Oh my God…

Pour être honnête, le tennis féminin, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Et avec ce qui commence à se dessiner en ce début de saison, ça ne va pas aller en s’améliorant… En effet, ces deux semaines de Grand Chelem ont été marquées par le retour du monstre (et si tu trouves que je pousse le bouchon du côté d’Uranus, va donc voir un ralenti de Serena lorsque l’adversaire lui fait un amorti…). Cette parodie de tennis ressemble de plus en plus au concours de qui parviendra à faire exploser la balle tout en imitant Lara Fabian. Bref, retour sur cet Open d’Australie, attachez vos ceintures, cachez vos yeux, on est parti.

Comme dirait notre grand ami Marc, le tournoi a véritablement débuté à partir des quarts de finales, juste après l’élimination de Patty pour être précis. Mais y en a-t-il un devant son petit écran qui ne l’avait pas vu venir ? Les autres petites surprises du tournoi peuvent largement se compter sur les doigts d’une main : l’élimination de Mauresmo, dernière des 13 Françaises engagées à Melbourne, en huitième, et Safina balayée par la Chinoise Na Li. Hormis cela, pas grand-chose honnêtement.
 
Chahutée au premier tour par celle qui fut probablement la meilleure Française du tournoi, Sharapova se frottait contre sa troisième compatriote dans ce tournoi. Au terme d’un intense combat, la numéro une mondiale se hissait dans le dernier carré où elle allait rencontrer la future retraitée Clijsters qui s’était débarrassée en trois sets de notre petite Martina après un match rempli de fautes directes. Encore une fois, Hingis se fait barrer la route par une joueuse plus physique qu’elle, une année après son retour aux affaires, elle peut encore progresser, voilà qui pourrait éventuellement remonter l’intérêt de la saison. La demi-finale ne fut, elle, qu’une formalité pour la Russe, sortant son adversaire sur le score de 6/4 6/2.

De l’autre côté du tableau, Nicole Vaidisova, tête de série no 10, continuait tranquillement sa promenade de santé en éliminant la tombeuse de Mauresmo en deux petits sets. Le match le plus serré des quarts opposait Peer à Serena… Une partie comme celle-là plus jamais : non contentes de produire un tennis de brutes, les deux joueuses ont eu la bonne idée d’aller jusqu’à 8/6 pour l’Américaine dans le troisième set. Si j’avais dû payer pour suivre cela, je pense que je me serais pendu après trois jeux. La seconde demi-finale fut plutôt accrochée entre la belle et la bête, la jeune Tchèque obtenant une balle de premier set et revenant de 5/1 à 5/4 dans le deuxième set. Dommage mais son tournoi exceptionnel laisse présager de futurs exploits en Grand Chelem pour cette joueuse de 19 ans.
 
La finale n’a duré qu’une heure et je pense que Sharapova est heureuse que les finales de Grand Chelem ne se joue pas en cinq sets comme certains le voudraient. La Russe, qui avait jusque-là remporté ses deux finales de Grand Chelem, fut véritablement humiliée par Serena sur le score de 6/1 6/2. En panne de premier service, elle ne parvenait ni à remporter sa mise en jeu ou à débreaker Serena qui servait des bombes à 200 km/h en moyenne.
 
Voilà donc le retour de la grosse cogneuse, mais où sont donc passées nos Steffi et autres joueuses de talents ? Depuis 2000, le palmarès de l’Open d’Australie fait la part belle aux cogneuses, preuve, s’il en fallait, que le tennis féminin bascule de plus en plus dans un jeu basé sur la vitesse des balles au lieu de l’utilisation de la géométrie du terrain. Vous me direz bien sûr que les hommes aussi frappent de plus en plus fort et vous auriez tout à fait raison ; néanmoins, malgré leur force de frappe supérieure, ces derniers n’essaient pas d’étouffer leurs adversaires par la vitesse de leur balle, les retournements de situation et coups en finesse sont plus présents dans le tennis masculin.

Serena, revenue à la 14ème place mondiale, confirmera-t-elle son retour comme Hingis l’année passée ? Cette dernière parviendra-t-elle à jouer les premiers rôles dans un tournoi majeur ? Patty remportera-t-elle un match ? Tant de questions et une saison encore longue ; tâchons de ne pas nous endormir trop tôt tout de même.

Écrit par Nicolas Jayet

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