Flaque de pub

Quand on parle de publicités avec des sportifs, on pense tout de suite à des ratages monumentaux, du type de Daniel Yule pendant le passage par Genève entre les dossards 10 et 11, ou de celui de Martina Hingis pour Zug, ou de celui de Tsonga avec ses Kinder Bueno, ou de Benzema avec LCL (qui fait décidément parler de lui chaque fois qu’une caméra s’approche de lui), ou de Lichtsteiner dans son avion qui nous parle de la cholie match, ou de Zidane et sa Volvic, ou de Patrick Vieira qui trait sa vache, ou de…

Bref, les pubs qui ont pour seul argument le fait de faire faire le zouave à un sportif connu sont souvent nulles. Ben oui, les athlètes ne sont pas des acteurs et en plus s’en foutent pas mal du produit qu’ils vendent, tant que ça leur paye leur Maserati et leur maison à Dubaï. Mais certaines d’entre elles sortent quand même du lot, soit parce qu’elles sont géniales, bizarres, glauques ou simplement mémorables. Petit florilège.

Les pubs lunaires

Cantona soif, il faut une Kronenbourg

Commençons par les inclassables, avec d’entrée cette pépite mettant en scène Le King Cantona, qui se retrouve à boire sa chope au PMU de Dorlisheim pendant que les paysans du coin mènent une vie de rockstar et sont célébrés comme s’ils avaient gagné le concours mondial de la meilleure choucroute. Le résultat est complètement barré mais vaut le coup d’œil !

Chauveburger Royal

On l’a déjà vu dans l’intro, les footballeurs français ont la cote pour les pubs. Fabien Barthez ne fait pas exception dans cette réclame (comme disent grand-papa et grand-maman) pour McDonald’s, qui est difficilement descriptible sans vous spoiler la chute. On se contentera de dire que si quelqu’un vous regarde comme le Divin Chauve regarde son Mega Mac, c’est soit un pervers soit quelqu’un que vous devriez épouser.

McEnroe est un peu rasoir

On continue dans des pubs un peu spéciales avec celle de John McEnroe pour les rasoirs Bic. Mais si, vous savez, ces merdes oranges, qui ont une seule lame, avec lesquelles on vous force à vous raser à l’armée si vos trois poils au menton dépassent et qui vous arrachent littéralement l’épiderme, le derme et l’hypoderme (oui c’est un traumatisme). Eh ben John McEnroe, l’un des plus grands de l’histoire de son sport, qui devait déjà avoir un compte en banque bien garni, nous fait croire que malgré ses millions, il se rase quand même avec cette daube. Mouais

Roger fait beurré

Toujours dans le tennis mais plus proche de nous, vous vous souvenez sûrement de cette pub de notre Roger national qui chante, faux bien sûr, une reprise toute claquée de l’hymne des Beatles With a little help from my friends – n’est pas Joe Cocker qui veut. La pub en elle-même n’a rien de mémorable ou d’exceptionnel, sauf si l’on se concentre sur Federer, qui a l’air aussi sobre que toi à 2h37 du matin à la réouverture des bars quand tu chanteras les Lacs du Connemara en pissant contre un lampadaire sur le chemin hasardeux qui est censé te mener à ta maison. À moins que la pub entière ne veuille montrer que grâce à l’aide de ses nouveaux amis, Rodj’ va éviter la situation précitée et sera ramené sagement à la maison où il pourra cuver sa gueule de bois pendant que lesdits amis s’occuperont de ses deux paires de mioches. Mais on en doute un peu.

La meilleure des saucisses

On reste dans le domaine des abus éthyliques (même Darius ne faisait pas de si belles transitions) avec cette pub d’un certain George Best qui fait de la promo pour des saucisses. Après il n’y a rien de spécial à dire sur la pub en elle-même, à part le fait que George Best fasse de la promo pour des saucisses. Ce qui est déjà géant. Le tout à une période où les sportifs étaient quand même bien moins des panneaux publicitaires qu’aujourd’hui. Ah et si vous ressortez votre B1 d’anglais, vous pourrez comprendre un jeu de mot dont même Carton-Rouge aurait eu honte. Ah et aussi il a l’air de totalement squatter chez une famille anglaise moyenne et s’assied entre les deux enfants pour manger ses saucisses, ce qui est un peu bizarre quand même.

