Programme de cours : mardi 19h45, jeu de puissance

Il s’est déjà tant dit et tant écrit sur le CP Berne. On les a traités de nantis (pas faux), d’arrogants (pas faux non plus, mais le privilège des puissants), de fragiles colosses aux pieds d’argile (encore juste…) et que sais-je encore. Mais les avait-on déjà comparés à Victor Novak ?

Car fi de l’Ours puissant et rageur, c’est le gentil instituteur Van Boxmeer et ses assistants qui ont entrepris le gigantesque déplacement du Stade de Glace mardi soir. Conscients de l’opportunité donnée, les élèves biennois n’ont pas manqué de se montrer attentifs et appliqués. Si le score, serré, n’est en rien usurpé des deux côtés, c’est autrement qu’en points au classement que le HC Bienne a été récompensé. Par d’autres valeurs considérablement plus importantes aujourd’hui.

Ouvrez vos cahiers au chapitre power-play

Ils ont obtenu confirmation que de nombreux éléments du jeu seelandais sont d’ores et déjà bien en place, en particulier le système défensif général. Ce qui avait prévalu l’an dernier en NLB continue de se montrer diablement efficace en NLA, Bienne ne concédant que de rares buts à nombre de joueurs égal. Et c’est bien là que là que se situe le plus urgent des chantiers d’Heinz Ehlers.
Sur les neuf pénalités accordées par les joueurs locaux, les comparses de Winnie l’Ourson aggravèrent par deux fois la marque, tandis que les Biennois ne parvenaient pas à transformer la moindre des huit punitions infligées aux hommes de la capitale. Pis, lors des presque 6 minutes consécutives avec un homme de plus en début de deuxième période, seuls quelques rares tirs (des tirounets pour être honnête) sont partis en direction d’un Marco Bührer fidèle à lui-même. Donc bon. Très bon même.


Les Ours jubilent

Aucun joueur devant le gardien adverse pour lui masquer la vue et pour se saisir des rebonds, une vitesse d’exécution des passes trop faible, et surtout personne pour oser tenter sa chance à la ligne bleue, ce sont là trop de défauts cumulés pour espérer faire usage du power-play.
Les dirigeants biennois ont également pu observer que le généreux à l’effort Tuomainen en est réduit au classique «se donne de la peine ; en a ; et en fait…». Et d’espérer que la rotation choisie pour l’occasion qui envoyait David Ling, l’un des rares Biennois ayant un réel instinct de buteur, dans les gradins ne soit que provisoire et ne visait qu’à le préserver avant la confrontation du surlendemain contre Ambri, un concurrent direct dans ce championnat à deux vitesses.
2 à 3 contre Berne au terme du cours. En aucun cas une humiliation. Bien au contraire, car la volonté évidente de l’élève seelandais fut une nouvelle fois remarquable, et remarquée. Rarement le perdant d’un soir n’aura reçu telle ovation venant de ses partisans. Bienne a passé une soirée instructive, sait désormais qu’il n’est pas si loin que ça des ténors de la ligue, sait également ce qui doit être vu et corrigé pour espérer avoir régulièrement l’occasion d’accrocher les grandes équipes à son tableau de chasse.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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1 Commentaire

  1. je narrive pas à my faire : Bienne en ligue A.

    Enfin si, jy arrive, mais dentendre parler du 3ème romand en ligue A, non, ça, ce nest pas possible.

    (remarque générale, pas contre lauteur de cet article)

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