Depuis des millénaires, les Lausannois ne se font plus d’illusions quant à la gestion de leur organisation de hockey. Mais un bon jour, hier en l’occurrence, Zorro est arrivé et l’ordre règnera à Malley pour devenir enfin le SCB romand qu’on lui promet depuis que le hockey sur glace existe dans le Pays-de-Vaud.
Zorro ? Oui, mais les petits actionnaires du LHC ne savent pas – et ne sont pas près de savoir – qui est leur «Don Diego de la Vega» à eux. Par contre, on est sûr, au jour d’aujourd’hui, que Malley est définitivement peuplé de Bernardo… On pensait avoir tout vu dans le microcosme du hockey lausannois ? Et bien non, à chaque fois on s’enfonce plus loin dans le spectaculaire. L’épisode actuel ? Céder un club et 800’000 francs d’actions à sacrifier à des repreneurs inconnus, représentés jusqu’alors par la pointe de l’iceberg Jim Koleff.
Le plus marrant dans cette histoire ? Le bon Jim «Solarium» Koleff n’a pas daigné éblouir les actionnaires de par sa présence (!), évitant ainsi tout contact avec ce petit peuple, chaque année encore plus bafoué et méprisé par les décideurs «qui-ont-le-droit-parce-que-c’est-eux-qui-mettent-l’argent». Avec un trou au 1er janvier de 1’334’000 francs, je ne sais pas où ils l’ont mis l’argent, soit dit en passant… En tout cas pas dans une défense !
Impossible de connaître les nouveaux repreneurs donc. On me dit que c’est normal, qu’on ne connaît pas les actionnaires aujourd’hui non plus, que personne n’en a cure ; alors qu’est-ce qui dérange de ne pas connaître les prochains ? Ce qui m’importune ? C’est qu’au moins, maintenant, on peut être informé, entendu, rigolé aux bons mots (sic) manqués de notre ex-président-avocat et de recevoir des comptes de l’AG. Dans un avenir proche, la seule solution pour connaître la santé financière du club (la santé sportive, on la subit depuis assez longtemps) sera l’octroi ou non de la licence de jeu par la Ligue pour la saison suivante, à lire le matin devant un café (-pomme ?) dans le 24 heures.
Le LHC retrouvera-t-il la LNA
avec les nouveaux repreneurs ?
Oui, la Ligue, vous savez, ceux qui donnent ce bout de papier si important au Forward Morges quelques mois avant la faillite, à Lugano qui triche depuis des années, à Langnau qui survit miraculeusement et j’en passe…
Je passe aussi sur la lettre ridicule et la piètre tentative du Cine Qua Non et de leurs amis aux couilles en or (oui oui, le Golden Club, il existe toujours) de sauver leurs meubles et leurs intérêts. Balayés qu’ils ont été par le vote sage, mais ô combien résigné, des Lausannois. 2’698 «non», 30 abstentions, et par déductions 20’100 «oui» et le club de Malley est passé en mains inconnues et s’est ouvert de nouvelles perspectives d’avenir vers la Ligue A, des ambitions, des grands projets… J’ai déjà entendu cela quelque part…
Mais quel peut être l’intérêt d’investisseurs dits «sérieux» et «ambitieux» de rester dans l’ombre alors que tout semble parfait ? Malley et ses glaces seront à leur disposition après quelques discussions supplémentaires qui vont aboutir prochainement, les buvettes et les bénéfices pharamineux qui vont avec tomberont dans leurs poches (sinon j’en connais un qui aura de la peine à sortir vivant de l’enceinte du CIGM) et ils ont reçu l’adoubement du célèbre meilleur public du monde.
Les vibrants plaidoyers de Scheidegger et Piguet (quelles références dans le domaine de la réussite financière dans leurs passés respectifs !) ont achevé de convaincre un public lausannois résigné, mais avec des étoiles plein les yeux, qui espère encore et toujours avoir l’équipe et les résultats qu’il mérite…
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