Le FC Sion de A à Z (2ème partie)

Carton Rouge débute l’année 2007 sur les chapeaux de roues avec le décorticage du FC Sion par Psyko de A à Z ! Après avoir passé en revue deux clubs de hockey, cette rubrique satirique s’attaque également au football, et plus particulièrement à la tête d’affiche romande : le FC Sion. Club phare du Valais, l’organisation sédunoise – par ailleurs sur-médiatisée – possède des caractéristiques propres et des particularités régionales qui séduisent et déplaisent à la fois. Cet abécédaire exclusivement «valaisan» sera publié en deux parties. Bonne année et bonne lecture !

N comme «les Nibelungen» Nains de la mythologie germanique habitant le monde souterrain. Si les sources d’inspiration aux justifications douteuses et aux explications foireuses du dictateur à chaque défaite du FC Sion venaient à se tarir, Tintin la bonne foi pourrait très bien rejeter la faute sur ces nabots du sous-sol qui enlèvent des mottes de gazon au moment même où un de ses pantins allait tirer au but. On se réjouit du prochain DVD (voir Kriens) de l’architecte mélangeant «L’âge de glace» à «L’étrange Noël de Monsieur Jack». Synonymes : totomat défavorable, mauvais entraîneur, erreurs d’arbitrage, la Ligue c’est des méchants, etc.

 

O comme «Olympique des Alpes»
Société anonyme fondée par le dictateur d’Octodure, elle est propriétaire du FC Sion. L’Olympique des Alpes a bien failli être le nouveau nom de ton club, ô toi lecteur assidu. Le dossier n’est d’ailleurs pas encore tout à fait clôt. Tintin éprouve toujours secrètement le désir de rebaptiser son club ainsi, une fois qu’il aura fait tomber tous les obstacles qui le séparent encore de son rêve (voir Tourbillon). A quand un match au sommet entre l’Olympique des Alpes et le FC Romandie du bon président Cornu ? Attention, car des formations prometteuses telles que l’AS Jura-pas-tout-à-fait-bernois-mais-quand-même-un-peu-avec-aussi-la-partie-francophone et surtout le FC La Broye-c’est-fantastique-! voudront certainement avoir leur mot à dire en fin de saison. Ah, le championnat suisse promet de belles empoignades, j’en suis sûr. Je ne le saurai sans doute jamais, puisque comme vous, je me serai converti au hornuss… Synonymes : j’ai beau chercher, je ne vois pas. A croire que cette histoire ne rime à rien…
P  comme «João Pinto»
Le pire capitaine de l’histoire du FC Sion. Son altesse duc de Lisbonne, prince d’Algarve et baron de Porto incarne tout ce qui me déplaît chez un footballeur. Hautain, le vilain Lusitanien n’en a jamais rien eu à foutre du club. Nonchalant, fainéant, Seigneur Pinto ne mouille jamais son maillot, sauf bien sûr s’il joue sous la pluie. Et encore, il trouverait bien le moyen de feindre une blessure pour ne pas enrhumer sa divine personne. Synonyme : je préfère en rester là, sinon les insultes vont fuser !

Q comme «Qin Shi Huangdi»
Premier empereur de Chine, il fonda la dynastie des Qin. Son règne dura de 221 à 210 av. J.-C. Il s’est surtout signalé par un projet fou et gigantesque qu’il mena par ailleurs à son terme : la Grande Muraille de Chine. Un monarque omnipotent et architecte de surcroît, cela ne vous rappelle-t-il personne ?

