Hiller en NHL et en LNA ?

Je voudrais juste profiter de cette tribune pour rendre un petit hommage à Riccardo Fuhrer. Oh Riccardo. Sacré Riccardo, devrais-je dire.

Lorsque ce Monsieur possédait Jonas Hiller dans son contingent lausannois en LNA, il avait jugé que le jeune homme n’avait pas les épaules nécessaires pour évoluer à ce niveau de la compétition. Certes l’Appenzellois était jeune à l’époque, mais il possédait déjà des qualités indéniables pour devancer Reto «libellule» Schürch (!) dans le rôle de numéro 1 des Lions de Malley. La jeunesse serait-elle un handicap pour jouer au hockey sur glace à haut niveau, Monsieur Fuhrer ?

Si l’on en croit Arno Del Curto, pas vraiment ! Cette année, le mage des Grisons a misé sur un duo classe biberon pour garder son filet. Avec Berra et Genoni, le champion de Suisse en titre a osé le pari que d’autres dirigeants trop frileux n’ont pas eu le cran de tenter. Évidemment qu’avec cette inexpérience, il faudra compter avec quelques bévues ou autres «trouées», mais c’est aussi ainsi qu’on apprend !
Au moment où Jonas Hiller disputait son premier match en NHL sous les couleurs des Anaheim Ducks, j’ai eu une pensée très émue pour le «Druide» au fin nez. Je me demandais comment il vivait cette situation.

 Imaginez un entraîneur de Swiss Tennis dire à Federer (alors en pleine adolescence) : «Mon gars, je préfère prendre un autre en Interclubs, toi tu n’as pas encore le niveau, ni d’avenir d’ailleurs.» Je pense que la situation n’est pas radicalement opposée à ce qui s’est passé à Lausanne à l’époque. Finalement, lorsque Gary Sheehan a repris le club (avec Khomutov), il a, sans hésitation, titularisé Hiller. Enfin un entraîneur qui sait comment s’y prendre avec les jeunes (son excellent travail actuel à La Tchaux – et au Star Lausanne à l’époque – en est l’exemple le plus éloquent).
Alors voilà, le «petit» Hiller est devenu (et avec quel brio !) un joueur de NHL et, en Suisse, Riccardo Fuhrer est toujours sans emploi. Trajectoires diamétralement différentes de deux hommes qui ont vu leurs chemins se croiser.

Même si cela n’a pas été facile pour Hiller de passer cette étape, je suis persuadé que le traitement que lui a infligé «le barbu» l’a indirectement aidé à se forger un caractère. Pour ce manque de flair, je m’incline devant votre stature de docteur rigide. Merci Monsieur Fuhrer.

Écrit par George Baudry

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