Friggy – Knut 1-0

Comme lors du quart de finale de la saison 07/08, Fribourg Gottéron est venu à bout de Berne pour leur premier affrontement de la saison. Comme au mois de mars, c’est Gil Montandon qui a marqué le «Game-winning-goal». Certes, Sandy Jeannin a «marqué» le 4e but (sans avoir pour autant fait trembler les filets à cause d’une faute de dernier recours bernoise), mais c’est le numéro 85 de Saint-Léonard qui a une nouvelle fois prouvé qu’il était l’homme des grands rendez-vous.

Souvenons-nous ensemble. 69e minute de l’acte VI du quart de finale Fribourg Gottéron – Berne. Les Dragons de Serge Pelletier mènent 3-2 dans la série et ne sont qu’à une réussite d’une demi-finale face à Genève-Servette. A un but de faire trébucher le vainqueur de la saison régulière et grandissime favori du championnat. Christian Dubé chauffe le banc des pénalités pour quatre minutes, l’occasion était trop belle.
 
Parfaitement servi par le «tank» Toni Mäkiaho, Gil Montandon est isolé dans le slot devant Marco Bührer. Le Dinosaure des Dragons loge la rondelle au bon endroit et fait pleurer de joie toute une ville, une région, un canton. Coup de tonnerre à Saint-Léonard, Berne est terrassé et la fête fut belle. A minuit passé, votre serviteur était encore sur la glace avec le héros du soir qui n’avait toujours pas déchaussé ses patins. Toujours de bonne humeur, il expliquait: «si j’avais su que je serais interviewé aussi longtemps, je l’aurais mise à côté…»


Gil, toujours au rendez-vouz

«Dans l’esprit fribourgeois»

Six mois plus tard, il y avait de la revanche dans l’air du côté de Saint-Léonard pour ce premier derby des Zähringen de la saison 2008/2009. «C’est dans l’esprit des Fribourgeois de ne pas aimer Berne», disait Julien Sprunger avant la rencontre pour raviver un feu qui ne s’est jamais vraiment éteint depuis le titre bernois à Saint-Léonard en 1992. C’est sûr, cette soirée allait être spéciale et dans les gradins les noms d’oiseaux volent d’un camp à l’autre bien avant le premier engagement.
 
Tour à tour, Fribourgeois et Bernois viraient en tête durant une première période qui mit 10 minutes à se décanter. Après l’ouverture du score du prodige Andrei Bykov – quelle classe celui-là! –, Christian Dubé faisait étalage de toute sa vivacité dans une défense de Gottéron dépassée et égalisait. Dans la foulée, le TopScorer des Ours reprenait de volée un puck que tout le monde avait perdu de vu et donnait l’avantage à ses couleurs. Ca semble mal barré. Toujours invaincus, les hommes de John van Boxmeer ne veulent pas mettre un terme à cette bonne série, surtout pas à Fribourg, chez le rival historique.
 
Mais un derby n’est jamais un match comme les autres et les Fribourgeois se sont permis de le rappeler aux 7000 et quelques spectateurs d’une patinoire Saint-Léonard pleine à craquer. En profitant (enfin!) à merveilles des pénalités adverses, les Fribourgeois ont d’abord égalisé par Shawn Heins. Le «Bad Boy» a trompé Jonas Müller, préféré à Marco Bührer qui se reposait, dans un angle quasi impossible. Moins de trois minutes plus tard, Montandon était magnifiquement servi par Julien Sprunger. Face au filet désert, «Monsieur 1000 matches» a glissé la rondelle dans le but et donné un avantage déjà décisif à son équipe.

Supercaron

La deuxième partie de la rencontre ressemblait à s’y méprendre à un remake du quart de finale de la saison passée. Berne pousse, domine. Fribourg défend et ne concède pas l’égalisation. Sébastien Caron avait une nouvelle fois revêtu sa cape de Superman et les attaquants de la capitale ont essuyé échec sur échec durant presque 30 minutes. Lors de l’ultime tour d’horloge, Ramzi Abid croyait avoir égalisé – ou du moins voulait-il le faire croire – et jubilait comme pas permis. Intox? Brent Reiber – arbitrage «reiberesque» durant 60 minutes – a visionné les images et n’a pas été en mesure de confirmer l’égalisation. Comme il n’avait pas accordé le but dans un premier temps, la vidéo ne lui a pas permis de modifier sa décision, il a été contraint de la conserver, pour le plus grand bonheur des Fribourgeois.


Caron, une nouvelle fois énorme !

Une dernière action rocambolesque a permis à Sandy Jeannin d’assurer le succès à Fribourg Gottéron lors des dernières secondes. Le renfort neuchâtelois partait en échappé. Alors qu’il était en position de marquer dans la cage vide, il a été «séché», ce qui a octroyé un but automatique aux Dragons. La décision était faite et comme en mars, les Bernois sont repartis dans la capitale – plus ou moins vite selon les individus – la tête basse. Oui, cette équipe fribourgeoise n’est pas à prendre à la légère et les 12 points récoltés en 6 matches en disent long sur le potentiel de cette équipe. Même s’il n’est sans doute pas resté jusqu’à pas d’heure sur la glace, Gil Montandon n’a décidément rien appris du passé en marquant un nouveau but capital…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

FR Gottéron – Berne 4-2 (1-2 2-0 1-0)

Saint-Léonard : 7115 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Reiber, Fluri et Stäheli.
Buts : 10e Bykov (Sprunger, Snell/5 c 4) 1-0, 13e Dubé (Gamache, T. Meier) 1-1, 19e Dubé (Furrer/5 c 4) 1-2, 30e Heins (Jeannin/5 c 3, pénalité différée) 2-2, 32e Montandon (Sprunger, Birbaum/5 c 4) 3-2, 60e (59’38 ») Jeannin (cage vide, but automatique) 4-2.
Pénalités : 8 x 2′ + 2 x 10′ (Wirz, Sprunger) contre FR Gottéron, 10 x 2′ + 1 x 10′ (Abid) contre Berne
FR Gottéron : Caron; Heins, Birbaum; Seydoux, Ngoy; Snell, Reist; M. Abplanalp, Collenberg; Sprunger, Bykov, Plüss; Mowers, Jeannin, Wirz; Neuenschwander, Chouinard, Botter; Lauper, Montandon, S. Abplanalp. Entraîneur: Pelletier.
Berne : Müller; Roche, Josi; Rytz, Furrer; Gerber, Kobach; Leuenberger; Bordeleau, Froidevaux, Abid; T. Meier, Dubé, Gamache; P. Berger, Ziegler, Reichert; A. Berger, Chatelain, D. Meier. Entraîneur: Van Boxmeer.
Notes : FR Gottéron sans Vauclair ni B. Plüss (blessés), Berne sans Jobin, Bärtschi, M. Plüss ni Rüthemann (tous blessés).

Écrit par George Baudry

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4 Commentaires

  1. Jétais au match et franchement en plus dun derby électrique doù une ambiance phénoménale est sortie, on a pu voir un Gottéron qui peut faire une très grande saison sils arrivent à rester constant. Et Bykov porte à merveille son nom de famille…

  2. Le fossil a une nouvelle fois été grand et on ne parle pas de la nouvelle star (pas Julien Doré, mais Andrey Bykov) et son incroyable coup de patin…

  3. Ce que doit se dire Slava Bykov, cest que son gamin, cest pas celui du facteur !!!

    Cest marrant pour des gens de sappeller Bique-of alors quils ne sont pas des chèvres !

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