Supporters du FC Sion, pardon !

Je me montre assez virulent dans la plupart de mes papiers pour me sentir obligé de reconnaître mes fautes quand j’en commets (ce qui n’arrive pratiquement jamais). Ainsi, je tiens à m’excuser auprès des supporters du FC Sion qui ont, dimanche contre Aarau, largement participé au succès à l’arrachée des tâcherons valaisans contre Aarau. Pourquoi est-ce que je demande pardon ? Pour avoir considéré tout au long de la partie le kop comme une bande d’abrutis dépourvus de cerveau !

Attendez, laissez-moi une chance de m’expliquer. Une fois n’est pas coutume, je me suis retrouvé dans les gradins nord pour assister au match. Comme durant mon enfance. La peur s’est emparé de moi dès que j’ai vu la composition de l’équipe. Catenacchiote Bigon avait déjà frappé : sur onze joueurs, huit à vocation défensive d’entrée de jeu ! Oh les mecs, on va se faire chi…

Clémence pour les capi

Mon impression était la bonne. Entre passes manquées, contrôles hasardeux, incapacité à construire une action et ratés en cascades des défenseurs autant que des attaquants, l’après-midi fut très long. Vraiment très long. Bon, on peut le dire. Quel match de m… !!!

Je me disais alors que le public allait intervenir. Qu’il allait, en plus de quelques sifflets à la fin de la première mi-temps, agir ou réagir. Qu’il allait retourner le stade histoire de faire connaître son mécontentement. Alors ? Et ben rien. Les fans ont continué à chanter. Et encore à chanter. Toujours à chanter. Comme si de rien n’était. Je l’avoue, chers supporters, je vous ai pris pour une bande d’ânes…
Les seuls qui méritaient ma clémence étaient les «capi», avec leur porte-voix. Car eux, au moins, tournaient le dos à la pelouse, ne voyant ainsi pas vraiment ce qu’il s’y passait. Circonstances atténuantes.

Et les cinq dernières minutes…

Je me suis dit : «Bah, t’as finalement raison, Tintin. Qu’est-ce qu’on en a à faire d’un tel ramassis de mongoliens. Ils peuvent gueuler un peu, ça ne change rien. Ils chantent. Et ils chantent. Et ils sourient même, puisqu’ils s’amusent bien ces ados pré-pubères au Q.I. d’oursin. Alors à quoi bon tenir compte de la vox populi ? A rien !»
Je vous passe le détail des insultes qui fusaient dans ma tête pendant le match. Mais comment font-ils pour prendre du plaisir en soutenant une équipe pareille au cours d’un match aussi insignifiant ? Moi qui comptais sur le kop pour faire évoluer les choses… Rien. Juste une obstination incompréhensible et aveugle derrière les jouets du dictateur. Mais ne voyez-vous pas qu’ils mériteraient qu’on leur jette des pierres ?!?
Et puis vinrent les cinq dernières minutes. Un tir de Paito détourné par Benito. Une pression sur le but argovien. Une volée de Grosicki. Une victoire. Une explosion de joie. Un sentiment de gêne qui me traverse le corps. Tiens, c’est donc ça la puissance du douzième homme ?

Restons prudents

C’est pour cela que je tenais à vous demander pardon. Ce succès, c’est aussi (et surtout) le vôtre. Heureusement que les supporters n’ont pas le même état d’esprit que moi. Mais ça, nous le savions déjà, non ? En tout cas, si Sion échappe à la place de barragiste pour trois points, je sais qui je féliciterai.
Sinon, restons prudents. Sion a été particulièrement bien payé contre Aarau, Grosicki n’est de loin pas un cador du football européen, les tâcherons nous réservent encore de très mauvaises surprises et, avec Catenacchiote à la barre, on risque de s’ennuyer plus souvent qu’à notre tour. Bref, cette fin de saison ne sera pas plus colorée que l’ensemble de l’exercice. A part peut-être dans les gradins…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sion – Aarau 1-0 (0-0)

Tourbillon, 9800 spectateurs.
Arbitre : Mme Petignat.
But : 89e Grosicki 1-0.
Sion : Gonzalez; Kali, Vanczak, Nwaneri; Alioui (84e Ahoueya), Paito; Adeshina (73e M’Futi), Beto, Bühler (52e Grosicki), Dominguez; Saborio. Entraîneur: Bigon.
Aarau : Benito; Menezes, Rapisarda, Page, Elmer; Sermeter, Burki, De Almeida, Nushi (78e Mutsch); Ianu (86e Bouchhioua), Rogerio (73e Antic). Entraîneur: Komornicki.
Notes : Sion sans Obradovic, Sarni, Vailati, Brellier (blessés). Aarau sans Bastida (suspendu). 37e : sauvetage de Paito sur la ligne (tête de Rogerio). 92e : Saborio rate la transformation d’un penalty (arrêt de Benito).
Cartons jaunes : Beto (45e), Alioui (52e), Menezes (54e), Vanczak (61e), Nushi (65e), Grosicki (89e), Page (92e).

Écrit par Psyko Franco

Commentaires Facebook

6 Commentaires

  1. Punaise … Des supporters qui continuent dencourager leur équipe quand elle joue mal, qui sifflent pas, qui ninsultent pas leurs adversaires.
    Vous êtes gentils, vous les mettez dans un carton et vous les envoyez à cette adresse :
    Stade de France
    Saint Denis
    France
    Et merci hein !

  2. Le kop chante tout simplement par amour du club par amour du maillot. Peut.être léquipe joue mal mais ces dans ces moments ou il faut pousser léquipe pour quelle marque. Et hier cela a marché. But dans les dernières minutes.

    Voilàa quoi ca sert dencourager léquipe.

  3. Dans la situation actuelle, en luttant contre la relégation, le rôle des supp nest pas de chier sur léquipe mais de la soutenir.

    Bonne continuation

  4. Ton analyse reflète assez la réalité. Mais il y a quelques points que tu oublies.
    Premièrement les groupes de supporters expriment leur mécontentement au moyen de banderoles, ce qui permet de faire passer un message tout en continuant dencourager ce maillot que nous aimons tant!! La banderole du tifo du jour était  » nous buvons pour oublier vos résultats… »
    Deuxièmement Tourbillon est en train de revenir un chaudron! le public pousse son équipe qui vient de remporter son troisième match à la maison de suite.
    Et dernièrement cest pas le type qui est assis en tribune et qui crie sur larbitre qui fera avancer grand chose…
    Donc bravo aux capi et aux groupes pour leur excellent travail depuis plus de 10 ans maintenant afin de pousser notre équipe vers les sommets!

  5. Alors là jen reviens pas encore ! Psyko qui sexcuse auprès des supporters. Y va neiger en plaine jusquau mois de juillet. Trêve de plaisanterie. Pour une fois japprécie à sa juste valeur ton mea culpa car tu as très (trop) souvent tiré à boulets rouges contre les fans et le FC Sion en général, sans parler du dictateur. Et il est plus facile de critiquer les supporters de Tourbillon car le même exercice à la Praille ou à la Pontaise serait impossible du moment quil y en na plus depuis belle lurette ! Quant à lItalien laisse-lui faire son boulot de pompier du moment quil y a le feu et, dans une telle situation, tous les moyens sont bons, même avec 10 arrières.
    A la fin de la saison, on comptera le nombre de points et rien dautre, indépendamment du spectacle offert. Donc forza Bigon, forza les capi, forza les supporters et tous les autres pompiers auxiliaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.