Reprise de la Liga : le Real a encore du temps

Ouvrez grandes vos mirettes ! La Liga, le meilleur championnat du monde, reprend ses droits samedi soir. Fini les mornes plaines du championnat suisse, l’Espagne si tendance en 2008, vient sauver les amateurs de beau football ce week-end. Mon avis tranché rencontrera sans doute l’approbation de nombreux esthètes. Et pour les tronches contraires, elles auront toujours l’occasion d’affiner leurs faciès. Le bon goût, ça s’acquiert…

A passer en revue les équipes qui nous attendent au coin du terrain ibère cette saison, on échappera pas au traditionnel duel des blockbusters Real-Barça. Après avoir trusté six des huit dernières éditions, le FC Barcelone et le Real Madrid démarrent la Liga avec le même appétit de victoires. Alors on y va ! Deux ans déjà que les Merengue ont reposé leurs crampons sur le titre. Le Barça, lamentable dans son jeu et dans sa mentalité la saison passée, entame son ère de la reconstruction, deux ans après son meilleur ennemi madrilène. L’analyse rétrospective est cocasse. Une poignée de mois après le flop des Galactiques castillans, ce sont les Fantastiques catalans qui se sont écroulés. Comme quoi le football n’est pas affaire exclusivement de pognon. Reste qu’une Liga sera toujours plus belle quand l’affrontement de ces deux géants a réellement lieu. Cette saison 2008-2009 semble la bonne pour un nouveau duel d’anthologie, même si le Real garde un temps d’avance… Explications.

Le Barça doit reconstruire

Enfin débarrassés de Ronnie le bouffi parti s’exiler à Milanello pour faire fondre ses kilos (bonne chance aux préparateurs physiques des Rossoneri), les Blaugrana essaieront de titiller leur ennemi juré en misant beaucoup sur leur perle Messi. Mais attention ! Le fantastique petit Argentin ne pourra pas porter le club tout seul vers le titre. Pep Guardiola, intronisé en remplacement de Rijkaard, a déjà un point de vue avisé sur le dossier du tricycle gaucho. Messi dribblera encore sur orbite cette saison mais il faudra aussi le protéger. L’homme est encore jeune et il faut éviter la Messi dépendance. «Je ne veux pas que tout repose sur Messi» déclarait l’ancien milieu de terrain de l’époque dorée estampillée Cruyff désormais en charge de la révolution au Camp Nou. «Je ne conçois pas le football avec un seul joueur. De plus je n’ai pas l’impression qu’il existe deux Barça, un avec Messi et un autre sans lui». La rigueur de Pep Guardiola, gardien du temple de l’esprit culé, sera sans doute l’atout majeur du club cette saison. Parce que question effectif, trop d’incertitudes planent encore. Il faudra du temps pour bien faire prendre la mayonnaise. Et le temps est souvent gourmand en points…
GARDIEN. Victor Valdez, fidèle au poste, peut gagner des points comme en faire perdre. Encore un gros cran en dessous de Casillas. Souvent trop irrégulier.
DEFENSE. C’est dans ce secteur que les Barcelonais devront s’améliorer par rapport à la saison passée. Souvent loué pour son jeu offensif, le Barca avait surtout bien cadenassé derrière lors de sa saison du doublé titre et Champions League en 2006. Avec les signatures de l’Urugayen Caceres et du jeune Piqué revenu de MU, l’axe central est renforcé. Puyol se sentira un peu moins seul… Mais le gros coup du Barca, c’est surtout d’avoir signé le latéral brésilien Daniel Alves en provenance du FC Séville (30 millions d’euros… quand même). De quoi bien dynamiter l’aile droite. Par contre, pas convaincu par le côté gauche où Abidal n’a jamais vraiment brillé.
MILIEU. Valeurs sûres. Xavi et Iniesta, véritables piles à combustible lors de la victoire de la Seleccion à l’Euro, feront toujours le travail. Signatures de Keita (puissant et bonne frappe) et de Hleb (intéressant pour la Liga au jeu plus technique et moins musclé qu’en Angleterre, mais frêle quand même le Biélorusse…). Le joueur à suivre : l’Ivoirien Yaya Touré (grosse frappe et harceleur en diable, c’est LE milieu défensif moderne) qui peut tout exploser cette saison. Sans doute la meilleure signature de l’année passée.
ATTAQUE. Heureusement qu’Eto reste parce qu’avec Henry le melon… Le Camerounais s’est vu prolonger son contrat après avoir dragué le Real. Freiné par des blessures la saison passée, il peut contribuer à redonner le sourire aux supporters du Camp Nou. A part ça, c’est léger en nombre d’attaquants surtout en comptant l’intermittent Gudjohnsen. Mais le Messi est là… Fuoriclasse comme disent les Italiens !

