Croche-Patte : Candy au pays des bisounours

Chers lecteurs… Loin des «blablateries» pondues à la hâte par des rédacteurs surpayés, et à des années-lumière du consensus rouge bonbon hélvétique, fut-il en carton, cette nouvelle rubrique, Croche-Patte, n’a d’autres ambitions que de vous faire sourire… Une ambition démeusurée soit… mais rien n’est trop beau pour vous.

Je n’écris pas pour la cohorte de la patrouille des graciés dont la seule excuse est de vivre passionnément le sport par procuration. Je n’écris pas non plus au nom des laissés-pour-compte de la masse musculaire, des déshérités de l’effort physique, des handicapés de l’embonpoint et autres fantasmeurs de podiums jamais atteints, de sommets inaccessibles.
Non, surtout pas.
Ceci d’autant plus que ces derniers sont les mêmes qui, chaque jour, du fond de leur canapé ou du comptoir d’un bouge quelconque, éructent leur partialité nauséabonde et dégoulinent leur bave chauvine entre deux victoires et trois défaites de leur favori.
En outre, pour la plupart d’entre-eux, leur favoritisme de surface n’est qu’affaire d’opportunisme malsain et à leurs versatiles préférences éphémères, ne répond que l’indigence d’une vie sans relief. 
Oui ! J’aime le sport. Enfin, je l’ai aimé. Il m’a aimé aussi… nettement moins maintenant… Mais j’ai aimé en faire et j’ai aimé le supporter (le verbe hein, pas le fan, fopadek quand même !). Et puisque nous allons peut-être devenir intimes, sachez que je me suis même abandonné dans le sport pour mieux oublier…

Ainsi, aujourd’hui encore, au hasard de mes pérégrinations télévisuelles, lorsque mes doigts se sont lascivement abandonnés sur la télécommande, au détour d’un geste technique, d’une courbe savamment négociée, d’un dépassement d’outre-tombe ou d’une joie exprimée sans fard, je ressens encore parfois ces émotions sans commune mesure que le sport peut apporter lorsque, les synapses en mode off, je me laisse guider par la passion et le frisson que les forçats de la perfection génèrent dans l’abyssal structure paléolitique de mon cervelet…
Mais force est de constater que le sport est devenu le plus sûr moyen de faire de nos gosses des analphabètes décérébrés, des rachitiques du bulbe, des SDF de la curiosité. Et l’exemple vient de haut… enfin, quand je dis de haut, ce n’est qu’une image tant la merde aussi est victime de la gravité, de telle sorte que les exemples, médiatisés à outrance, de l’indigence verbale et des flatulences intellectuelles des icônes du graveleux de base, noircissent les pages des quotidiens, vitaminés ou non.
Des exemples ? Bah, y’a l’choix les gars…
Rien que la semaine dernière, entre la passe d’armes de cour de récré entre Eto et Mourinho, la frustration imbécile de Milan Lucic qui aurait menacé Dale Weise et l’utilisation personnalisée de twitter par la… TOUTE petite amie de Nasri, avouez qu’il y a de quoi se lécher les babines, confortablement assis, là-haut, à distance respectable de l’océan d’étron qu’alimente chaque jour tout ce qui gravite dans et autour du sport. 

 

Bienvenue dans mon monde…

Vite, un p’tit rhum pour oublier tout ça !

Écrit par Pascal Trépey

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5 Commentaires

  1. ce qui me chagrine le + c’est qu’aujourd’hui c’est plus du sport c’est de l’obstination. Aujourd’hui quand tu finis deuxième on ne te dit plus « bravo belle perf! » mais « dommage! ».
    Et ça c’est bien dommage !

  2. Mais alors, en fin de compte, c’est où qu’on sourit? Vu que c’était l’ambition de base..

    Tu vas nulle part, tu développes rien.. T’as une forme intéressante mais t’en fais tellement rien que ça en est presque frustrant de te lire.

    J’ai compris que c’était mieux avant.., que t’as fait du sport avant d’ailleurs. J’ai compris pour qui t’écris pas mais pas du tout pour qui tu écris.. Ah oui, et que les sportifs (et leur entourage) sont pas super fut-fut.. Franchement?

    Mais bon, ça doit être moi et le lundi.. Désolé alors.

  3. Sympa, belle plume, piquant. L’actualité te donnera de quoi faire surtout du côté de Lausanne et de Sion…
    J’ai souri au « la merde aussi est victime de la gravité »…

    On attend la suite donc.

  4. Ouais bhein là je sais pas quoi dire… A la fois je trouve le texte très bien écrit, avec un vocabulaire intélligent et soigné, à la fois, comme sly, je vois pas où on tu veux nous emmener, je trouve le texte lourd et sans grand intérêt.

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