Les Grenat cherchent le rythme

Cette double journée hors de ses terres n’aura pas encore permis aux Grenat d’atteindre leur rythme de croisière. Si leur prestation moyenne de mardi leur a permis de venir à bout de Langnau et de sa célèbre défense de fer, il n’en aura pas été de même face au leader actuel du championnat, Davos.

Alors qu’ils enchaînent les victoires à domicile, les Genevois peinent quelque peu à aller chercher des points à l’extérieur (1 à Bienne en tout et pour tout). Pour remédier à cela, le déplacement à Langnau apparaissant comme le remède miracle. Bien qu’incapables de gagner à l’Ilfis la saison passée, McSorley et ses hommes se doivent de rapporter des points de ce genre de matches s’ils veulent être à la hauteur de leurs ambitions et des attentes de leur public. Lorsque je pénètre dans la 3ème étable sur la droite du village, les choses paraissent bien engagées puisque Gobbi vient d’inscrire le 3-1 pour ses couleurs. De plus, les 7 minutes nous séparant de la première bière ne nous ont pas laissé imaginer que les Tigrous pourraient mettre les Grenat en danger, tant les locaux paraissaient dépassés. Et pourtant…
Oui, et pourtant ! Il ne fallu donc qu’un peu plus de 4 minutes dans le 2ème tiers à Steiner et Bogg pour remettre les deux équipes à égalité, les deux fois en supériorité numérique. 4 des 5 buts emmentalois seront d’ailleurs marqués dans cette configuration de jeu. Car en plus de leur incapacité à garder le score, les Genevois se sont montrés particulièrement nerveux, écopant d’un nombre de pénalités évitables beaucoup trop important (Byron, si tu nous lis !) et du coup, offrant pratiquement à chaque fois un but à son adversaire.
Heureusement pour les Servettiens, leurs étrangers décidèrent de se réveiller et grâce à des buts de respectivement Vigier, Salmelainen (sur pénalty) et Aubin, ils purent fêter une victoire ô combien logique tant on a eu l’impression que Langnau était débordé à chaque accélération genevoise. Néanmoins, il n’est pas encore temps de s’emballer, car une prestation comme celle-ci face à une équipe plus huppée risque de se payer cash…

Et c’est exactement ce à quoi nous avons assisté 48 heures plus tard, au fin fond des Grisons. Déjà battus dans la station grisonne en ouverture de championnat, les hommes de McSorley n’ont pas réussi à inverser la tendance jeudi. La faute non pas à des Davosiens au-dessus du lot, loin s’en faut, mais à la passivité genevoise ainsi que, encore une fois, à un nombre de pénalités stupides au-dessus de la moyenne. Vous rajoutez à cela un manque chronique de réalisme devant le but et vous repartez à Genève avec 5 buts dans les valises.
Notons que dans l’alignement genevois, Kolnik avait retrouvé sa place sur la glace en lieu et place de Vigier, alors que Ritchie, sorte de Michal Grosek canadien, était une nouvelle fois aligné. Ne croyez pas que je remette en cause le talent de hockeyeur de Byron, mais ses 10 minutes passées sur la banc d’infamie par match risquent de nous coûter cher à la longue…
Lorsqu’après 34 minutes, le totomat affichait 3-0 pour les locaux, on pouvait craindre le pire pour les Grenat. Peu inspirés, ceux-ci paraissaient être restés dans le car jusque là. Il fallut un but de Rubin pour relancer un peu leurs actions. But qui sera d’ailleurs longtemps contesté par l’insupportable Del Curto et son fidèle lieutenant Von Arx, mais finalement sans mal pour les Genevois. 3-1 à 20 minutes du terme, il restait alors un mince espoir.  Un autogoal davosien plus tard, et la quinzaine de supporters grenat sur place pouvait reprendre espoir… pendant 21 secondes ! A peine le temps de dire «ouf» que Sykora redonnait deux longueurs d’avance aux siens et déjà sceller la victoire grisonne.
Des occasions gâchées, des pénalités qui pleuvent, voilà un peu le résumé de ces deux parties au rythme et aux résultats bien différents, mais qui permettent de tirer les mêmes enseignements. Sont notamment à revoir : les situations spéciales, la maîtrise des nefs.
Ayant été informé que Chris donnerait lui-même sa version des faits sur son blog concernant l’arbitrage, Del Curto et l’enquête ouverte contre lui, je relèverai encore quand même la blessure de Reto «1664» Von Arx. Parce qu’à voir et à écouter les réactions davosiennes au moment de son choc avec Juraj Kolnik, on aurait pu croire que le Slovaque avait commis un attentat sur l’enfant du pays. Mais après avoir revu les images à la TV, on peut clairement voir que le brave Reto se lance comme un forcené en direction de Kolnik qui parvient tant bien que mal à l’éviter mais qui laisse sa jambe sur la route du Grison qui se retrouve au sol.
C’est donc en voulant faire mal que celui-ci se retrouve sur le carreau pendant 2 semaines, et on lui souhaite d’ores et déjà de bonnes soirées dans les bars de sa ville, qui se frottent déjà les mains. Quant aux hommes de McSorley, il va absolument falloir corriger un certain nombre de choses avant de recevoir Kloten et de se rendre à Fribourg la semaine prochaine.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Robin Dousse

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