Après deux premiers tours plutôt agités, Roger Federer s’est adjugé pour la troisième fois consécutive «son» tournoi de Bâle. En ne cédant que dix-sept jeux sur ses trois derniers matchs, le Maître a démontré qu’il était à 100% en cette fin d’année.
Heureusement pour les amateurs de tennis que nous sommes, il n’est plus seul cette saison, puisque Murray, son principal rival pour les Masters, s’est adjugé le tournoi de Saint-Pétersbourg avec une facilité déconcertante. Après sa victoire madrilène, le Britannique prouve à ceux qui en doutaient encore qu’il fait désormais partie des grands du tennis. Soderling s’est quant à lui imposé à Lyon.On a l’impression que le Maître a joué deux tournois différents cette semaine. Déconcentré pendant un set lors de son premier match, opposé à un adversaire proche de son meilleur niveau ensuite, Federer n’est franchement pas passé très loin de la catastrophe. Malgré cela et alors que certains commençaient à se demander s’il n’aurait pas dû faire l’impasse sur le tournoi bâlois, le régional de l’étape est apparu transformé à partir de son match face à Bolelli. Ce quatrième titre de l’année ne pouvait pas mieux tomber pour un Federer se disant fatigué, une fatigue dont il ne semblait toutefois pas souffrir en explosant son ex-bête noire, pourtant une nouvelle fois en bonne forme en cette fin de saison.
Celui qui peut se mordre les doigts, c’est (encore une fois) Stan. Monsieur occasions manquées avait pourtant match gagné face à un certain Becker, 137e mondial et tombeur de Davydenko à Wimbledon cette année. Le Vaudois peut d’autant plus s’en mordre les doigts car le tableau dont il a hérité à Paris n’est de loin pas aisé (Berdych puis Davydenko et ensuite Nadal en quart). Bref, il faut désormais un miracle pour qu’il prenne place dans un avion pour Shanghai. Cette saison se termine donc bien mal pour le Vaudois, pourtant l’un des favoris dans la course aux Masters après l’US Open. Mais en perdant deux fois contre des joueurs classés hors du Top 100 en quelques semaines, il ne pouvait plus prétendre à mieux.
Pour ceux qui sont encore en course, la dernière ligne droite, c’est maintenant ! Avec 100 points en jeu, même Robin Soderling, 17e à la Race et récent vainqueur du tournoi de Lyon, est capable de se qualifier pour Shanghai. Dans les faits, il n’y a plus autant de possibilités : James Blake, 10e, doit se qualifier pour les demi-finales sans que Simon, dernier qualifié pour l’heure, ne remporte de match. Autant dire que le seul qui soit encore en course c’est David Ferrer, dont la mission à Paris sera de faire mieux que Simon.
Même si le dernier nommé semble avoir plus de raison de se rendre en Chine, avec deux demi-finales en deux semaines, il pourrait manquer de fraîcheur pour affronter un tableau plutôt relevé. Ferrer, lui, a eu le temps de se reposer et profite d’un tirage au sort à sa portée jusqu’à un hypothétique quart face à Federer. Mais bon, vu que ce joueur sans saveur n’a atteint ce stade de la compétition qu’une fois sur terre cette saison, on peut (presque) déjà annoncer le nom des huit qualifiés aux Masters.
A Paris, il faudra particulièrement surveiller les quelques-uns qui croient encore à un ticket pour la Chine. Murray a un tableau bien dégagé jusqu’en quart voire demi, il en va de même pour Federer malgré un premier tour face à Soderling qui vient de remporter le tournoi de Lyon, le Suisse a une pression supplémentaire sur les épaules, n’ayant remporté aucun Masters Series cette année, c’est désormais la dernière qui sonne. Djokovic, sur les rotules en cette fin de saison, aura fort à faire dans sa partie de tableau tandis que le numéro un mondial aura de bonne chance de remporter son premier tournoi en tant que tel.
Écrit par Nicolas Jayet
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