Rien à faire pour Zoug non plus

Quand Zoug vient visiter les Vernets, il ne faut pas arriver en retard. Cette fois encore, après moins de 90 secondes, Genève-Servette menait déjà 2-0. Mais cette fois, il a tenu son avantage en affichant une maîtrise impressionnante.

Si la deuxième place des Genevois au classement pouvait à l’origine paraître le fruit, sinon du hasard, au moins d’un concours de circonstances, plus le temps passe et plus elle semble normale. Après leur sans-faute face aux ectoplasmes fribourgeois mercredi, ils se voyaient proposer un défi de taille avec la seule équipe à tenir leur rythme, à savoir Zoug (Berne est hors-concours.) Et là encore, tant le résultat que la manière auront été au rendez-vous.Autre bonne nouvelle : Juraj Kolnik est de retour. Après un petit creux de quelques matches, il semble renaître avec le retour d’Igor Fedulov dans sa ligne. Les deux hommes se sont trouvés presque les yeux fermés tout au long du match. Et ce dès leur première apparition sur la glace : Kolnik lançait parfaitement en profondeur Fedulov, qui entrait dans la zone et trouvait d’une diagonale dans le slot… Kolnik (aurait-il un frère jumeau ?). Le Slovaque se permettait même le luxe de devancer légèrement le palet, ce qui le contraignait à un petit exploit pour lever le puck par-dessus Lars Weibel pour l’ouverture du score.


Magic Kolnik is back !

Cela suffisait pour que Sean Simpson, qui devrait pourtant être rendu plus serein par la tournure des derniers matches entre les deux équipes ainsi que par la non-reconduction de son contrat, prenne déjà son temps mort. La décision paraissait d’autant moins judicieuse que sur l’action qui suivait immédiatement l’engagement, Kirby Law traversait avec une facilité déconcertante la défense zougoise avant de fixer parfaitement le gardien.
2-0 après moins de deux minutes, cela rappelle évidemment de mauvais souvenirs décidément bien difficiles à exorciser. Surtout quand sur une mauvaise relance, Rafael Diaz avait tout le temps d’ajuster la cage de Gianluca Mona pour rouvrir la rencontre.
Deux joueurs très présents dans le jeu servettien mais beaucoup moins sur les feuilles de stats s’unissaient alors pour concocter un parfait but en infériorité numérique. Le forcing rageur de Jan Cadieux gênait deux défenseurs qui se retrouvaient forcés de relancer le long de la bande. Il s’agit là d’une position particulièrement périlleuse lorsque Thomas Deruns rôde dans les parages. Après une charge (forcément) retentissante, le Chaux-de-Fonnier récupérait la rondelle et adressait un centre-tir qui trouvait la déviation de Cadieux laissé seul devant Weibel. Le puck n’entrait que d’un quart de poil, mais toute autre issue à cette action eût été injuste.


McSorley et ses hommes vont passer de belles Fêtes

Les craintes renaissaient lorsque Dale McTavish profitait d’un rebond en supériorité numérique pour relancer une nouvelle fois son équipe. Mais le chassé-croisé étant pourtant terminé. Après le premier thé, les Aigles verrouillaient la rencontre. Olivier Keller, John Gobbi, Martin Hoehner et même Robin Breitbach se montraient quasiment infranchissables. Et quand par hasard la défense était prise en défaut, Mona sortait le grand jeu, comme cette sortie digne d’un gardien de football au devant de rien moins que Travis Green.
Les Zougois commençaient alors à patiner dans le kirsch et offraient le 4-2 à un Serge Aubin au four et au moulin. Puis survenait le miracle de Noël : un but de Sebastian Schilt. Si si, je vous assure, je l’ai vu de mes yeux. Sur une passe en retrait rebondissante de l’inévitable Aubin, le défenseur emmentalois tentait une reprise sans se poser de question. Si les filets devaient trembler, on s’attendait plutôt à ce que ce soit le haut de ceux de protection. Mais non, cet essai se transformait en missile sol-air qui explosait sauvagement la pauvre araignée qui avait tissé sa toile dans la lucarne. Si jamais Schilt devait être prêté à Lausanne, on lui déconseille fortement de renouveler cet exploit, les écologistes étant plutôt du genre teigneux dans ces contrées.
La rencontre était alors jouée et, pour la forme, Kolnik bouclait la boucle et le score d’un tir puissant qui laissait coi un Weibel en petite forme. Même si Zurich devait enfin engranger la première victoire de sa folle semaine ce samedi, Genève-Servette, de plus en plus fermement accroché à son rang, est sûr de passer d’excellentes Fêtes.
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Genève-Servette – Zoug 6-2 (3-2 2-0 1-0)

Patinoire des Vernets : 5’335 spectateurs.
Arbitres : Brent Reiber ; Paul Rebillard, Gilles Mauron.
Buts : 1’14 J. Kolnik (I. Fedulov) 1-0, 1’26 K. Law (S. Aubin) 2-0, 4’38 R. Diaz (sans assistance) 2-1, 10’57 J. Cadieux (T. Deruns / 4 contre 5 / C. Rivera) 3-1, 19’04 D. McTavish (B. Richter, T. Green / 5 contre 4 / S. Aubin) 3-2, 25’46 S. Aubin (sans assistance) 4-2, 28’23 S. Schilt (S. Aubin) 5-2, 51’15 J. Kolnik (G. Bezina, I. Fedulov / 5 contre 3 / T. Green, D. Camichel) 6-2.
Genève-Servette : G. Mona ; G. Bezina, J. Mercier ; O. Keller, J. Gobbi ; R. Breitbach, M. Hoehener ; Jul. Bonnet, S. Schilt ; F. Conz, S. Aubin, K. Law ; J. Kolnik, J.-P. Vigier, I. Fedulov ; T. Deruns, P. Savary, J. Cadieux ; T. Ruefenacht, S. Lüssy, C. Rivera. Absents : M. Trachsler (blessé), G. Augsburger (équipe nationale U20), L. Meunier et Jér. Bonnet (surnuméraires).
Zoug : L. Weibel ; R. Diaz, R. Back ; B. Richter, D. Meier ; M. Kress, P. Sutter ; M. Grošek, P. DiPietro, T. Green ; D. McTavish, D. Camichel, T. Walser ; T. Meier, P. Oppliger, B. Christen ; C. Casutt, F. Schnyder, J. Steinmann. Absent : M. Maurer (équipe nationale U20).
Pénalités : 3 x 2’ contre Genève-Servette, 8 x 2’ + 10’ (P. Oppliger / contestations) contre Zoug.
Notes : 1’14 temps mort demandé par Zoug. 13’25 R. Diaz tire sur le poteau.

Écrit par Yves Grasset

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