Les pubs bizarres

Cartoons Tevez

Vous trouviez les pubs précédentes étranges ? Vous n’avez rien vu. On commence cette nouvelle catégorie avec Carlos Tevez, portant un pantalon taille Gérard Depardieu et une coupe de cheveux improbable (oui, même pour un footballeur), en train de danser tout seul avec un sourire niais, le tout pour promouvoir une chaîne de dessins animés. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Ovechking of pop

Dans le même style que la précédente mais pire, on retrouve ici la superstar du hockey russe Alex Ovechkin faire la promo d’un revendeur auto américain. Qu’est-ce qui cloche ? Absolument tout. Ovechkin est debout, tout seul, avec un maillot doré et des Birkenstock modèle München 1986, alternativement en train de chanter avec sa canne, de tourner en rond, ou de se gratter. Il chante un vieux jingle sur fond de Hey Sexy Lady, dont la musique provient probablement de la Laguna du réalisateur parquée dehors, en galérant très clairement sur le mot « credits » avec les 3 dents et demie qu’il lui reste. Il va même jusqu’à demander des shots de vodka, probablement pour continuer ce qu’il était en train de faire avant le tournage. On ne voit pas d’autre explication.

Barnes & Jerry’s

Toujours rayon légendes et pubs étranges, que dire de celle-ci, dans laquelle John Barnes, icône de Liverpool et de Watford dans les années 80 et 90, regarde tranquillement un match avec des potes dans son salon visiblement trop petit puisqu’une bonne partie de l’auditoire est debout et qui, sans aucune raison, commence à se faire lécher le visage par ses convives. Voilà. On précise quand même que la pub date d’une période où il était plus courant de se faire lécher le visage par des amis. Enfin non. Mais vous avez compris.

Les pubs glauques

Fallait pas en faire d’Ayrton

On en arrive à LA pub qui m’a donné l’idée de cet article, trouvée dans une vidéo d’un youtubeur bien connu. Parfaitement normale à sa sortie, elle a pris une tournure glauque au possible quelque temps plus tard. On y voit Ayrton Senna dans un simulateur en train de jouer à un jeu de Formule 1 sur Sega, la pub étant pour ledit jeu. Jusque-là tout va bien. Sauf que rapidement, feu le champion se mange un mur, avant d’être sauvé des flammes par des commissaires de course. Senna a eu chaud sur ce coup. Ce ne sera peut-être pas toujours le cas, qui sait ?

Barge Simpson

Aussi une pub anodine à première vue. Mais honnêtement, le regard d’OJ au moment de répondre et de regarder couler son coca ne peut qu’être celui d’un psychopathe. On l’entendrait presque nous dire que la bouteille est trop petite et qu’il doit être acquitté, avant de partir en 4×4 blanc…

Les pubs géniales

Luis la malice

On finit avec une catégorie plus légère, puisque désormais voici trois pubs absolument géniales. La première a pour star l’affreux Luis Suarez, un des super vilains du foot moderne. Mais au lieu de chercher à lisser son image, la réclame prend un contre-pied parfait et joue avec la personnalité détestable de l’Uruguayen sur le rectangle vert. Un pur régal, qui nous ferait presque un peu moins haïr l’attaquant tant il est bon dans son autodérision.

Sacha nique le point de Kyrgios

Joueur décrié mais dans un autre sport, Nick Kyrgios a, on le sait, une bonne dose d’humour. Et un sens du spectacle certain. Alors quand Uber Eats sort, récemment, une série de spots de pub le mettant en scène avec le génial Sacha Baron Cohen (Borat, Brüno, the Dictator), lequel est méconnaissable couvert d’autobronzant et portant une moustache que ne renierait pas William Besse, on savait que ça allait être bien. Et effectivement, la seule déception est que le duo n’ait été formé que pour deux pubs. Voici ma préférée, la seconde ainsi que celle de Cohen avec Ashleigh Barty valent également le coup d’œil et sont facilement trouvables.

On the line, John isn’t always on side

On reste sur le tennis et avec un joueur sanguin, mais un peu plus ancien. Vous l’aurez deviné, on retrouve l’immense John McEnroe, bien meilleur ici que dans sa pub pour Bic. Débordant lui aussi d’autodérision, les vrais (on va dire ça plutôt que « les anciens », histoire de ne vexer personne) reconnaîtront qu’il s’agit presque mot pour mot de son mythique pétage de plomb de Wimbledon 1981. Bon après encore une fois, on imagine mal McEnroe rouler en Seat Altea, mais pour une pub pareille on s’en fout un peu.

Bonus

Celle-ci n’est pas vraiment une pub et ce sont surtout les performances de Will Ferrell et de Drake qui sont magiques, mais comme ils donnent la réplique à un dénommé DeMar DeRozan qui est apparemment un basketteur connu, je me permets de la caser dans les bonus parce que je la trouve exceptionnelle. Bon par contre une fois n’est pas coutume, elle est en anglais. Mais rien que la gestuelle est drôle.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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