Quelques instants avant que le match commence, je disais à mon habituel voisin que, ce soir, il y avait deux scénarios possibles qui seraient capables de redonner des couleurs à une équipe qui en manque depuis quelques matches : soit une victoire claire et nette, à l’image de celle de Fribourg mardi, soit un match comme celui de l’acte III aux Vernets, avec cette fois-ci un but en prolongations qui tomberait du bon côté.
Lorsqu’après 19 secondes, Suri trouva le trou (je vous l’accorde, elle est facile celle-ci…) entre les jambes de Caron, on pouvait espérer que le premier scénario allait se produire. Un engagement intense dès le premier shift, concrétisé par un but, voilà le début de match idéal. Mais en parlant d’engagement, Bykov a eu la mauvaise idée de gagner le sien quelques secondes plus tard, offrant à Abplanalp le but de l’égalisation sur un tir qui pourtant ne semblait pas imparable. 1-1 après même pas deux minutes, on pouvait dès lors s’attendre à un match intense, disputé, un vrai match de play-off quoi.
Cette impression allait d’ailleurs se confirmer juste après, tout du moins jusqu’au but de Rivera. Car passé cette réussite, le bon match de play-off qui avait commencé allait subitement se transformer en match de remplissage de fin de saison. J’ai, et je n’étais certainement pas le seul, vraiment eu le sentiment que ce match se jouait au ralenti, sans réelle envie, avec des charges pas finies, peu d’occasions, bref, soporifique au possible. Le deuxième tiers n’aurait pu ne pas se jouer que l’on n’aurait presque pas vu la différence. Je dis bien presque, car il y a bien eu cet éclair en milieu de période, grâce à un nouveau but de la Suri des surfaces qu’est Renard, à moins que ce ne soit l’inverse.
On se dit alors qu’avec deux buts d’avance à l’aube du 3ème tiers, et vu la prestation des deux équipes jusque-là, Genève-Servette n’aurait pas trop de soucis à conserver cet avantage. Malheureusement, c’était sans compter sur le fait que, toujours en relative panne de confiance malgré le score, les Grenat allaient reculer, balbutier leur hockey et laisser Fribourg revenir dans le match. Rarement dangereux jusque-là, Fribourg allait en profiter à merveille. Je me demande toujours comment Plüss a pu marquer son but, alors que 3 (!) défenseurs se trouvaient au marquage. Ou comment Bykov a pu se retrouver seul à 4 mètres des buts pour égaliser. Alors, certes, Fribourg se battait pour revenir dans le match, et même si l’on va encore hurler à la théorie du «Genevois qui sait pas avouer que l’autre a mérité, c’est forcément parce que GS a mal joué», il apparaît difficile, même en fouillant dans tous les recoins de mon objectivité, de dire que Gobbi et ses potes ne sont pas au moins à 50% responsables du retour de Fribourg dans le match. Mais ceci dit, quelles qu’en soient les raisons, on s’en fout, c’était reparti pour de longues périodes de stress durant les prolongations.
Stress d’autant plus intense lorsqu’après quelques secondes dans cet overtime, Mowers se retrouvait seul devant un Stephan qui intervenait, cette fois-ci, de belle manière. Heureusement que quelques instants plus tard, l’ami Collenberg allait complètement craquer son slip en commettant une faute aussi stupide qu’inutile sur Gobbi alors que le jeu était arrêté. 5 minutes + match et un retour sous la douche où il a pu aller retrouver Rubin, victime de la même sanction plus tôt dans la partie. N’ayant pas vu la faute, je ne me prononcerai volontairement pas sur ce fait de jeu.
Un power-play installé à la genevoise (lisez «de façon peu académique»), plusieurs passes et tirs pas franchement réussis avant que Salmelainen ne trouve Malik à la bleue. J’ai eu beau crier «boum !» au moment où celui-ci reçut le puck, je n’y croyais absolument pas, tant le géant Tchèque a prouvé que le slap n’était pas son point fort jusqu’alors. Mais voilà, il décida de me faire mentir, et son tir, bien que pas d’une puissance extrême, vint se loger au bon endroit. Explosion de joie, surprise et grande bouffée d’oxygène pour tous les Vernets dont la moyenne d’âge a du sacrément augmenter durant ce match.
Un de mes deux scénarios annoncés s’est donc produit, avec une victoire à l’arraché, sans vraiment convaincre, mais qui devrait redonner un poil de confiance à toute l’équipe. Le match de samedi à Saint-Léonard promet son lot de stress. Il faudra quand même que Genève joue à un toute autre niveau s’il veut gagner le droit de conclure la série mardi.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Genève-Servette – Fribourg Gottéron 4-3 ap (2-1, 1-0, 0-2)
Vernets, 7202 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Eichmann, Stricker; Mauron, Schmid.