La marge du Real

Bernd Schuster a bien prolongé le travail accompli par maître Capello (nouveau titre en 2007 puis la porte dans la tronche, comme en 1997…). Solide, compact, béton, le Real sera très dur à déloger dans sa quête d’un troisième titre d’affilée. En deux ans, l’équipe a été renouvelée à 75% avec 19 nouveaux joueurs sur 25 et le casting post-galactique a plutôt bien été défini. Si le Barça a fait fort avec Alves, le Real a répondu avec l’arrivée de Rafael Van der Vaart, même si les Merengue rêvaient plutôt de la starlette Ronaldo… Les transferts se sont donc limités aux arrivées de Rafael Van der Vaart, du défenseur argentin Ezequiel Garay et de l’international espagnol Ruben de la Red. La clé du Real sera donc la stabilité. Si l’on se base sur la théorie des cycles de trois ans (1 année pour construire, 1 pour gagner et 1 pour confirmer), on peut se dire que le Real a encore 12 beaux mois devant lui. Fort en défense, compact au milieu et létal en attaque, le groupe du moustachu Schuster compte quelques temps d’avance sur le Barça et les outsiders que pourraient être l’Atletico, Villareal ou encore le FC Séville.
GARDIEN. Casillas. Irréprochable à l’Euro, Iker est indéboulonnable à Santiago Bernabeu. Il sauvera encore des points et continuera à insuffler au groupe sa rage de vaincre et son sens du travail.

DEFENSE. Peut-être le point faible du Real. Même si l’arrivée de Pepe la saison passée a redonné plus de mobilité à une ligne arrière assez lourde. Cannavaro n’a jamais vraiment convaincu sur toute une saison et il vient seulement de reprendre l’entraînement. Gros point fort : Ramos, monstre de combativité et d’engagement !
MILIEU. La tuile Wesley Schneider. Le Néerlandais sera éloigné des terrains pour trois mois après sa blessure au genou contractée contre Arsenal en amical. Sinon, ça reste du solide sans chichis avec Gago gadget, sécateur Heinze, Doudou Diarra et flash Robben sur le côté.
ATTAQUE. Avec ou sans Robinho? La telenovelas Robinho n’en finit plus de tenir toute la cité madrilène en haleine. Annoncé à Chelsea, le Brésilien a finalement été déclaré intransférable par son président, Ramon Calderon, vendredi. Bref, le dernier épisode n’est pas encore sorti… Sinon, Ruud Van Nistelrooy plantera sa caisse de buts annuelle, Raul assurera et Saviola dépannera. Attention aux blessures, ça fait un peu light quand même.

Les matches de la 1ère journée :

Samedi :
Espanyol Barcelone – Real Valladolid  
Valence CF – Real Majorque  
Dimanche :
Numancia – FC Barcelone  
Osasuna – Villarreal  
Atletico Madrid – Malaga  
Racing Santander – FC Séville  
Betis Séville – Recreativo Huelva  
Sporting Gijon – Getafe  
Athletic Bilbao – UD Almeria  
Deportivo La Corogne – Real Madrid

Écrit par Jésus Christian

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14 Commentaires

  1. Je suis desole, mais si une equipe suisse avait lequivalent du pognon des equipes du championat espagnol, le championat suisse ne serait pas mauvais non plus. On parle toujours de ;a mediocrite du foot suisse, mais finalement, pr un si petit pays avc des budget relativement bas, le championat nest pa si mal que ca. lambiance lors des bale-yb nest peut etre pas si bonne quen espagne, mais en prennant compte du nombre dhabitant de ses villes, c pas si mal non plus.
    Alors sil vs plait, arreter de toujours commencer le articles sur le foot etranger en ns rappelant le faible niveau du championat suisse.
    un fan de LS et YB

