La Juventus réécrit son histoire

La Juve, une histoire d’amour ou de haine. On aime ou on déteste. J’ai fait plusieurs grands sourires cet été en voyant au bord d’une plage des jeunes portant un T-shirt «Juve ti odio !» (Juve je te hais !)

Quoi qu’il en soit, jamais une équipe n’aura divisé les supporters transalpins comme elle. On s’était quitté la saison dernière avec la 1ère place logique en Serie B. On disait alors que la Juve en l’état pourrait difficilement rivaliser avec les autres équipes phare du calcio (Inter, Milan AC, Roma). On la cataloguait alors avec des équipes de demi classement telles que Udinese, Sampdoria, Atalanta.Puis, avec le départ précipité de l’entraîneur Didier Deschamps, la société fut contrainte de trouver rapidement un substitut à la hauteur, capable de programmer un retour glorieux de la Vieille Dame, et ceci de manière progressive. La personne choisi fut Claudio Ranieri, entraîneur expérimenté qui a déjà exercé dans des places difficiles comme celles de Napoli, Fiorentina, Parma, Valencia, Atletico Madrid et le mythique club de Chelsea…
La direction ayant licencié Bettega, dernier dirigeant à avoir survécu au Calciopoli après les départs De Moggi et Giraudo, c’est au tour d’Alessio Secco de négocier les arrivées et les départs des joueurs de la Juve en collaboration avec l’entraîneur Ranieri bien évidemment.

L’expérimenté Ranieri

Mais avant de pouvoir se renforcer, il fallait au préalable que les anciens acceptent de rester et la première négociation de Secco devait se concentrer sur le meilleur gardien du monde : Gianluigi Buffon. C’est par sa prolongation de contrat que la Juve pouvait convaincre les autres de rester.
C’était chose faite, Buffon acceptait de prolonger et les autres anciens suivaient le pas à l’image de Trezeguet (malgré tout le bruit autour de son vrai-faux départ), Camoranesi et autre Nedved, galvanisant ainsi le moral de la troupe juventine. Tiago (Lyon), Iaquinta (Udinese), Almiron (Empoli), Andrade (Deportivo la Coruna), Criscito (Genoa), Grygera (Ajax), Nocerino (Piacenza), Salihamidzic (Bayern Munich), Molinaro (Siena), Vanstrattan (Ancona) et d’autres perles du calcio ont ensuite rejoint la Vieille Dame. On la cataloguait alors avec des équipes du 5ème au 8ème rangs telles que Fiorentina, Lazio, Palerme…
Puis, la semaine dernière, le championnat de Serie A a démarré et ceux qui croyaient que la Juventus ferait de la figuration cette année ont dû revoir leur copie. Un 5-1 de toute beauté contre Livorno, un adversaire certes modeste, mais dans le calcio les petites équipes sont souvent très coriaces.

Le duo Trezegol-Del Piero fera-t-il à nouveau fureur ?

Même si tout n’est pas encore rodé, la Juve a déjà démontré son énorme potentiel et les possibilités tactiques de Ranieri sont infinies. La saison sera longue mais soyez-en certain : il faudra compter avec les bianconeri dont l’équipe type n’est pas inférieure aux autres grandes équipes européennes. On la catalogue désormais dans le dernier carré avec l’Inter, le Milan AC et la Rome… D’aucuns disent même qu’elle peut aspirer au scudetto.
Nouveau maillot, nouvelles têtes mais toujours le même esprit combatif ! La Juve fait déjà peur… L’histoire recommencerait-elle là où elle s’était arrêtée ?

Écrit par Stéphane Iuliano