Impaire et gagne

Une fois le portrait de Nash refait et une qualification pour la finale de l’Ouest acquise à la limite du grand banditisme, les Spurs ne peuvent qu’être champions, d’autant que les Texans glanent tous leurs titres les années impaires (99, 03, 05)…

À moins d’un ouragan Katerina ou d’un tremblement de terre appelé «Detroit Pistons», les Spurs seront champions NBA dans trois semaines à tout casser. Pour la quatrième fois en huit ans… Toutes des années impaires (1999, 2003 et 2005). Pourquoi ? Parce que ces Jazz manquent de vice, parce que ces Cavs ne sont pas une équipe, et sans doute parce que Detroit n’a pas les centimètres… Mais surtout parce que San Antonio est une terrible machine de guerre plus que huilée au mois de mai, redoutable dans les tranchées défensives des Playoffs, et armée comme personne avec le duo Parker-Duncan (les Stockton-Malone du 21ème siècle, n’ayons pas peur des mots).La petite finale remportée avec métier (pour ne pas dire roublardise) face aux Suns était probablement la marche la plus haute sur la route des Texans. San Antonio semble avoir aujourd’hui un méga-boulevard devant lui pour le titre 2007. En face, le Jazz de l’éternel Sloan joue bien sa partition, offrant un basket collectif bien rythmé et une moyenne d’âge rafraîchissante mais qui ne suffiront pas. Les Spurs du «rappeur» Tony P. ont suffisamment de métier pour enfoncer le clou à l’intérieur voire planter quelques banderilles extérieures si nécessaire (Horry, Ginobili…). Alors oui, je dis pas… C’est vrai que la boule de muscle Carlos Boozer est sacrément énergique, que Kirilenko est une pieuvre imprévisible, que Deron Williams a sorti un match de graaaande classe dimanche et qu’Utah est invaincu dans sa salle depuis un bail. Mais bon, y’a rien à faire, les Spurs vont les manger tout cru, pas besoin d’une boule de cristal ou d’Elisabeth Tessier pour deviner ça.

Yo, lui c’est Tony P. de la TP Family…

Pendant ce temps à l’Est, on retrouve des clients habituels. Du bon vieux Pistons avec la bande au complet (seul Webber a pris la place de Ben Wallace pour ceux qui n’ont plus internet ni télé et attendraient un réparateur Noos depuis l’été dernier) et des Cavs se reposant toujours autant sur King James, le roi des médailles en chocolat pour l’instant (et bloqué à 10 points pour sa première sortie lundi). Pas de quoi flipper. Miami a sauté sur une mine au premier tour, Chicago était un peu trop light, Toronto over naïf, Atlanta, heu, pardon je m’égare… Voilà, rien de nouveau, la côte Est, quoi… Donc ce n’est pas en regardant par là qu’on trouvera un obstacle majeur à un nouveau sacre des «éperons».
Sûrement pas de quoi faire trembler la nouvelle (si l’on peut dire) terreur de la ligue qui piétine ses adversaires les uns après les autres, j’ai nommé Timmy Duncan ! Et oui, le bon vieux colosse des îles vierges a été dépoussiéré et relancé par Popovich en pleine confiance pour ces Playoffs. Bilan : 27 points, 10 rebonds et 5 assists dimanche, 9 contres pour le sixième match à Phoenix et 24,1 points, 12,1 rebonds et 3,4 contres de moyenne ! Aaaaïïïe ! Ses 14 boards de moyenne face aux Suns ont appuyé là où ça fait mal. Et qui va le stopper, franchement, à part Ilgauskas (…) qui toute façon va vite épuiser son quota de fautes ? Personne. Associé à Tony P., le premier pas le plus rapide du monde, l’hégémonie Spurs peut tranquillement reprendre là où on l’avait laissé (le temps d’un affront face au Mavs l’an passé). Back 4 the bague !

Écrit par Etienne Ducroc