Olé, Nolé est en finale

A l’issue de cette demi finale, je dois avouer que je ne suis pas mécontent de la tournure des événements. Tout d’abord, « mon » protégé Novak Djokovic est en finale de l’Open d’Australie, ce qui n’est pas rien. En plus, le Serbe a battu Roger Federer en trois sets. Une « humiliation » que le Bâlois n’avait plus connue depuis Roland Garros 2004. Qui l’eut cru ? Novak justement. C’est presque cela le plus fort.

Dans les interviews d’avant-match, il se montrait ambitieux et fanfaronnait être prêt à battre Roger Federer. Présompteux pour certains, force est de constater que Djokovic a tenu ses promesses. Et avec la manière ! Service plus performant, attaques plus tranchantes et fautes directes moins nombreuses. N’en jetez plus, tous les ingrédients étaient réunis pour faire passer un sale quart d’heure à Rodg.

J’ai tremblé

Après avoir balbutié son jeu en début de rencontre, Djokovic a pris à la gorge son adversaire pour refaire son break de retard et empocher le premier set dans la foulée. Au cours de la manche intermédiaire, Roger Federer a, grâce à la vivacité de Lindsay Davenport, été mené 5-1 avant de faire preuve d’un sursaut d’orgueil louable. Après avoir tout de même concédé la deuxième manche, j’ai tout de même commencé à trembler. Et si Roger Federer revenait de nulle part pour réaliser un exploit insensé ?
 
Evidemment, cette question m’a traversé l’esprit bien longtemps. A chaque fois que le Bâlois était proche de rempoter ce troisième set, tout simplement. Et il en a eues des balles de break ! Novak Djokovic – contrairement à sa mauvaise habitude – a eu les nerfs solides pour toutes les effacer et, du même coup, enfoncer encore un peu plus Roger Federer. A ce moment, je pense que le numéro 1 mondial a compris qu’il ne battrait pas Djokovic ce jour-là. Au terme d’un tie-break mené de main de maître après avoir concédé un mini-break rapidement, Djokovic a pu savourer cette victoire, peut-être la plus belle de sa jeune et prometteuse carrière.
Vous noterez, chers lecteurs, que je ne suis pas revenu sur les propos incendiaires qui ont fait siffler mes oreilles lors d’un de mes articles où je disais que Novak allait arriver et détrôner Roger Federer. Ho je sais bien, il n’a gagné qu’une bataille et la guerre est loin d’être finie. Entièrement d’accord avec cela. Toutefois, Roger Federer n’a pas fait un pas de plus en direction de Dieu. Je veux dire par là que le record de tournois en Grand Chelems de Pistol Pete est toujours aussi éloigné pour lui.

Dernière marche

Pour l’heure, Djokovic est toujours numéro 3 mondial et le trône est encore à bien quelques coups de raquette. Avant l’Open d’Australie j’ai fait le pari avec un pote que Novak serait numéro 1 mondial avant le 31 décembre 2008. J’aimerais faire le même « jeu » avec vous, amis lecteurs. Si le 31 décembre 2008 Novak n’est pas le numéro 1 mondial, je veux bien me taire durant une année et ne plus critiquer Federer sur CartonRouge.ch. D’accord ?
 
Désormais, Magic Novak n’a plus qu’une marche à franchir pour décrocher son premier titre majeur. Il serait d’ailleurs faux de sous-estimer Jo-Wilfried Tsonga. Certes le Français ne possède aucun palmarès et aucune expérience à ce niveau, mais la confiance qui l’anime en ce moment peut renverser des montagnes. Il n’a d’ailleurs pas renversé la montagne de muscles en demi-finale par hasard.

Écrit par George Baudry