Le Hertha n’ira pas à l’Olympiastadion

Le Hertha Berlin devra encore patienter pour jouer la première finale de Coupe d’Allemagne de son histoire dans son antre de l’Olympiastadion. Les Berlinois ont été éliminés en 1/16e de finale à Dortmund. Hoffenheim, Bielefeld, Cologne, l’Eintracht Francfort, Mönchengladbach, Bochum et Hanovre passent également à la trappe.

Pour trouver trace d’un club berlinois en finale de la Coupe d’Allemagne, il faut remonter à 2001 et à la défaite d’Union Berlin contre Schalke 04. La dernière finale du Hertha Berlin date de 1993 mais à l’époque c’était l’équipe réserve du club berlinois, où évoluait un certain Carsten Ramelow, qui s’était inclinée 1-0 en finale contre le Bayer Leverkusen, lequel avait éliminé la première équipe du Hertha en 1/8e sur le même score. La dernière vraie finale du Hertha date donc de 1979 et une défaite contre le Fortuna Düsseldorf mais à l’époque la finale était itinérante et s’était jouée à Hanovre. Jamais vainqueur de l’épreuve, le Hertha n’a non plus jamais eu l’honneur de jouer une finale de Coupe d’Allemagne à domicile dans son Olympiastadion. Et ce ne sera pas pour cette année puisque l’Alte Dame s’est inclinée à Dortmund. Avec neuf buts encaissés lors des trois derniers matchs, le BVB avait rappelé l’ancien Robert Kovac en défense. Mais c’est l’autre défenseur central, Subotic, qui a bien failli devenir le héros malheureux du match : après l’ouverture du score dortmundoise sur un penalty généreux transformé par Alexander Frei, le jeune Bosno-Américain a offert l’égalisation à Pantelic et a failli offrir le 1-2 à Voronin (tir sur la latte). Finalement, Dortmund a passé l’épaule grâce à Klimowicz en prolongations (2-1). Et contraint le Hertha de remiser ses rêves de finale à domicile à la saison prochaine.

Hannover 96 décimé

Il y avait quatre autres confrontations entre équipes de 1ère Bundesliga : sept malades, six blessés, un suspendu, Hannover 96 avait demandé le renvoi de son match à Gelsenkirchen contre Schalke. Mais la fédération a estimé que les quatorze joueurs (dont trois gardiens) encore à disposition des Bas-Saxons suffisaient pour assurer la tenue du match. Du coup, 96 n’avait que son courage et les prouesses du gardien Enke à opposer au leader de la Bundesliga. Schalke s’impose 2-0 grâce à un doublé de l’incroyable Heiko Westermann. Cet ancien défenseur central reconverti en latéral puis en demi de couloir se met à avoir des gestes de centre-avant. Arrivé en catimini de Bielefeld en été 2007, il est en passe de devenir l’homme fort des Knappen. A Hambourg, le HSV a dominé Bochum grâce à un doublé de Mladen Petric (2-0). Pour la venue de Bielefeld, le VfB Stuttgart avait laissé son attaquant vedette Mario Gomez sur le banc. Ses deux remplaçants, Cacau et Marica, ont marqué chacun leur but pour la victoire du VfB 2-0. Le deuxième but doit tout à Ludovic Magnin, qui a piqué le ballon dans les pieds de Kamper avant de délivrer un caviar pour Marica, lequel n’avait plus qu’à marquer dans le but vide. Voilà qui fera du bien au Vaudois ! Le dernier affrontement entre pensionnaires de l’élite, Cottbus – Mönchengladbach, a été une histoire de penaltys puisque l’Energie s’impose 3-0 sur… trois coups de pied de réparation (les deux premiers étaient justifiés).

L’Eintracht Francfort déprime

Sevré de victoire depuis le début de la saison, l’Eintracht Francfort disposait d’une belle occasion pour renouer avec le succès en recevant Hansa Rostock (2. Liga). Mais SGE, après avoir ouvert le score, s’est fait rejoindre, a raté un penalty, tiré avec une incroyable nonchalance par le Brésilien Caio, à l’ultime minute du temps réglementaire, avant de s’incliner en prolongations (1-2). Avec une grosse colère des supporters en prime. C’est également la déprime à Cologne, battu de manière parfaitement logique par le FSV Mainz (3-1). Qu’il paraissait loin ce jour de grâce du 11 mai 2008 où Cologne fêtait son retour en Bundesliga en battant… Mainz.

L’homme le plus détesté d’Allemagne

Après la retraite d’Oliver Kahn, la place d’homme le plus conspué dans les stades allemands était à prendre. On misait sur Luca Toni ou Jens Lehmann mais il semble bien que le milliardaire et mécène d’Hoffenheim Dietmar Hopp soit tout désigné pour reprendre le flambeau. Le fondateur de l’entreprise SAP est régulièrement insulté et brocardé par les supporters adverses, particulièrement par ceux de Traditionsverein du style Dortmund ou Mönchengladbach, qui ne supportent pas de voir le minuscule et artificiel Hoffenheim damer le pion à leur équipe favorite. Le richissime homme d’affaire a fini par déposer plainte contre les supporters de Dortmund pour quelques insultes et une malheureuse banderole le représentant au milieu d’une cible, avec des justifications grotesques. Hormis quelques interdictions de stade pour les gosses concernés, cela ne débouchera sur rien, sinon à rendre Herr Hopp encore plus antipathique et à garantir à Hoffenheim des accueils hostiles un peu partout en Allemagne. Comme mercredi à Freiburg. Il faut dire que les Fribourgeois avaient été privés d’ascension en mai dernier lors de l’ultime journée par… Hoffenheim. Le SC Freiburg, actuel leader de Zweite Liga, a donc pris une magnifique revanche contre le 2e de la Bundesliga en s’imposant 3-1.

Logique respectée

Les autres ténors du foot allemand ont passé. Facilement pour Leverkusen (0-2 à Augsburg), Karlsruhe (0-2 à Offenbach, avec un but tout en finesse de Massimilian Porcello, j’en connais un à qui cela fera plaisir) ou Wolfsburg (0-7 à Oberneuland, avec quatre buts pour Edin Dzeko). Dans la douleur pour Brême à Aue (3. Liga) : 1-2 et, aussi incroyable que cela puise paraître, les Brêmois doivent une fière chandelle à leur gardien Tim Wiese, auteur de plusieurs parades décisives. On termine avec le duel entre les deux derniers vainqueurs de cette Coupe d’Allemagne, le Bayern Munich (2008) et Nuremberg (2007). Après le couac contre Brême, les Rekordmeister se sont rapidement rassurés avec une superbe ouverture du score concoctée par Oddo et Klose. Mais la suite fut plus laborieuse : la défense franconnienne, avec José Goncalves dans l’axe central, a bien tenu le coup ; Daniel Gygax, aligné durant 78 minutes, a été tout près d’inscrire le même but que contre le Liechtenstein avant l’Euro 2004 mais c’est passé juste à côté, alors que le gardien Rensing est apparu bien fébrile. Le Bayern a dû attendre la 68e pour se mettre à l’abri (2-0) grâce à Borowski. Cette victoire évite au moins au Bayern le psychodrame qu’aurait provoqué une élimination et l’entrée en jeu de Ribéry, qui n’avait plus joué depuis France – Italie à l’Euro, laisse espérer des jours meilleurs en Bavière en cette période d’Oktoberfest.

Écrit par Julien Mouquin

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