Neuchâtel Xamax : la victoire indispensable

Victorieux 3-1 d’un Delémont modeste mais valeureux, les Neuchâtelois ont fait plus que remporter les trois points. En concrétisant enfin une domination sur le plan comptable, les rouge et noir rechargent leur capital confiance avant d’aborder un dernier tiers de championnat sur lequel ils ont déjà joué tous leurs jokers.

Il faut reconnaître que ce vendredi soir avait aussi un petit côté inaugural pour la Maladière. Un premier match en «night session» dans ce nouveau cadre, rien de tel pour redonner une belle atmosphère digne de remémorer de grands souvenirs et galvaniser des Xamaxiens au bord de la déprime. Ajoutez à cela une météo clémente et tout s’annonçait sous les meilleures auspices. Sauf que voilà, Foued Soltani, le remuant attaquant jurassien, avait décidé de jouer un bien mauvais tour aux locaux, des locaux qui croyaient replonger directement dans les cauchemars successifs de ces derniers week-ends tout aussi radieux. Bénéficiant d’une erreur défensive après à peine quatre minutes de jeu, l’Algérien s’engouffrait sur le côté droit et fusillait un Zuberbühler impuissant en la circonstance. On allait savoir si Xamax était capable de se révolter.
Et les 3’550 spectateurs n’allaient pas être déçus. Comme contre YF Juventus deux semaines auparavant, les Xamaxiens se ruaient à l’assaut des cages d’Inguscio. Plus inventifs que lors de leurs dernières sorties, ils parvenaient à mettre plus souvent en difficulté leurs opposants, et se montraient en certaines circonstances séduisants. Rapidement toutefois, on regrettait l’absence de Lombardo à mi-terrain et, de facto, la légèreté d’un Bättig pas très à son affaire en première mi-temps. C’est ainsi l’ancien Delémontain Szlykowicz qui prenait les plus belles initiatives en solitaire dans l’axe, se jouant avec plus ou moins de réussite de ses anciens coéquipiers.

La domination en première mi-temps se concrétisait par un salaire minimum de 2 à 1 à l’heure du thé. Les deux meilleurs attaquants xamaxiens, Merenda et Coly, se rassuraient et faisaient taire leurs détracteurs, en poussant chacun leur tour la balle au fond des filets. Effort minimum pour salaire minimum forcément, car le portier delémontain, bien que peinant à bloquer les ballons aériens, s’illustrait à plusieurs reprises, réussissant notamment une parade miraculeuse du tibia face à Merenda.
La deuxième mi-temps allait par contre voir des Xamaxiens retomber dans leurs vieux travers. Reculant plus que de raison, ils laissaient souvent les jaune et noir construire, et même s’ils se montraient incapables de remettre Zubi en difficulté, les dernières minutes s’annonçaient difficiles. Mais l’entrée tant attendue de Lombardo allait porter ses fruits. Bien servi par Merenda, le numéro 7 xamaxien armait une frappe d’une pureté toute symbolique, celle d’un capitaine montrant la voie à ses coéquipiers. 3 à 1 à la 87ème minute, la messe était dite. On a même envie de dire que ce troisième but a également une grande valeur psychologique puisqu’il offre une victoire bien meilleure pour le moral, que l’aurait été une victoire 2 à 1.

Neuchâtel Xamax – Delémont 3-1 (2-1)

Maladière : 3550 spectateurs.
Arbitre : M. Busacca.
Buts : 4e Soltani 0-1 ; 21e Merenda 1-1 ; 43e Coly 2-1 ; 87e Lombardo 3-1.
Neuchâtel Xamax : Zuberbühler, Geiger (72e Casasnovas), Besle, Quennoz, Delgado, Bättig, Mangane, Szlykowicz (75e Rak), Melunovic (79e Lombardo), Merenda, Coly.
Delémont : Inguscio, Monier (79e Bourassi), Licina, Sirufo, Yesil, Kribib, Khlifi, Baudry, Ramdani (33e Xhaqku), Soltani (63e Schott), Kalina.
Coups de coin : 9-1 (6-1).

Écrit par Roby Steedman

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