Buts : 1re (0’19) Suri (Trachsler, Rivera) 1-0, 2e (1’16) Abplanalp (Bykov) 1-1, 5e Rivera 2-1, 35e Suri (Toms, à 5 c 4) 3-1, 51e Plüss (Lauper, Birbaum) 3-2, 53e Bykov (Plüss, Lauper) 3-3, 67e Malik (Salmelainen, à 5 c 4) 4-3.
Genève-Servette : Stephan; Gobbi, Mercier; Vukovic, Malik; Höhener, Breitbach; Bezina; Rivera, Trachsler, Suri; Toms, Rubin, Kolnik; Déruns, Savary, Salmelainen; Maurer, Hürlimann, Conz.
Fribourg Gottéron : Caron; Ngoy, Birbaum; Abplanalp, Collenberg; Gerber, Leuenberger; Casutt, Jeannin, Knoepfli; Sprunger, Bykov, Plüss; Lauper, Aubin, Wirz; Ouellet, Mowers, Lakhmatov.
Pénalités : 1 x 2’, 1 x 5’ (Rubin) et pénalité de méconduite de match (Rubin) contre Ge/Servette, 6 x 2’, 1 x 5’ (Collenberg) et pénalité de méconduite de match (Collenberg) contre Fribourg.
Notes : Genève-Servette sans Cadieux (blessé), Fribourg sans Heins (suspendu), Leblanc, Hasani et Botter (blessés).
Écrit par Robin Dousse
@ Pavel: j’aimerai tant que tu te prenne un bon vieux taquet sur le coté de la tête (que ce soit par ce bon vieux Heins ou qui que ce soit d’autre) et on regardera qui simule ou non.
Ton problème c’est que tu peux pas nous blairer (pour x raisons, on s’en fou) ce qui fait que chaques fois que tu vas ouvrir ta gueule à propos de Servette personne ne te prendra au sérieux (bon faut dire que quand tu parles d’autre chose on plus on te prend pas au sérieux)…
Je sais pas trop quoi mettre comme commentaire. 2-3 passages sympas dans l’article.
Sinon, je crois qu’on a eu du bol mdr
Et tout à fait d’acc avec cette phrase » Explosion de joie, surprise et grande bouffée d’oxygène pour tous les Vernets dont la moyenne d’âge a du sacrément augmenter durant ce match. » Lol c’est extremment représentatif ^^
Voilà j’ai pas grand chose à dire. xD
D’un coté très contente de cette victoire et de l’autre bah voilà quoi… Le match s’annonce très tendu demain pour les 2 équipes!
Pénalités de match méritées des 2 côtés. Collenberg purgera son match de suspension et ce sera tout. Par contre, pour Rubin, les choses s’annoncent mal. Même si son coup de boule n’est pas violent, il s’agit d’une voie de fait, du même style que la charge de Heins. 2 à 3 matchs de suspension pour lui d’après moi.
Pour le reste, vu que la SSR n’est pas fichue de sortir son portemonnaie pour nous montrer les play-offs et n’ayant vu que les reflets filmés, difficile de se faire une idée.
Ce que le hockey devient moche quand il y a des simulateurs qui y jouent. Mowers m’a fortement décu. Pourquoi se rabaisse t il a faire ca, lui qui a plein de valeur?
Le hockey est perdant dans ce quart!
M. Dousse, soyez un peu plus objectif, regarder l’action qui entraine le renvoi au vestiaire de Collenberg, c’est une faute bien involontaire, faute certes, mais involontaire !!! le jeu était arrêté (depuis un quart de seconde) mais c’est malheureux de dire qu’il a craquer son slip, alors qu’il n’y peut rien… Gobbi lui arrive dessus s’appuie l’un sur l autre et sa canne fini dans le visage de Gobbi, 5 minutes c’est claire, mais pénalité de match pour ça, plus un match de suspension, y a un petit soucis du côté des heads qui n’arrivent pas à faire la part des choses, suivant qui est sur la glace, tout se siffle différement… m’enfin… on va pas revenir là dessus! ça n aurait rien changé au score, mais pour la suite de série, si il faut faire confiance au Voisard et Gerber pour assurer les remplacement de Heins et Collenberg… c’est pas gagné!!! Mais il a craqué son slip c’est vrai 😉 tss…
Qu’on se comprenne, quand je dis: Suivant qui est sur la glace, je parle pas des joueurs mais bien des arbitres, il siffle tous différemment, aucune ligne de conduite.. compensation à tout va… c’est n’importe quoi ! !
Voyons Pavel, tu réclame que 2 à 3 matches pour Rubin… Il mérit au moins autant que Heins pour un geste absolument semblable.
