FC Sion : une année 2006 très mouvementée

L’heure est au bilan en cette fin d’année. 2006 restera certainement un bon millésime pour le FC Sion. Une promotion tant attendue en Super League, une victoire homérique en Coupe de Suisse, un début de championnat tonitruant avec un frisson d’exploit contre Bayer Leverkusen en Coupe de l’UEFA… Et là, c’est le drame ! Si le dictateur d’Octodure a pu repousser la date de son anniversaire à la Fête-Dieu (laissez-moi rire), comme nous l’a appris un quotidien orange qui se distingue de plus en plus par son pro-constantintisme, il aurait dû par la même occasion avancer le Nouvel An au mois d’octobre. Car la chute a été pour le moins douloureuse.

Depuis la démission du lâcheur de la Pampa, l’inhabituelle sérénité qui régnait au sein du FC Sion a volé en éclat. Dernier chapitre des aventures sédunoises version 2006, la détestable attitude du dictateur qui s’en prend maintenant à la Ligue et surtout aux arbitres.

Une promotion et la légende

Christophe Moulin est devenu en l’espace de quelques mois le héros de tout un canton. Le Candide de Vollèges a réussi là où tant d’autres avaient échoué avant lui : il a ramené le FC Sion dans l’élite du football suisse. Un style sobre et honnête, un discours simple mais qui avait le mérite de toucher ses joueurs et le public, Moulin a marqué de toute sa classe le début d’année des Sédunois.
Comme pour récompenser le travail de cet inattendu entraîneur à succès, la victoire en finale de la Coupe de Suisse et le prolongement d’une légende qui a maintenant fait le tour de l’Europe. Rien à redire : la saison 2005/06 a été une réussite totale.

Du héros argentin au lâcheur de la Pampa

Après le refus de Moulin de poursuivre l’aventure, Nestor Clausen arrivait en Valais avec la pression d’atteindre les objectifs à première vue démesurés de son président. A ma grande surprise, le Gaucho et sa troupe prenaient un départ incroyable en championnat. Equipe révélation du début de saison et formation au jeu le plus attractif du pays, le FC Sion version argentine séduisait rapidement le Valais, la Romandie et même la Suisse alémanique.
Très rapidement, les noms des joueurs les plus en vue circulaient dans les listes de potentiels internationaux. Ainsi, Regazzoni a pu fêter ses premiers pas en équipe nationale, et Vailati est plus que jamais sur les rangs pour prendre une des trois places dans la sélection de Köbi Kuhn. La vie des «Rouge et Blanc» était rose. Jusqu’à un mortifiant revers à la BayArena de Leverkusen…


Photo © Pascal Muller

Le FC Sion a frôlé l’exploit. Une défaite qui n’avait rien de honteuse mais qui a indubitablement cassé quelque chose dans la machine valaisanne. Peu de temps après, le héros argentin se transformait en lâcheur de la Pampa : il démissionnait à la mi-temps d’un match de Coupe contre La Chaux-de-Fonds. Acte de courage pour certains, trahison pour d’autres, la seule chose certaine est que cette histoire n’a de loin pas révélé tous ses aspects.

Du dandy au grincheux

Alors, Moulin, l’autre héros, troquait sa veste de Candide pour celle de Moumou, en allusion avec Boubou Richard, dont on ne compte plus les intérims à Tourbillon. Puis, le doigt du dictateur pointait sur le dandy zurichois aux joues rouges. Une mascarade qui ne durait guère très longtemps. En plus de la fameuse loi du totomat, chère à Tintin, les joueurs eux-mêmes ont conduit le Schälli vers la sortie.
Le FC Sion touchait là le fond. Des résultats en demi-teinte et une ambiance dans les vestiaires légèrement tendue. Alors arrivait Gabet. Le Grincheux devenait le quatrième homme faible des Sédunois en un an ! Il réussissait ses débuts à domicile contre Thoune, puis marquait déjà le pas contre Schaffhouse. Avant de connaître la défaite face au FC Zurich de son copain Caliméro.
Malgré une nette perte de vitesse depuis octobre, Sion est toujours dans le groupe de tête du championnat. Une Super League très serrée, où tout le monde perd des points, hormis le FC Zurich qui semble bel et bien avoir une longueur d’avance.

Un festival de mauvais goût

Le dictateur d’Octodure profitait alors de la fin des matches pour faire parler de sa personne. Première mesure, désigner les joueurs qui devront quitter le club. Si la plupart des choix ne sont pas scandaleux – comme notre ami Diallo, réincarnation du légendaire Mirandihna -, d’autres sont délicats. A l’instar de ce pauvre Sarni, courageux et travailleur, qui incarne bien à mon avis l’état d’esprit qui plaît au public valaisan.


Photo © Pascal Muller

Deuxièmement et surtout, Tintin a montré à la Suisse entière toute l’étendue de sa mauvaise foi. Je vous l’accorde, les arbitres helvétiques sont loin d’être au top. Bien au contraire. Mais de là à avancer la thèse que la Swiss Football League en veut au FC Sion… Mauvais perdant, le dictateur ?
J’ai une suggestion à lui faire. Cher Tintin, je vous conseille de faire comme en Italie depuis bien des saisons : désignez vous-même les arbitres des matches de Sion. Comme ça, au moins, vous ne serez plus déçu. Quand vous nous parlez de complot anti-romand au sein des instances, vous vous cachez la vérité. C’est votre personne qui fait se dresser les poils de nos incompétents dirigeants. Pourquoi alors n’essayez-vous pas de vous licencier vous-même ?

Écrit par Psyko Franco

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