R comme «Rire»
Obligatoire, si l’on considère certains transferts. Je passe sur la période de l’entre-deux-Constantin, durant laquelle les plus beaux spécimens de tâcherons de la planète ont défendu les couleurs du FC Sion. Le meilleur, dans cette histoire, est que ces joueurs nous ont toujours été présentés comme de véritables perles. Dernière grande trouvaille en date, le virevoltant Diallo, prêtre du passement de jambes, évêque du dribble inutile et pape du centre dans les tribunes. Peut-être est-ce par générosité et par envie de faire participer le public. Notre petit ami Diallo – qui pourrait avoir des problèmes avec le dictateur (voir Nibelungen) – n’est pas sans rappeler un des ses illustres prédécesseurs. N’est-il pas la réincarnation du grand Isa Mirandinha ? Synonymes : il y en a trop, et je n’aime pas la méchanceté gratuite.
S comme «Super League»
Putain, on en a mis du temps !!! Mais ça y est, le FC Sion a fêté – de fort belle manière d’ailleurs – son retour parmi l’élite du ballon rond helvétique. Une âpre lutte qui a duré plusieurs années et qui s’est déroulée sur deux fronts. Celui de l’administration d’abord et, avec les sergents majors qui gouvernent le football suisse (voir Isoz), la partie n’était pas gagnée d’avance. Il a fallu la poigne et la puissance du dictateur d’Octodure pour rendre le tout possible. Le front du gazon ensuite. Et là, on a beau dire, la tâche s’est avérée encore plus compliquée. Certes, les équipes de Challenge League n’ont rien de vraiment très sexy. Un club qui dispose de tels moyens doit logiquement remonter dans la catégorie supérieure. Toutefois, et c’est bien là la beauté de la chose, le football n’est de loin pas une science exacte. Jouer contre Wohlen, YF Juventus, Vaduz, Locarno et compagnie n’a rien d’une sinécure. La montée a été longue. Mais elle a été. Synonymes : attention les gars, on arrive et on va tous vous bouffer !!!
T comme «Tourbillon»
Un stade, une ambiance, une âme, une histoire… le passé ! Tintin d’Octodure sait ce qu’il veut : une grande enceinte moderne située à Martigny. C’est ce qu’il a pu obtenir de mieux après plusieurs tentatives qui ont même envisagé de déménager le FC Sion à… Aigle. Après Tintin en Valais, Tintin a de la fièvre. Comme tous les entrepreneurs qui touchent au sport, le dictateur veut un complexe centre commercial-stade. Les supporters ont beau crier leur désapprobation et l’inscrire sur la désormais célèbre banderoles «MARTIGNY JAMAIS», CC n’abdiquera certainement pas.


Photo Pascal Muller

J’admire l’opposition des fidèles Sédunois face à l’antisionisme affiché par Tintin le Palestinien. Pourtant, je prends ici le pari que, si les résultats suivent, ces mêmes contradicteurs seront les premiers à faire le déplacement et à vanter les mérites du stade octodurien et le confort moderne qui leur est servi sur un plateau. Mais les puristes peuvent peut-être encore espérer. L’accord signé entre le FC Sion et la ville de Sion pour une prolongation du bail pourrait cacher l’impensable : personne n’a encore vu d’autorisation de construire la nouvelle enceinte. Et si Constantin avait perdu son combat ? Synonymes : tradition, patrimoine, ruines.
U comme «Urfer et Massimo, Paolo et Dominique de leur prénom»
Les deux hommes de confiance de l’Empereur. Le premier est docteur ès transferts, grâce notamment à des contacts au Brésil. Le second est spécialiste en logistique de club de football. Ainsi, le directeur sportif et le directeur général ont pour mission de supporter les facéties du dictateur. Leur costume est fidèle à la ligne de conduite de Tintin l’élégant : complet de marque, lunettes noires Gucci et voiture de sport. Les fourmis travailleuses du FC Sion. Mais il serait injuste de les faire passer pour des idiots aux ordres du boss. S’ils n’étaient pas compétents, le dictateur ne les aurait pas enrôlé dans son armée. Synonymes : Luca Brasi dans «Le Parrain», Manny dans «Scarface», Mouss Diouf dans «Julie Lescaut».


Photo Pascal Muller

V comme «Valais»
Un canton, une région, un pays. La trajectoire du FC Sion est étroitement liée à celle du Valais. Destins communs. Le club de Tourbillon a toujours été une vitrine du canton. Les premières victoires en Coupe de Suisse avaient cela de particulier qu’elles symbolisaient la marche victorieuse des Valaisans hors de leurs frontières et sur la capitale (voir Wankdorf). Rarement équipe de football n’a autant porté les stigmates culturels de sa région d’origine. En comparaison, on pourrait citer l’exemple du RC Lens et de son public de mineurs. Les valeurs valaisannes doivent être celles de l’équipe, sur le terrain tout du moins. Fanion d’un peuple qui vante les vertus du travail et de la simplicité, le onze de Tourbillon doit mouiller le maillot, jouer avec son cœur et ses tripes. Si tel est le cas, le public aura en adoration ses gladiateurs, et ce même après la défaite. Car être Valaisan est un concept, un état d’esprit bien plus qu’une «nationalité» ou qu’une affaire de chromosomes. Sous l’ère Kadji, les quelques joueurs de couleurs de l’effectif étaient souvent pris à parti par des supporters xénophobes bien pensants, comme il y en a malheureusement trop en Valais. Or, le problème n’était pas directement la peau des protagonistes, mais bien plus leurs performances. Ainsi, aujourd’hui, le FC Sion version 2006/07 jouit d’une forte popularité alors que le seul Valaisan de l’effectif est Gelson Fernandes. Un noir, vous vous rendez compte !? Qui plus est adulé par le public. Car Gelson mouille le maillot, travaille humblement, se fond dans un collectif. Lui et les autres, de par leur état d’esprit, sont plus que tout Valaisans.

