Ne passera pas l’hi-Vert ?

Les saisons se suivent et se ressemblent du côté de Saint-Etienne. Contesté et à deux doigts du licenciement l’année passée à pareille époque, Laurent Roussey se trouve aujourd’hui dans une situation identique. Si les résultats du plus grand club de France sont ridicules en championnat, tout va pour le mieux en Coupe de l’UEFA avec deux victoires en autant de rencontres. Que se passe-t-il donc dans le Forez ?

En début de semaine, sur le site officiel de l’ASSE, la direction du club publiait un communiqué dans lequel elle laissait 3 matches (à Marseille, face à Rosenborg et Rennes) à l’équipe et au staff pour «se reprendre». Traduction : «Si tu gagnes pas ces 3 matches Laurent, tu peux faire tes bagages». Si l’on ne peut contester le fond de ce communiqué, qui intervenait après deux défaites honteuses à domicile (Grenoble 0-2, et Lorient 1-4 !), la forme me paraît quant à elle quelque peu maladroite, d’autant plus que cette mise en garde a été publiée après le match à Marseille… Mais la communication ne semble pas être le point fort de la maison verte ces temps, j’y reviendrai.Evidemment, lorsque l’on entame cette série de 3 matches capitaux par un déplacement au Vélodrome, y’a de quoi se faire du souci. Prétendant déclaré au titre de champion, l’«Ohaime» était un obstacle bien trop élevé pour des Verts à côté de leurs pompes, même si Gomis a cru faire illusion pendant quelques minutes en trompant un Mandanda peu en verve ces temps. Marseille s’imposera finalement sans trop de mal sur le score de 3-1, et l’ami Roussey pouvait déjà commencer à faire sa première valise. Avec une 17ème place en championnat et des performances vraiment inquiétantes, on ne voyait même pas ce qui retenait les dirigeants de virer leur coach au lendemain de la défaite sur les bords de la Méditerranée. 3 matches, qu’ils ont dit.

La réception de Rosenborg, formation habituées aux joutes européennes, sonnait donc un peu comme l’ultime chance pour Roussey de conserver sa place. Afin de me rendre compte réellement de comment les Stéphanois vivent cette période délicate, je décidais de me rendre au stade bien avant le coup d’envoi. De discussions en discussions, je me rendis vite compte que la cote de popularité de l’entraîneur des Verts était au plus mal, tout le monde ou presque souhaitant son renvoi. Pour rajouter un peu de tensions, le brave Laurent n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer à Jérémie Janot qu’il serait sur le banc le jour même, alors que Viviani était au courant depuis 48 heures qu’il jouerait. Quand je vous disais que Sainté et la communication, ça faisait deux, ça se vérifie à tous les étages…
Malgré cette atmosphère et bien que privés de nombreux joueurs majeurs (Perrin, Landrin, Sall, Dabo), les Verts avaient néanmoins l’occasion d’assurer à 90% leur qualification pour les 16e de finale de cette Coupe UEFA. Mais après les 45 premières minutes, on était plus près à prier pour un score nul que d’espérer la victoire, tant les Stéphanois ont été mauvais. Face à un Rosenborg qui n’a jamais cherché à fermer le jeu, les 11 fantômes locaux, emmenés par  un Gomis loin de sa forme de fin de saison passée, sont rentrés aux vestiaires sous les huées d’un public pourtant toujours aussi enthousiaste. La réconciliation était loin d’être acquise, et Madame Roussey devait certainement préparer ses affaires. Mais comme dirait Pierre-Alain, un match de foot dure 90 minutes, et avant le coup de sifflet final, rien n’est fini.
Ce sont en effet des Verts transfigurés qui sont arrivés sur le terrain en 2ème mi-temps. Volontaires et combattifs, emmenés par un Dernis très remuant, ils ont su faire la différence en 3 minutes, grâce à un magnifique tir enroulé du revenant Ilan, et d’un but entaché d’une grosse faute de main de Machado. Soyons honnêtes, ce but n’aurait pas dû être validé, mais pour une fois que l’arbitre se trompe dans le bon sens… Puisque les deux buteurs venaient d’inscrire leur premier but de la saison, le nouvel entré Mirallas se dit qu’il allait en faire de même, et profita d’une belle ouverture de Benalouane pour clore la marque.

Loin des tensions et appréhensions du début de match, le Chaudron revêtit alors sa robe de soirée et pu s’exprimer comme il sait si bien le faire, sous les yeux écarquillés de la soixantaine de supporters norvégiens présents. Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes dans les tribunes, tout comme en coulisses d’ailleurs, les deux co-présidents de l’ASSE venant taper la bise à Roussey en fin de match…
A la rue en championnat, les Verts sont donc quasiment assurés d’être encore européens début 2009 ; ça tombe bien, il me reste quelques jours de vacances à prendre. Mais laissons d’abord place au match à Bruges, le 27 novembre prochain. Et surtout au match de dimanche, qui verra Sainté accueillir Rennes dans un match capital pour espérer remonter au classement de la Ligue 1. Roussey sera toujours sur le banc. Le sera-t-il encore en cas de défaite ? Normalement pas, mais comme à Sainté, on ne fait rien comme ailleurs…

Écrit par Robin Dousse

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2 Commentaires

  1. Supporter des verts de la première heure je m’étonnes toujours du management erratique de nos deux guignols de président. Le public me fait aussi un peu honte a passer de la bronca a la ola en mois de 45 minutes. On les dit connaisseurs mais ils se comportent comme un vulgaire public du SDF pour un match des bleus. A y perdre ses illusions je vous dits…

  2. Et oui, les verts, ou plutôt leur équipe dirigeante, font n’importe quoi depuis plusieurs années.
    Ceci étant, n’allons pas pleurer sur le sort de Roussey, qui n’est pas un ange. Pour mémoire (ou pour information si vous ne suivez pas les péripéties vertes) ce charmant entraineur, adjoint de son prédécesseur, avait déclaré qu’il prendrait volontiers la place de l’entraineur de l’époque alors que les résultats n’étaient déjà pas bons.

    PS : qu’est-ce que c’est que ce titre tout moisi ? T’étais en panne d’inspiration ?

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