Le résumé de Federer – Murray

Au terme d’une partie à sens unique, le numéro un mondial s’est incliné face à la tête de série numéro 9 du tournoi, l’Ecossais Andy Murray sur le score de 6/7(6) 6/3 6/4.

Dépassé dès la mi-match dans tous les compartiments du jeu par le Britannique, en grande forme après ses deux succès depuis le début de la saison, le Suisse n’aura que peu de points positifs à retenir de cette mortifiante défaite, si ce n’est que, quoi qu’il arrive, il restera (de justesse) numéro un mondial après ce tournoi.Après un premier set où les deux adversaires se sont mutuellement neutralisés au service, Federer s’en est sorti de justesse dans le jeu décisif, sauvant une balle de set, après avoir été le premier à concéder un mini break. La deuxième manche débutait sous de bons auspices pour le Suisse qui, même s’il ne parvenait pas à décrocher la moindre possibilité de break, semblait plus incisif que lors du premier set. Contre toute attente au vu du jeu présenté jusque-là, c’est Murray qui s’offrit le premier break de la partie, qui plus est sur sa première tentative, pour mener 4/2.
À partir de cet instant-ci, la partie changea totalement. Murray, si tant est qu’il eu besoin de confiance supplémentaire après sa victoire à Marseille, se sentit pousser des ailes et ne fut plus inquiété sur sa mise en jeu jusqu’à la fin de la partie. Rodg, quant à lui, s’est complètement effondré, que ce soit sur son service ou ailleurs. Preuve en est le nombre incalculable de fautes directes en revers ou encore au filet, un secteur de jeu où le Suisse se sent pourtant généralement à l’aise.
L’ultime set fut la copie conforme du précédent, avec de belles batailles du fond de court ainsi que certains points très impressionnants mais qui tournèrent presque exclusivement en faveur de l’Ecossais. Après un second break glané sur un jeu noir, l’Ecossais s’envolait vers une victoire amplement méritée et concluait sur un jeu blanc qui résumait assez bien l’ensemble de la partie : Federer n’a jamais inquiété Murray sur son service.

Au final, on peut dégager trois points qui ont fait tourner le match en faveur de l’Ecossais :
1) le service : 10 aces contre 6, 91% de points remportés sur sa première balle et 4 balles de break à rien. C’est clair, Murray a été impérial sur sa mise en jeu. Federer n’aura tout de même pas beaucoup de chose à se reprocher sur son engagement non plus avec un pourcentage de première balle plus élevé et une meilleure statistique sur seconde balle. Malgré tout, avantage au challenger.
2) les points importants : c’est là qu’on peut véritablement parler de grosse différence : on a souvent vu des jeux à 30/A mais le seul à s’être procuré des balles de break, c’est le onzième mondial. Contrairement à son habitude, c’est dans ce secteur de jeu que le Suisse a étonné. On se souvient tous de sa demi-finale à Roland Garros où, à la rue face à Davydenko, il s’en sortait en trois sets en faisant la différence quand il le fallait. Lors de ce premier tour à Dubaï, le patron fut bel et bien Murray.

3) La forme physique : comme on pouvait le craindre après plus d’un mois de vacances à jouer avec des sparring partners (les vacances du Suisse auront tout de même eu un impact bénéfique sur le jeu de quelqu’un, malheureusement pas sur le sien), le Maître n’était pas à 100% pour ce premier match. Malheureusement pour lui, le tirage au sort lui a désigné comme premier adversaire le neuvième meilleur joueur du tableau. Murray, quant à lui, avait fait une pause d’une semaine après son écrasante victoire à Marseille, il arrivait donc parfaitement préparé pour le tournoi de Dubaï. Contrairement au Suisse, l’Ecossais était parfaitement en place et pouvait produire son meilleur tennis.

Écrit par Nicolas Jayet