  2. « lambiance lors des bale-yb nest peut etre pas si bonne quen espagne »

    Alor toi tes jamais allé voir un match en Espagne… Là-bas, le mot ambiance ils ne savent même pas ce que ça veut dire… A lexception peut-être de lAtletico Madrid…

  3. Bon article, mais avant de parler de deux équipes comme le barca et le real faudrai peut etre etre un peu plus renseigné sur l effectif… heinz joue en défence central et non au milieu, robinho est ailier et donc joue comme robben plutot au milieu tandis que higuain passe avant saviola dans la hierarchie des attaquants et faut pas oublier de parler de guti au milieu de terrain ca reste quand meme une icone au meme titre que raul et Casillas! sinon garay reste encore une année a santander sous forme de pret et c est javi garcia qui est de retour ! A part ca le championnat suisse est effectivement a mourir dennuis… a titre de comparatif le championnat belge et surtout le championnat Hollandais sont bien plus attrayant malgré la grandeur des pays !! Pis « XYZ » a voir té jms allé voir un match en espagne non plus a part peut etre valladoid- levante … parce que oser dire que l ambiance à bale ou à YB est meilleur qu en Espagne LAISSE MOI RIRE !!

  4. @ Chalam

    Oui, jose dire que lambiance à Bâle et meilleure qua madrid (pour le real) ou a Barcelone (pour le barça)… Le nombre de spectateur ne fait pas tout.. être dans un stade avec 80000 personnes le cul sur leur siège se contentant de faire ooooohhh lorsque ronaldhino fait un passement de jambe, cest pas ce que jappelle de lambiance…

  5. Oui, jose dire que lambiance à Bâle EST meilleure qua madrid..

    Désolé pour cette faute dortographe qui me replonge directement au niveau de lécole primaire.. 🙂 Jen ai dailleurs vu 2 autres en dessous mais je corrige la plus impardonnable

  6. @xyz

    Je suis du même avis que lambiance dans les stades en espagne est bien pauvre…

    Enfin on aura pas besoin de se justifier, puisque lon va pouvoir voir les ultras du fc bâle mettre le feu au camp nou!!

  7. Enfin des gens qui pense comme moi! Shamolin, ta tout a fait raison. bale va humilier les fans du Barca comme il lont fait a milan en 2006. Ca va etre beau

  8. Petit pays en terme de qualité de jeu et en affluence dans les tribunes, mais de grande qualité niveau supporters

    Cest bien beau davoir 80000 personnes dans un stade mais cest pas en criant « barça » trois fois par matche et en mangeant des chips le tant restant que lon a une bonne ambiance… autant avoir une plus petite affluence mais qui se bouge et qui chante non-stop.

    Me réjouis aussi de voir les Zurichois présents en nombre à San Siro…

  9. Très bon article, il y a juste un nom qui a été oublié dans la présentation du Barça : Bojan !!!
    Souvenez-vous bien de ce nom car cet attaquant est une vraie perle !

    Il est pétrit de talent, il na que 18 ans mais il sait déjà tout faire. Alors avec Etoo (si celui-ci retrouve son niveau de 2006) et avec Messi (le meilleur attaquant du monde) ça promet un sacré spectacle offensif!

    A part ça, pour ceux qui osent dire quil ny a pas une bonne ambiance dans les stades en Espagne, je les encourage vivement de prendre un vol Easyjet, daller visiter la magnifique ville de Barcelona et daller voir un match du Barça dans le superbe et mytique Nou Camp.

    Et lorsque vous reviendrez en Suisse, vous pourrez dire « je navais jamais vu une ambiance aussi extraordinaire ! »

  10. @Ramon

    Justement ça a déjà été fait (Barcelone-Liverpool)ainsi quà Madrid(Real-Barca), et franchement lambiance « extraordinaire » je la cherche encore, car hormis sur le terrain le reste natteint pas des sommets, enfin à Barcelone oui, mais cétait les anglais qui chantaient!

    Pour avoir déjà vu des matches à Anfield Road, au Stade Vélodrome, au Parc des Princes, Geoffroy Guichard et dautres… les espagnols ont encore bien des progrès à faire.

  11. Très bon article…. présentation de 2 clubs ouais jattends de voir la suite… Valence,Sevilla,Villareal,Atletico Madrid ils jouent dans la championnat ibérique je crois ?

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