Un Servette FC bien stérile

Les Grenats, auteurs d’une très bonne performance dimanche dernier à Delémont (victoire 3-0), se devaient de confirmer face à un Locarno qui lutte désespérément contre la relégation. Un match qui s’annonçait facile et pourtant…

Les 1’063 spectateurs dont 8 courageux « Locarnesi » ayant fait le déplacement (chapeau), ont assisté à un match soporifique entre deux équipes incapables d’organiser leur jeu. Les supporters grenats espéraient avoir des confirmations de leur équipe de cœur qui leur semblait capable de gagner même en ayant un contingent fortement réduit suite à une véritable hécatombe de blessures. Les « Bianche Casacche » de leur côté n’espéraient rien autre que de revenir au bord du Lago Maggiore avec 1 point qui leur redonnerait un peu d’espoir pour un maintien bien compromis. Il y a pourtant bien peu à raconter au sujet de ce match disputé entre deux équipes fatiguées. Il faut dire que cette semaine anglaise ne convenait à personne : ni aux Tessinois contraints d’effectuer le long déplacement ni aux Grenats qui n’ont eu que 4 jours de repos et plus beaucoup de joueurs disponibles.

Genserix Kusunga : une erreur qui aurait pu coûter cher

Les Servettiens entraient mieux dans la partie et étaient auteurs d’une domination quasi-constante, mais archi-stérile, qui ne posait aucun problème aux visiteurs. Néanmoins, la plus grosse occasion du match était tessinoise : suite à une gravissime erreur de Kusunga, Rezzonico se retrouva face à face avec Marques lequel pouvait intervenir in extremis. Du côté genevois ? Pas grand-chose ! Mickael Ratta s’est bien démené sur le flanc droit et a adressé de bons centres tout au long de la partie, mais les « Bianche Casacche » se sont avérés être solide et ont à chaque fois pu écarter le danger.

Lionel Pizzinat est entré en jeu à la 68ème

L’équipe du bout du lac, stérile et désorganisée tout au long de la partie, ressemblait à une voiture sans moteur qui essaye de démarrer. A nouveau, Jean-Michel Aeby effectua un changement incompréhensible en sortant l’attaquant Edmond N’Tiamoah et en faisant entrer Lionel Pizzinat à la 68ème alors que le score était toujours nul et vierge. Heureusement , le mentor servettien se rattrapa en fin de rencontre (82ème) en ordonnant à un Bouziane en manque de rythme suite à sa longue blessure et n’ayant plus de jus de sortir pour laisser sa place à Oscar Londono, l’âme et le moteur du SFC. C’est justement à ce moment là que le Servette s’est réveillé et a commencé à mieux organiser son jeu. La plus grosse occasion du match côté grenat survint à la 85ème minute, signée…Londono. Servi par Yoda, (qui a pour une fois passé la balle au cours du match…), Londono expédia un missile à la hauteur de la lucarne droite que seule une prouesse de Di Benedetto, qui dévia en corner, put empêcher de filer au fond ! 0-0, score final.

Pensif…

Et là une question me hante : pourquoi le Servette ne se réveille-t-il qu’en fin de match ? Pourquoi les Servettiens capables de se rendre si dangereux en fin de rencontre ne se « secouent-ils » pas avant ? Car enfin, cette équipe a des capacités ! Si Servette commençait à penser à ouvrir le score, tout irait tellement mieux…La conclusion est facile, mais tellement vraie : cette équipe manque cruellement d’efficacité. A mon grand regret.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Servette-Locarno 0-0

Stade de Genève, 1063 spectateurs.

Arbitre: M. Bieri.

Servette: Marques; Ratta, Kusunga, Girod, Bratic; Vitkieviez, Bouziane (82e Londono), N’Diaye, Boughanem, Yoda; N’Tiamoah (68e Pizzinat).

Locarno: Di Benedetto; Osella, Rezzonico, Kuhl, Riccio; Liand, Siana, Frigomosca (52e Gigantelli), Domo; Rodriguez (59e Rossini), Sara (88e Burla).

Notes: Servette sans Moukoko (suspendu), ni Guillou, Daoudi, Tréand, Celestini, Dubois, Pont, Lonfat (blessés). Locarno sans Lodigiani (suspendu).
Avertissements: 34e Frigomosca, 64e Ciana.

Écrit par Grégory Soldati