Marc Gini, ce sauveur

Les happy ends existent. La preuve, le ski suisse en a vécu un ce week-end à Reiteralm. Un week-end qui prenait pourtant des allures de cauchemar. Un week-end qui s’est finalement terminé de la plus belle des manières. Récit.

Samedi 10 novembre, temps pourri sur Reiteralm. Il neige, il vente, on ne voit pas à dix mètres. C’est l’heure du slalom dames. Les espoirs suisses reposent sur Aline Bonjour. La Montreusienne se place en première manche, puis attaque sur le second tracé. Elle attaque si bien qu’elle réalise un super chrono intermédiaire. Elle attaque tellement qu’elle finit par enfourcher. Damnation.C’est donc la Grisonne Aita Camastral qui termine meilleure Suissesse, avec un modeste 19e rang. Pour ne rien arranger, la nation «ennemie», j’ai nommé l’Autriche, place Marlies Schild et Nicole Hosp aux deux premières places. Humiliation.
Dimanche 11 novembre, temps pourri sur Reiteralm. Il neige, il vente, on ne voit pas à dix mètres. C’est l’heure du slalom messieurs. La Suisse a de belles cartes à jouer. A commencer par leur leader Marc Berthod. Le Grison s’élance. Sa course dure une dizaine de portes. Sa course s’achève le nez dans la poudreuse. Malédiction.
Mais on demeure confiant côté helvétique. Silvan Zurbriggen et Daniel Albrecht font aussi partie des cracks de la discipline. En théorie du moins. Car à Reiteralm, les deux Valaisans passent complètement à côté. Débandade.

Reste alors Marc Gini. Le Grison perd 50 centièmes après 15 secondes de course. Commentaire sur la TSR : «Pas dans le bon rythme». On se dit que c’est foutu. Mais voilà que Gini sort le meilleur temps au deuxième intermédiaire. Commentaire sur la TSR : «Il doit y avoir eu un problème avec le chronométrage.» On se dit alors que la TSR a raison. Sauf que la TSR n’a pas raison : Gini remporte la manche. Espoir.
Espoir, mais doute malgré tout. Gini n’a que 23 ans. Gini n’a jamais fait mieux que neuvième en Coupe du monde. Gini est pourchassé par les cadors du slalom, dont les deux représentants de la nation «ennemie» Mario Matt et Benjamin Raich. Crainte.
Dimanche 11 novembre, 13h30, temps inlassablement pourri sur Reiteralm. C’est l’heure de vérité. Les cadors cités ci-dessus se ratent. Mais c’est le Finlandais Kalle Palander qui frappe fort. La barre est placée très haut pour Gini. Reste que Gini tient le coup sur les premières portes. Puis sur les suivantes. Commentaire sur la TSR : «On a l’impression qu’il ne peut rien lui arriver.» Croire la TSR ? Eh bien oui, cette fois oui. Il n’arrive rien à Gini. Il triomphe. Il signe la première victoire suisse de l’hiver. Il sauve un week-end qui était bien mal embarqué. Happy end.

Écrit par Alex DeLarge

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