LS : une équipe dans le vent

Mercredi, 17h00, au milieu du Valais. Comme quoi on peut être un bon sponsor – le match était organisé par les Bains de Saillon, sponsor du LS comme du FC Sion – et n’avoir absolument aucun sens des réalités. Quand je pense que des gars ont planché sur l’organisation du match, pour finalement le faire jouer devant 60 personnes juste à cause de l’heure fixée… Y a vraiment des poulpes.

Et qu’on ne vienne pas me rabâcher les oreilles avec l’éclairage insuffisant. Tu trouves un autre stade dans le coin, et tu joues à 19h30, devant 500 à 600 spectateurs. D’autant que le site du LS a annoncé jusqu’au matin même que le match avait lieu à 19h00… Mais rien de grave : comme ils ne sont pas foutus de mettre le résultat en ligne, sans même parler de la composition de l’équipe (quoi ? ça intéresse les supporters ? moi qui pensais qu’ils étaient surtout passionnés par les concours Herbalife…), mon compte-rendu est assuré d’une bonne audience. Merci les gens.Toujours est-il que c’est une forte délégation du BWFK, d’au moins 3 personnes, qui s’est organisée pour finir le boulot plus tôt et prendre la route du Valais. «Il va y faire chaud, tu verras, là-bas il n’y a pas de bise», m’avait soutenu mon compagnon de plans débiles, mon Zozoz préféré. «On y est allés ce week-end, on était en maillots de bains». Pas de bise, je veux bien, je ne suis pas météorologue. Mais alors un condensé de blizzard, de brise, de mistral, de noroit et de tramontane, tout en bourrasques horizontales, à découiller un singe en bronze pour reprendre l’expression consacrée. Et sauf à arborer un maillot de bains en kevlar, il y avait de quoi geler sur pied.
Le vent aidant, je soupçonne la buvette, seul abri, d’avoir écoulé son stock de Blonde 25 de l’année. Toujours est-il qu’il a bien fallu jouer ce match, alors je vous livre en avant-première universelle la formation du LS au coup d’envoi : Favre ; Bilibani, Eli, Malacarne (rhâaaa lovely), Barroso ; Toscano, Rey, Diogo, Balthazar ; Boughanem, Hélin. Un 4-4-2 qui pourrait devenir le schéma par défaut du LS, sous la pression du public, des supporters et des dirigeants. On notera donc le retour en grâce de Barroso et l’absence de Drago comme seules demi-surprises. A souligner aussi les changements de côté de Toscano pendant ces 45 première minutes, un coup à gauche, un coup à droite, en rocades plus ou moins organisées avec Balthazar.


Balthazar court pour
ne pas prendre froid…

La première mi-temps fut équilibrée, avec un LS tenant la dragée haute au pensionnaire de LNA. Mettons trois occasions nettes partout à la mi-temps, avec entre autres deux ratés de Bougha contre un gros de Saborio. Il s’avère donc match après match que l’ami Kamel n’est pas le renard des surfaces que j’attendais. Il marque, certes – sept goals en championnat et Coupe, dont trois pénalties – et c’est ce qu’on lui demande, mais ce n’est pas un finisseur, le gars toujours bien placé dans la surface qui va tendre le pied au bon moment, ou qui va conclure un raid lancé en profondeur. Ce rôle est donc toujours à pourvoir, et je ne sais pas si Glaucivan répond au profil…
Toujours est-il que le 0-0 n’a pas ravi Stielike non plus qui, lors de sa théorie de la mi-temps sous les alizés, a déclaré que le LS était la meilleure équipe sur le terrain. La grande revue d’effectif effectuée logiquement par Cotting nous empêchera de rééditer la performance en deuxième mi-temps. J’en oublie peut-être (pardon), mais nous avons alors vu évoluer Pasche, Drago, Gabriele, Glaucivan, Sonnerat, Stadelmann, Marazzi, Mobulu… Je ne connais pas assez le FC Sion pour vous dire si en face évoluait à ce moment l’équipe «B», mais toujours est-il que c’est assez naturellement que les Valaisans ont petit à petit pris la mesure du LS, marquant à deux reprises par Adeshina. 45 dernières minutes que je n’ai pas suivies avec toute la concentration habituelle, absorbé que je fus par une discussion avec notre pote Jochen Dries, descendu de son Crans-Montana pour l’occase.
Ultime anecdote : les équipements extérieurs (vous savez ce que je pense de l’hérétique logo doré) sont dorénavant complétés par des chaussettes noires arborant le nom et le numéro du joueur. Si c’était le cas avant, je n’avais jamais fait attention… Ça sent la vente de la tenue complète à la fin de la saison tout ça… Ahhhhhh, acheter la chaussette du pied droite de Hélin qui aura marqué le but de la victoire en finale de Coupe, j’en salive d’avance.
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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6 Commentaires

  1. (quoi ? ça intéresse les supporters ? moi qui pensais qu’ils étaient surtout passionnés par les concours Herbalife…) mythique cette phrase! Bravo yves martin, et puis merci pour tes cr toujours aussi bien ecrit!
    Sur le site du LS, est-ce bien toi sur la photo avec tout lequipement bwfk?

  2. toujours un plaisir de te lire, gros machin!
    3 points pour le LS ce soir, on recolle un peu au haut du tableau.

    PS: la chaussette de Helin, je te la laisse…

  3. Hahaha, jaurais jamais pense!! Par contre la tenue complete, ca fait pro!! encore une fois, merci pr tes comptes rendu qui me permettent de suivre le LS depuis lettranger, par ce que franchement, le site du LS, meme modifie est tjrs aussi inutile (meme pas une ligne sur le match, meme le Matin fait mieux!!)
    Cette fois c pas Helin qui a pris le penalty, et cest tant mieux!! Notre ami kamel penalty na pas tremble!

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