LS 2007 recherche femme de ménache

Pour le Lausanne-Sport, une fin de tour catastrophique est venue sanctionner une année 2007 qui ne l’était pas moins. Au moins, cela ne pourra pas être pire en 2008. Quoique. Retour sur une année crasseuse et maculée d’immondices et évaluation du programme de nettoyache désormais nécessaire.

Ça y est, c’est fini. Enfin. Soulagement pour tout le monde. Pour toi, pour elle, pour lui, pour eux, pour Bertine, pour Collet, pour les joueurs, pour Moumouni-le-défenseur-qui-chauffe-le-banc-et-qui-ne-sert-à-rien-si-ce-n’est-à-mettre-du-poids-devant-contre-des-équipes-de-deuxième-catégorie qui s’est en allé vers des cieux (un salaire qui ne sert à rien en moins), pour le soussigné qui en a ras-la-patate d’écrire toujours la même merde pour ce club alors que, comme tout spectateur, il rêverait de s’enflammer. Et pour tant d’autres. Une année à oublier, donc, à poutzer hors de nos mémoires, mais pas totalement. Car pour savoir où l’on va, il faut bien savoir d’où l’on vient. Lapalissade, certes, mais que l’on a trop tendance à oublier, justement.Alors précisément, avant de se pencher en avant (et de faire le ménache, car la crasse devient persistante dans cette équipe), regardons en arrière. Poste par poste, essayons d’évaluer les forces en présence et de voir ce qui pourrait être amélioré. Ou poutzé.


Constat d’échec pour Bertine Barberis

Gardien

S’il avait été l’auteur de débuts plutôt hésitants sous le maillot lausannois lors de la saison 2005-06, Anthony Favre n’a cette fois pas grand-chose à se reprocher. Souvent bien placé, jamais réellement coupable de grosses bourdes, l’ex-Baulméran a fait son job plutôt bien, même s’il ne donne pas encore toutes les garanties qu’un gardien devrait donner, notamment pour rassurer sa défense. L’avenir lui appartient cependant. En outre, Lausanne a l’avantage de compter sur deux gardiens remplaçants de niveau tout à fait correct, Zbinden et Débonnaire, qui peuvent tout deux suppléer le titulaire de manière satisfaisante.
Femme de Ménache : Monsieur Propre recommande donc de garder la triade en essayant de donner un peu de temps de jeu au jeune Débonnaire, 20 ans, tout en gardant Favre comme inamovible numéro 1, garantie de propreté dans les cinq mètres lausannois.


Le talentueux Anthony Favre a été très solide

Défense

La bonne surprise est venue de Fabien Lacroix. Le Français, relégué souvent sur le banc par le passé, a su relever la tête et devenir même un pion indispensable dans l’échiquier lausannois. Le reste, par contre, laisse à désirer. Certes, l’arrivée de Julien Sonnerat a fait du bien, mais la défense demeure encore trop fragile, notamment sur les côtés. Scalisi a fait son temps et, dans son intérêt, devrait trouver de l’embauche ailleurs. De même que Ebe qui, tel l’incendie de la maison de paille, a fait long feu. Quelques étincelles, et pschite, plus rien. Sur la fin, l’ancien Carougeois a en tout cas prouvé une chose : il n’est pas un latéral et se montre trop faible sur le plan défensif. De manière plus globale, d’ailleurs, le problème des latéraux est profond : le seul vrai latéral, le jeune Rego, est encore trop tendre pour la Challenge League. Du coup, ce poste à repourvoir doit être la priorité numéro UNE du club durant l’intersaison.
Femme de Ménache : Monsieur Propre recommande donc de poutzer copieusement la défense en enlevant la crasse occasionnée par Scalisi, Ebe, Moumouni (déjà fait), Kaissi (blessé, mais cela ne nous fait pas oublier pour autant que lui aussi n’a pas le niveau) et Eli qui n’apporte rien de plus qu’un Suisse (c’est-à-dire : rien). Relancer Rego, rapatrier Erich Hänzi et Marc Hottiger, voir grand : Ludo Magnin et Arnaud Bühler. Donner un souffle neuf sur la défense.


Eli n’a pas convaincu, loin de là

Milieu de terrain

Trop intermittent, le milieu de terrain lausannois manque cruellement de… beaucoup de choses ! De créativité d’abord, car le jeu est trop stéréotypé. De vitesse ensuite, car le jeu est aussi rapide qu’un éclair bernois. De leadership aussi, même si Bugnard a fait du bien après son passage sur le banc qui lui a remis les idées en place. De panache enfin, de culot, d’agressivité, d’envie, de hargne, de cœur.
Femme de Ménache : Monsieur Propre recommande donc de poutzer le milieu de terrain, mais avec doigté, en enlevant la crasse occasionnée par Magioglio, insuffisant depuis son arrivée à Lausanne et Rey qui plafonne depuis 2 ans. En sursis restent les deux Brésiliens Balthazar, très irrégulier, capable vraiment du meilleur comme du pire, et Rodolfo, souvent blessé mais seul «Samba-Boy» à apporter un brin de folie dans le jeu lausannois qui en aurait bien besoin. Construire sur des jeunes du cru comme Basha et Pasche, des joyaux fort peu utilisés cette année (pour cause de blessure), recruter un demi de débordement expérimenté. Faire venir en outre Charles Doudin (La Tchaux) qui est le milieu de terrain qui monte actuellement. Recruter aussi un Valaisan pour le cœur.


