Roland Garros : petit bilan avant les quarts

Après une première semaine riche en beaux matchs, on connaît désormais les huit derniers joueurs du tableau masculin. Si du côté du numéro un mondial, on n’assistera probablement à aucune nouvelle surprise, il faudra surveiller l’autre partie de tableau où rien n’est encore fait. Retour sur les points principaux de la première semaine.

ROGER FEDERER. Le Suisse a laissé échapper un set face à Montanes avant de rentrer dans la partie et de s’imposer sans difficulté. Le match suivant face à Ancic a démontré que le Bâlois avait trouvé ses marques sur la terre parisienne. Ajoutez à cela une partie solide face à Benneteau et vous comprendrez que la place de demi-finaliste ne devrait pas poser de problème. Attention toutefois, le ticket pour la finale n’est pas encore en poche, Ferrer est redoutable sur terre.RAFAEL NADAL. Rafa Hulk est impressionnant en ce début de Grand Chelem. Sa victoire sur Nieminen ainsi que celle face à son compatriote Verdasco ont prouvé que le gaucher des Baléares est au mieux de sa forme. Avec seulement huit jeux perdus sur ses deux derniers matchs, on voit mal qui parviendra à l’empêcher de remporter un quatrième titre à la Porte d’Auteuil, à part peut-être un Federer en état de grâce.

Popeye est impressionnant

NOVAK DJOKOVIC. Nole s’est fait une petite frayeur au premier tour, mais est désormais bien lancé pour parvenir en demi. Malgré tout, on le voit mal remporter sa demi-finale «de la mort qui tue» face à son rival espagnol. À mon avis, Nole devra patienter jusqu’à Wimbledon pour s’emparer de la place de Nadal.

STANISLAS WAWRINKA. Peut-on véritablement parler de déception ? Ses deux tours passés à Paris lui permettent de ravir la neuvième place mondiale à Gasquet, mais que ce quart face au Maître aurait été plaisant à regarder ! Un petit excès de confiance peut-être ? Tant pis, il s’agit maintenant de bien se préparer sur le gazon où il n’a aucun point à défendre.

LES FRANCAIS. Et moi qui me réjouissais de pondre un article sur ces petits Français qui ne réussissent jamais à Paris. Alors que certains journalistes locaux se demandaient si au moins un de leurs compatriotes passerait en deuxième semaine, les tennismen français ont égalé le record de présence en huitième de finale datant de 71. Certains attendaient Cassius Tsonga ou Caliméro Gasquet, c’est Benneteau (ATP 55), Monfils (ATP 59), Llodra (ATP 41), Mathieu (ATP 19) et Chardy (ATP 145) qui ont créé l’exploit. Par contre, seul Monfils a réussi à se qualifier pour le tour suivant, où il rencontrera Ferrer dans une ambiance de Coupe Davis.

LA REVELATION. S’il y a une personne capable d’empêcher une demi-finale Djoko-Nadal, c’est peut-être Ernest Gulbis. Classé huitantième à l’ATP, ce jeune homme de dix-neuf ans est considéré par de nombreux commentateurs comme le futur numéro un mondial ou tout du moins un solide Top 3. C’est la première fois qu’il va aussi loin dans un tournoi du Grand Chelem après son troisième tour à l’US Open. Face au tombeur de James Blake en quatre sets, Djoke ferait mieux de prendre au sérieux ce dangereux Letton.

Gulbis, la future vedette du circuit 

LA SURPRISE. Evidemment, il fallait parler de Jérémy Chardy. Invité par les organisateurs, ce joueur de vingt et un ans s’est payé le luxe de battre Nalbandian lors d’un match fantastique avant de confirmer face à Tursunov. Le natif de Pau n’est pas passé loin de s’offrir un quart face à Nadal puisqu’il s’est procuré des balles de set dans chacune des trois manches de sa partie face à Almagro. En espérant que ce ne sera pas un feu de paille comme Tsonga…

L’ADAGE. Deux sets tu as remporté, le match tu n’as pas encore gagné ! Sur les vingt parties qui se sont déroulées en cinq sets, le quart a été remporté par le joueur qui avait perdu les deux premières manches. Outre Jérémy Chardy, vainqueur de Nalbandian, Mathieu a failli se faire surprendre par un inconnu espagnol, Ljubicic a réalisé l’exploit de sa carrière en revenant face au marathonien russe, Chela n’était pas réveillé en début de tournoi et Stan avait fait le break face à Gonzalez avant de véritablement s’écrouler.

Écrit par Nicolas Jayet