W comme «Wankdorf»
Lieu mythique dans l’histoire du football helvétique, le désormais Stade de Suisse a été le théâtre des exploits sédunois en Coupe de Suisse. Dix finales, dix victoires ! Un record, une légende. Surtout que le dernier trophée a été conquis par un FC Sion évoluant en Challenge League : une première dans le pays. Instants mémorables gravés sur un DVD qui arrache les larmes aux yeux de tous les amoureux du club valaisan. Sion en finale de Coupe, c’est un Wankdorf rouge et blanc. Ce sont des chants, qui commencent bien avant le début du match et qui se terminent bien après, sur la Planta. Ce sont les rues et les esplanades de Berne qui vivent au rythme des raclettes, du vin blanc et de la «Blonde 25». Mais le Wankdorf c’est aussi, lors de cette saison 2006/07, une élimination sans gloire contre les Young Boys. L’âme valaisanne s’était envolée. Un drame ? Pas vraiment, car si le FC Sion semble invincible en finale de Coupe, il n’en va pas de même lors des autres tours. Sinon, il afficherait bien plus de dix trophées à son palmarès, non ? Synonyme : La Mecque, la place Saint-Pierre, le Mur des lamentations, le siège de «Coca-Cola» et la rédaction du magazine «Playboy».
X comme «la lettre qui figure sur certains dossiers de Tintin le margoulin»
Un article court, puisque ces dossiers demeurent secrets. Classées X, plusieurs affaires pas toujours très claires gravitent autour du FC Sion. Si nous possédons des informations concernant le financement du club, les transferts de joueurs et autres licenciements d’entraîneur, il manque souvent une pièce pour véritablement contempler entièrement le tableau. Certains cas pourraient même faire oublier sa traque des extraterrestres à Fox Mulder. Mais pas sa traque des fesses de Dana Scully. Il ne faut pas déconner quand même !

Y comme «ypérite»
Un gaz asphyxiant utilisé pendant la Première Guerre mondiale. Etouffement, nausée, vomissements, tête qui tourne. Plus ou moins les mêmes symptômes que je ressens en voyant, tous les jours, un sujet sur le dictateur d’Octodure dans les journaux ou à la télévision. Paradoxal, puisque, comme tu l’auras remarqué, ô lecteur assidu, je lui accorde une place de choix tout au long de cette nomenclature. Mais comment faire autrement ? Synonymes : trop plein, écœurement, ras-le-bol, lassitude.
Z comme «Zambaz, Sébastien de son prénom»
Le besogneux milieu de terrain fait partie, comme tant d’autres, des héros qui ont compté dans le cœur des supporters valaisans. Zambaz avait inscrit un doublé – dont une superbe frappe – contre les Grasshoppers en 1997. La victoire des Sédunois contre les Zurichois leur avait ouvert les portes de leur second titre national, confirmé la semaine suivante. D’autres joueurs sont devenus légendes : Alvaro Lopez, Stefan Lehmann (voir Lehmann) et Jean-Paul Brigger, avec leurs quatre succès en Coupe de Suisse, Christophe Bonvin, Raphaël Wicky, Alain Geiger (voir Défense), André Luisier et Alain Balet (quatre buts en trois finales, lui qui ne marqua jamais en championnat) avec trois sacres à Berne. La liste est encore longue. Que dire du duo Rey-Orlando qui a arraché la Coupe aux Young Boys en 1991 ? Et de l’Australien Vidmar, qui terrassait Servette en 1996 ? Et de Regazzoni, qui inscrivait l’ultime penalty contre YB en 2006 ? Les oubliés me pardonneront certainement. Cet article de conclusion ne visait qu’un seul objectif : citer quelques noms de héros qui ont fait vibrer le Valais au rythme de leurs exploits. Et de leur dire une fois encore merci.

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Les autres victimes de cette rubrique : Le HC Martigny en 26 lettres… Le Lausanne HC en 26 lettres…

Écrit par Psyko Franco

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1 Commentaire

  1. Trop fort le FC Sion surtout quil sont en coupe UEFA grace a la victoire contre Lucerne 2-0

    Buts de Saborio et Carlitos

    Trop fort votre Site

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