la Section Ouest. C’était l’époque où le kop en imposait, réuni une heure avant le match. Cachés derrière le rideau des Lions d’alors, la pression montait, le spectacle se préparait pour triompher 15 secondes à l’entrée des joueurs.

«Malley frissonne» existe pour montrer que la passion n’est pas morte, qu’elle peut ressusciter et nous avons tous un rôle à jouer. Alors que tous ceux qui me lisent aujourd’hui envoient des mails à leurs amis, organisent des apéros, des rencontres ce samedi 4 novembre. Nous sommes bientôt quotidiennement 1’000 lecteurs uniques (!) sur CaronRouge.ch : si nous invitons tous nos potes, nos familles, nos enfants, nos cousins, nous le ferons c’est certain !
Dommage peut-être que le comité, lui, n’ait pas compris. Enferré dans ses chiffres qui ne tiendront jamais la route, il n’a certainement pas osé ouvrir ses oeillères, prendre la distance nécessaire. Oser 5 francs le billet plus un chapeau pour ceux qui le veulent bien. Redonner le goût, l’envie de revenir à Malley dans la durée, c’est rappeler à tous la foule massée dans les virages, les tifos et les chants du kop repris par les tribunes, bref, la passion. C’est inviter les parents à emmener leurs enfants qui en redemanderont ; c’est faire goûter les cakes de toutes les mamans du mouvement juniors ; c’est monter des stands à vraies saucisses pour que reviennent l’odeur des matches. 5 francs, pour que les virages soient bondés et ainsi capitaliser sur la seule valeur du club : son public. Et oser enfin 100, 200 ou 500 tribunes gratuites pour les entrepreneurs, les patrons de la région. Leur montrer que l’investissement en vaut la peine, que les infrastructures sont là, que le public est prêt à revenir, que l’ambiance y est unique.

Cette soirée aura peut-être enfin le mérite de nous faire oublier. Nous faire oublier un soir de 2005 où une bande de malhonnêtes, Tuomainen en tête, ont triché, ne patinant qu’à moitié, ne transpirant qu’à peine. L’affront fait en ce soir-là est impardonnable. Au nom de la passion, de l’amour des gens pour ce maillot, la mascarade était irrespectueuse. Irrespectueuse comme la présence maladroite, méprisante d’un membre du Conseil d’administration pressé de remercier sur la glace sa bande de tocards qui ont sali à jamais l’histoire du club. Comme un ultime doigt d’honneur au public d’une équipe, de dirigeants qui ne mesuraient à peine les conséquences d’un tel échec.
N’attendons pas 10 ans pour oublier ce triste soir et retrouvons-nous tous à Malley samedi prochain. Faisons la fête et chantons pour que revienne la magie ! Que Cadieux prépare ses joueurs, qu’il leur montre les vidéos de 1995 et que sous les casques également le feu revienne pour que le Lion rugisse plus fort que jamais… sur la glace et dans les tribunes et qu’ainsi Malley frissonne !

«Malley frissonne», le blog : http://malleyfrissonne.bleublog.ch 
Les plus belles vidéos : http://www.sectionouest.chPour réagir à cet éditorial : http://mcstein.wordpress.com

Écrit par Vince McStein

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