Alexandre Pasche, l’un des grands espoirs du LS

Attaque

Never more. Plus jamais ce gag, messieurs. Vraiment la catastrophe. La nuit. Sauf Drago qui, en deux matches, en a fait autant que tous ses prédécesseurs en une saison entière. Mais l’Italien, lui aussi, s’est essoufflé. A croire que la maladie du LS est contagieuse.
Femme de Ménache : Monsieur Propre recommande donc de faire un nettoyage à grandes eaux pour nettoyer le tout de fond en comble. Un déluge. Thurre ? Même à Concordia il n’apporterait rien ! Le foot, c’est fini, faut oublier. Non pas le glorieux passé qui fut le sien, qui est admirable, mais Léo n’a plus sa place sur un terrain de ligue nationale. Pedro ? A revendre au plus vite avant qu’il ne vaille plus rien. Sa valeur est d’ailleurs déjà tellement faible… Drago ? A garder, mais surtout à épauler. Relancer le jeune Gabriele, recruter un attaquant, un buteur, un vrai. Bruno Valente (la Tchaux) et Jocelyn Roux (Stade Nyonnais), en attendant Godot, euh Mauro, qui est très attendu. Trop ?


Thurre est à la recherche de son sens de buteur

Dirigeants et coaching

Là, oh bonheur, y a du mieux. L’arrivée de Grand Chelem Management a fait du bien au club qui reposait, on le rappelle au passage, sur les épaules du seul François Laydu qui, depuis, s’est montré bien discret (on lui avait promis un poste dans la direction sportive, qu’en est-il en réalité de son poids décisionnel ?). Collet & Cie ont apporté rigueur et management. Bien. Mais pas d’argent. Pas bien. Du coup, on ressort l’éternelle rengaine : tant qu’il n’y aura pas d’argent, il n’y aura pas de grands renforts. Pas de grands renforts, pas d’ambition. Pas d’ambition, pas de public. Pas de public, pas de sponsors. Pas de sponsors, pas de club. Pas de club, pas de palais. Pas de palais, pas de palais. C’est le fameux cercle vicieux que l’on avait déjà cerné dans l’Egypte de Cléopâtre.

Le défi de Cotting

En attendant donc la décrépitude du FC Lausanne-Sport, dans un climat de désillusion totale avec une relégation qui tend les bras aux Vaudois, l’engagement de Thierry Cotting peut apparaître comme une bonne nouvelle. Mais ce transfert s’accompagne aussi de nombreuses questions, restées en suspens jusqu’alors. Avec sa réputation de «grand formateur», le Genevois saura-t-il monter une équipe avec les jeunes du cru en faisant en sorte qu’ils ne se brûlent pas les ailes ? Réussira-t-il à apporter confiance et envie à des Lausannois qui ont des qualités, mais qui ne savent pas comment les utiliser ? Parviendra-t-il, avec sa maigre expérience du club banlieusard d’Etoile Carouge, qui a rarement évolué à un haut niveau, à diriger, à mener, à conduire le LS d’une main de fer ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, le Genevois doit aimer les défis. Car celui qui l’attend à Lausanne est immense. Depuis Castella, qui avait flairé le vent tourner, Geiger, Isabella, Hunziker et Barberis ont échoué. La tâche de Cotting est donc énorme, mais un éventuel succès dans une telle entreprise n’en serait que plus remarquable.

Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Écrit par Benjamin Corbaz

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9 Commentaires

  1. Lexperimenté et charismatique Pascal Zbinden non plus ! Il a été remercié par les dirigeants. Un choix étonnant. Pourquoi ne pas avoir consulté le nouvel entraîneur ?

  2. Bravo, quel talent !
    Finalement, seul Lacroix sait jouer au football et balancer des prunes à 60 mètres pour Drago qui a une technique dun joueur de 2ème ligue ! Quel beau football ! Castella ne le faisait pas jouer… mais pourquoi donc ?
    Vraiment une analyse pointue du problème ! Il ny pas que le LS qui doit faire le ménache ! Mais souhaitons au LS de se sauver de ce bourbier avec si possible de vrais renforts !

  3. Autant je navais pas un bon feeling lorsque javais appris la nomination de Barberis comme entraineur (facile a dire apres coup vous me direz…), autant jai un bon feeling avec T. Cotting. A mon avis sans doute lhomme de la situation, meme si – comme lecrit tres justement Benjamin – son job ne va pas etre facile. Je suis cerain cependant quil va permettre au LS de relever quelque peu la tete de leau au deuxieme tour et preparer un saison 2008-2009 dans le haut de classement.

  4. Lausanne un jour tu seras a nouveau champion suisse, tu gagneras la coupe,mais quand bordel de m….quon me donne une réponse merci bonne nuit a tous

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