Petit flash-back sur trois semaines de balle jaune

Après un excellent Open d’Australie, la tension est descendue de plusieurs paliers avant de gentiment commencer à regrimper depuis la Coupe Davis. En effet, lors des trois tournois suivants le premier Grand Chelem de l’année, seuls cinq représentants du Top 20 étaient en lice. Puis vinrent les quelques surprises du premier tour de la Coupe Davis. Retour sur trois semaines plutôt calmes.

Il n’y a qu’à regarder le nom des vainqueurs pour s’en rendre compte : hormis à Zagreb où Marcos Baghdatis a triomphé en trois sets de Ljubicic, on trouve sur la plus haute marche du podium Xavier Malisse à Delray Beach et Luis Horna à Vina Del Mar. Coup de chapeau tout de même pour le Belge puisque depuis le début de l’année, à chaque fois qu’il a remporté le tableau de simple, il a fait de même en double. On remarquera également que le finaliste de Melbourne, Fernando Gonzalez, n’a pas passé le premier tour après le round robin au Chili. Il en va de même pour Haas en Floride, signe peut-être de la fatigue des deux joueurs en ce début de saison. Mais arrêtons-nous tout de même un instant sur cette nouvelle forme de tournoi débutant par un round robin. Dans un premier temps, trois joueurs s’affrontent, le meilleur se retrouvant ensuite en quart de finale du tournoi face aux autres vainqueurs de groupe. En tant que puriste, je dois dire que ça ne me plaît pas beaucoup. Mais en tant que joueur, ce système a son charme, j’ai eu l’occasion de participer à un tournoi de ce genre il y a deux ou trois ans, après avoir joué mon premier match un peu comme Patty, j’avais gagné le second et passé à la faveur des sets gagnés, la suite n’étant pas glorieuse, je la garderai pour moi. Mais au fond, les deux systèmes reviennent à peu de chose prêt au même.

Sur les trois tournois disputés de cette manière depuis le début de l’année (Adélaïde, Delray Beach et Vina del Mar), il n’y a eu que deux groupes où le vainqueur a été désigné par rapport aux sets gagnés, tous les joueurs ayant gagnés un match. Ainsi, on remarque que sauf exception, dès qu’un joueur perd un match il est éliminé, ce qui revient au même dans les tournois classiques. De plus, Malisse et Horna ont disputé autant de matches que Baghdatis. Le joueur qui est éliminé malgré une victoire à son actif aura tout de même une compensation financière qui devrait satisfaire tous les «basteliens» en puissance.
La semaine dernière fut quand même plus intéressante en termes de surprise. Tout d’abord, un grand bravo au Français Gilles Simon qui a remporté le tournoi de Marseille. Bon, pour être honnête, les quatre têtes de séries ont perdu au premier tour (Davydenko, Ljubicic, Ancic par abandon et Djokovic) et il a bénéficié de l’abandon de Hewitt. Il a tout de même battu Baghdatis en deux sets alors que ce dernier venait de battre Ljubicic à Zagreb. Andy Murray, quant à lui, a dû batailler ferme pour s’imposer à San Jose. Hormis le premier tour, il n’a pas connu de match facile et a magnifiquement écarté Roddick avant de s’imposer en trois sets contre le tombeur de James Black.
Entre ces deux semaines de tournois, on a pu assister à quelques surprises en Coupe Davis. L’Allemagne s’est imposé face à la Croatie, le contraire eût été plus logique avec Ljubicic en no 1 et Ancic en no 2. Le grand chauve s’est bel et bien fait battre en trois petits sets par le papy allemand Haas ; après que les Germaniques eurent empoché le double du samedi, c’en était fini de la rencontre et aux dernières nouvelles la Bratwurst lui est resté sur le ventre.
Demi-surprise en Belgique où l’équipe hôte s’est imposée face à l’Australie de Lleyton Hewitt, ce dernier perdant son premier simple face à Vliegen. Il aurait fallu un exploit de Guccione pour que l’Australie se qualifie, malheureusement pour eux, le 109ème joueur mondial n’a rien pu faire face au même Vliegen, héros des Belges durant ce week-end. L’autre héros de ce premier tour est russe. En effet, la Russie de Safin s’est qualifiée grâce à l’excellent Igor Andreev. Matricule no 148, il s’est payé le scalpe de Gonzalez et Massu durant le week-end, une victoire du grand Marat face à Massu en poche et la Russie se qualifiait. On relèvera aussi le début prometteur d’un jeune chevelu de 18 ans, Juan-Martin Del Potro, Argentin de son état, lors de ce premier tour. Dans son tout premier match de Coupe Davis, le 69ème joueur mondial s’est offert son premier succès face à l’Autriche et le 31ème mondial Melzer. Un joueur à suivre.

Les Suisses eux… comme vous le savez tous après la blessure de Wawrinka, il n’y avait plus grand chose à espérer. Le pauvre Bohli livré en pâture aux Espagnols n’aura inscrit que quinze jeux en deux matches. Par contre, je dois avouer que plus la saison avance, plus Chiudinelli m’impressionne. Durant ce week-end, il s’est tout de même «tapé» deux joueurs nettement mieux classés que lui (33 et 15 même si le dernier match ne comptait pas…).
Bon, même avec toute la bonne volonté du monde, vous auriez vraiment vu les Suisses gagner ? Restent certaines zones d’ombre autour de l’absence de Nadal… On ne connaît pas véritablement l’étendue des dégâts, mais s’il ne s’est pas déplacé à Marseille, on se doute que ce soit seulement parce que le tournoi n’avait que peu d’importance en comparaison de celui de Dubaï qui débute la semaine prochaine. Et pour conclure revenons sur les propos de Forget sur Federer… Le jour où il sera no 1 mondial, on commencera peut-être à écouter ses objections sur la gestion de la carrière du Bâlois ; en attendant, qu’il arrête de nous bassiner avec des commentaires «à la Dupuis» !  

Écrit par Nicolas Jayet

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