Pov type.
@rey,
non, pavel n’est pas un pov type! Il n est juste pas objectif, et on l’est tous selon l’équipe qu on supporte.
Vous croyez que c’est pelletier qui a demandé à mowers de simuler?
@ Rey
Tu traites Pavel de pov type???
Que tu sois pas d’acc avec lui c’est une chose mais je vois pas en quel honneur tu le traites de pov type!
Genre…
Disons que chez Pavel c’est bien plus que de la mauvaise foi basique de tout supporter… Mowers à choisi de simuler et c’est bien triste pour le hockey. Rubin n’aurai pas du faire ce geste j’en suis absolument convaincu.
Parce que Rubin n’avait pas simulé suite au coup porté par Heins ? Laisse-moi rire. Son cinéma lui vaudra un Oscar à la prochaine cérémonie.
Je ne dis pas que Mowers n’a pas simulé, mais Rubin fait bien le geste de la tête et touche certainement Mowers. De là, c’est une voie de fait et elle doit être sanctionnée comme la voie de fait de Heins.
En ce qui concerne Collenberg, les arbitres sont revenus sur leur décision de lui donner une pénalité de match (suspension automatique d’un match) et admettent qu’ils n’auraient du lui mettre « que » 5′ + match, ce qui implique que Collenberg ne devait pas être suspendu samedi. Mais il n’y a que Steinmann qui puisse lever la suspension automatique. Espérons qu’il ne soit pas déjà en week-end et qu’il lise le rapport des arbitres avant lundi !
http://www.lematin.ch/sports/hockey/finalement-franco-collenberg-pouvait-jouer-251910
Faute avouer à moitié… non allé, soyont sympa… total…non j’y arrive pas, à moité excusé !!
Je me pose quand même une petite question au niveau de la logique du réglement de la ligue (ok l’oxymore est un peu gros là…).
C’est à dire que pour une faute qui fait couler du sang: 5min + pénalité de match… Même pour une petite égratignure qui avec un petit sparadrap ne se voit plus à cause d’une maloncontreuse maladresse.
Alors que bousiller l’épaule ou le genou de l’adversaire (involotairement je l’entends) ne comporte absolument aucune sanction (n’est-ce pas M. Maurer).
Je suis désolé, mais la gravité d’une blessure ou d’un geste ne mesure pas au fait qu’il y ait du sang sur la glace. D’autant qu’un coup pris dans le dos, sur la nuque ou aux genoux peut avoir des consécquences bien plus graves qu’une arcade ouverte ou même un nez cassé. Un geste qui provoque une blessure soignée en 18 secondes est plus puni qu’un geste qui blesse pendant des semaines, des mois voire pire.
Je ne dis pas cela uniquement au vu du match de hier (même si cela a décidé du sort de celui-ci), cela a été décidé ainsi on ne va pas revenir dessus, mais dans un but général qui voit l’integrité des joueurs protégées de manière bien farfelue par un règlement obsolète. Selon moi, il faut se pencher sur le sujet, peut-être qu’ainsi le truc orange ne nous pondra plus de grand sujet sur pourquoi y a-t-il plus de commotions…
Et vu que M. Dousse semble ne pas avoir vu ce qui s’est passé, mention toute particulière au grand commotioné victime du grand méchant Heins, et qui s’en va mettre un coup de boule à Mowers… C’est vraiment désolant. J’esprère que cela ne lui aura pas provoqué une hémorragie cérebrale, car à priori, vu la solidité de sa caboche, il a pris de gros risques…
mais c’est qu’ils sont partout les dzoz remplis de mauvaise foi.
Vous êtes lourds à lire !
Si MAURER était responsable d’une manière ou d’une autre des blessures de vos patineuses, Steinladen l’aurait dit ! il ne va pas nous couvrire. Alors faut se détendre un peu, non ?
« Vous croyez que c’est pelletier qui a demandé à mowers de simuler? »
Oui, c’est ce petit monsieur qui l’a demandé. Tout comme c’est possible que McS ait demandé à ses joueurs d’en rajouter un peu. C’est lamentable. J’espère que si il y a simulation, sur la base des images le geste soit jugé et condamné !
Laisson ça au foot.
🙂 T’as raison, je suis un mal-aimé qui n’est pris au sérieux par personne. Si ça peut te faire plaisir de le penser, je ne vais pas te contredire.
Néanmoins, je persiste à dire que Rubin mériterait un Oscar. S’il avait vraiment eu une commotion, même une toute petite, il n’aurait pas rejoué 2 jours plus tard. Ce qui ne m’empêche pas de penser également que Mowers en a rajouté un peu mais que la pénalité de match de Rubin était méritée.
Tiens, il y a de l’écho sur carton rouge…